1. CROISER LE FER

Prisonnier d'un égard,
Que les Dieux m'ont témoigné.
Pourquoi rejeter un espoir,
Que tout homme aime embrasser ?
Oh Fils d'un nouveau monde
Veuillez rencontrer les rêves des anciens,
En écoutant le chant d'un cœur étreint
Par un corps qui le condamne au chagrin.

J'aurais pu fuir ces blessures,
Choisir une autre vie,
Mais combien de mes frères m'ont trahi ?
Je veux souiller les murs de leur sang et de leurs cris,
Marchant sous les drapeaux des bannis.
Brandir nos épées en hurlant, frôler l'hérésie,
Un flot de vraie fureur sur le point de m'envahir,

[Chorus]
Pour croiser le fer,
Détruire ceux qu’on a protégés,
Percer le mystère, et imposer enfin
Le saut des exilés.

Pour une idée, pour une simple envie de tout changer,
Pourquoi donc m'a-t-on chassé des miens ?
Vivre comme un ermite et dépouillé de ma peau,
J'ai erré sur les montagnes là-haut.
Elles m'ont montré le chemin, apporté des couleurs,
De celles qui ont fait grandir toute cette ardeur.

[Chorus]

C'est notre révolution, autrefois chassés de nos maisons.
Nos mains ont bâti leur ponts, je meurs oubliant ma raison...

Vole dans le ciel, le soleil m'appelle,
Et faisant pleurer mon âme, il disait qu'il voulait...
Seulement prendre mon cœur, mais elle ne l'entend pas,
Peut-être vivrait-elle mieux, juste encore un peu en moi...
Perdu dans un pieux silence, je sens venir la peur, sans connaissance, ni plus de conscience...

Pour croiser le fer,
Détruire ceux qu’on a protégé,
Percer le mystère, et comprendre enfin,
Le but de ma destinée.

Ferme les yeux Oh! Vaillant soldat
Je suis l’ange gardien veillant sur toi
Ma lumière protège ton âme jusqu’au ciel
Guidée par le son de ma voix


2. FIN D'HISTOIRE

Fut un temps pour vivre nos sens et nos corps,
Pour aimer et savourer les parfums encore,
Mais pour moi, ces choses-là font le passé.
Je n'ai pu qu'échouer et atteindre les cieux,
Transpercé d'une lame maudite des dieux,
Terre et mer sentirent mon âme s'élever.
Toi mon père, toi qui m'as donné tant d'innocence,
Celle même qui a dû me réduire au silence,
Je ne peux plus t'embrasser... Fin d'histoire.

[Chorus]
Je dois oublier tous vos regards, en rêve d'un soir.
Puis-je peut être tout recommencer?
Mon esprit se couvre de miroirs, comme un fard,
Hermétique à tout droit d'exister.

Je souhaitais sentir encore en moi la vie,
avoir pu quand même vous dire adieu mes amis,
mon départ va maintenant s'initier.
Une lumière douce envahit mes illusions,
Je m'envole comme un oiseau bravant l'horizon,
Calmement je vois ma vie défiler.
Quel est cet homme que j'ai vu trouer ma peau,
Juché sur ce destrier bien trop haut,
Quelle importance, je m'en vais... Fin d'Histoire.

[Chorus]

Pourquoi je ne peux plus bouger...
Je me sens revenir sur mes pas.
Dieu ne veux donc pas m'inviter ?
La mort n'impose-t-elle plus ses lois ?

Me resterait-il un peu d'espoir de vous revoir.
Retrouver les plaisirs du passé.
Mon esprit renonce à son départ, si dérisoire.
Les portes de l'oubli sont fermées.
Fin d'histoire, pas ce soir.
Je rejoins votre histoire.

Je rêvais de prolonger séjour sur Terre.
J'espérais tant renaître ou revenir en arrière.
M'émerveiller devant la vie à l'infini.


3. RENAISSANCE

Sentir couler dans mes veines un sang d'humanité,
A qui peut-on le droit une seconde fois d'exister?
Oublier l'abandon de mon corps mais ne plus m'envoler.
C'est le cadeau que les Dieux m'ont fait, pourquoi le décliner?
Viendra le jour où simple mortel sera refusé par le ciel,
Et gagnera l'immensité, l'immortalité.
Maintenant tout s'accélère je sens venir la vie,
Gâchée par cette stupidité dont j'ai payé le prix.

[Chorus]
Viendra le jour où simple mortel sera refusé par le ciel,
Et gagnera l'immensité, l'immortalité.
Tous les soldats de ma lignée peuvent-ils m'accompagner?
Puissent-ils aussi toucher enfin l'infinité!

Cette sensation nouvelle de revivre dans ma peau,
Est ma renaissance et je suis fier d'être monté si haut.
Savais-tu mon père que j'étais élu pour ne pas mourir
Il me reste alors à me venger, forger mon avenir.

[Chorus]

J'ouvre mes paupières meurtries du passé,
Pour à tout prix reformer mon histoire
Le seul autorisé a renaître ce soir.

[Chorus]


4. LES NUITS PERSANES

Il y a ce siècle où je t'ai connu,
Croisé ton regard, trop triste et perdu.
Une simple larme ornait ton visage,
Celle qui amorça ce terrible orage.
Les nuits persanes m'obsèdent en ces lieux
Où je pouvais me noyer dans tes grands yeux.

[Chorus]
J'ai juré dans l'histoire et dans ma mémoire,
Que dans les contrées où tu irais
Quitte à voir défiler les années,
Je te suivrai jusqu'à en saigner.

Ce coup de foudre si bref et si beau,
Mille et une nuits s'écoulèrent en flots.
Les nuits persanes m'obsèdent en ces lieux
Où je pouvais me noyer dans tes grands yeux.

[Chorus]

Souvenir de larmes
Que pour toi j'ai versées,
Plus de vaines armes protégeant
Mon esprit des plus désemparés.
J'ai parcouru des centaines d'étoiles
Cherchant sans voir l'image de ton voile
Toucher la soie brûlante de ton visage
Ta nudité source de tous mes mirages.
Sans bruit, je cherche ma vie,
Elle se cache en toi et sourit
Elle m'oublie.

[Chorus]

Et même jusqu'à en crever.


5. LA CITÉ DES ANGES

Combien de longues années doivent défiler,
Pour pouvoir me libérer, mon esprit mérite son identité.
Prisonnier de ton étreinte empoisonnée,
Je songe à me dégager de ses liens, trop serrés, qui m'ont paralysé.
Quitter la vie, oubliant l'ennui,
Pour rejoindre mon père bien trop tôt endormi.
Comme un enfant tendre la main, Sans s'égarer du chemin.
Enfin pouvoir pousser la porte, me délivrant de mes tourments.

[Chorus]
Terre promise éloignée, par la paix caressée,
Pour le repos éternel, la Cité des Anges,
Paradis de cristal et berceau de l'étrange.

Ma vie est un interminable combat où même la peur a disparu,
Dans mon cœur seule la haine a survécu.
Mais quand le coup de grâce sifflera, sans larmes, le feu du ciel se déchaînera,
Et mon âme dans un souffle, chassée, s'envolera.
Ma volonté enfin exaucée
De respirer la joie et la liberté.
Comme un enfant tendre la main, sans s'égarer du chemin.
Enfin pouvoir pousser la porte, me délivrant de mes tourments.

[Chorus]

Tant de haine et tant de peur,
Pour une vie sans peu d'intérêt.
Fatigué de voir le soleil se lever.
Sans espoir et sans bonheur,
Agonisant dans la solitude,
La mort, un brin de réconfort pour la liberté.