Battle Tales : Lè Lèjande dè Vêr No

Pagan Folk / Switzerland
(2019 - Self-Released)
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1. LE LEJANDE DE VER NO

(Instrumental)


2. LE MESSAGER

Décidé à faire tomber
La confédération et ses murs
Charles le Téméraire faisait avancer
Ses alliés et ses mercenaires
Au château de Grandson
On lui infligea l'humiliation
D'une défaite qui allait animer
Pour de bon son courroux guerrier

Une fois ses énormes troupes
Rassemblées, il mena son armée
À Morat, ville aux puissantes
Murailles qu'il allait bientôt assiéger
Mais derrière ses épais murs de pierre
La ville résista au Téméraire
Le temps qu'arrivent les renforts
Confédérés, prêts à croiser le fer

[Chorus]
Sous les rayons ardents du soleil d'été
Combattirent les vaillantes armées
Pour la terre sous leurs pieds
Bientôt par leur sang maculée
Sous le feu des canons bourguignons
Les braves confédérés mouraient au front
Mais plus nombreux et mieux commandés
Frappaient l'ennemi qu'ils allaient encercler

[Chorus]
Sous les rayons ardents du soleil d'été
Combattirent les vaillantes armées
Pour la terre sous leurs pieds
Bientôt par leur sang maculée
Sous le feu des canons bourguignons
Les confédérés parvinrent au bastion
Des troupes ennemies encerclées
En déroute et forcées de capituler

À l'annonce de la victoire, l'un des soldats
S'empara d'un brillant rameau de tilleul
En symbole de gloire
Il couru face au vent les chemins rocailleux
Le corps couvert de sang
Le cœur en feu
Et luttant pour ne pas s'effondrer
À Fribourg il arriva enfin
La gloire à la main
Et avant de mourir
Il clama la victoire de sa terre
Pour l'Histoire à venir


3. LE LAC NOIR

Il y a bien longtemps, dans les Préalpes verdoyantes
Régnait un homme humble et bon
Jamais corrompu par sa richesse abondante
Et respecté jusqu'à l'horizon

Vivant simplement, sans orgueil ni ambitions
Honorant la terre de ses aïeux
Aucune infortune n'arrivait entre ses monts
Et cela rendait l'homme heureux

Mais seul un nuage noir obscurcissait ses cieux
Son fils effronté, fier et orgueilleux
Celui-ci rêvait déjà de richesse et de gloire
De vivre comme un roi sur les vallées de son père

L'homme inquiet, à l'aube de sa mort
Dit à son fils dans un ultime effort
«Vois, Ubald, la terre que j'ai chérie
Le travail de mes mains que le bon Dieu a béni
Fils, écoute-moi, tu te dois d'être bon
De respecter la nature, ses êtres et ses dons
Ne laisse pas la richesse corrompre ta vie»
Et en entendant ces mots, son fils le promit

[Chorus]
Vallée aux flancs de vives forêts
De prairies verdoyantes que la misère aura toujours épargnée
Vois l'horizon revêtir son habit noir
Le vent se lève, un furieux orage se prépare

Les mois qui suivirent, le fils resta pieux et sage
Honorant sa parole donnée
Mais bientôt les cieux se couvrirent des noirs nuages
De l'oubli et de l'avidité

Le fils devenu chasseur dépeupla les bois de leur gibier
Les animaux fuirent vers d'autres vallées
Où la mort ne viendrait plus les chercher
Semant la peur autour de lui, Ubald inquiétait les gens de son pays

Sur le plus haut sommet, un château fut construit
Ubald y mit son trône et tout son or terni
Des braves paysans, il fit des serviteurs
Privés de leurs terres et ferrés par la peur

Les coutumes et les rites du temps de ses aïeuls
Le fils les interdit. Il les jugeait oiseux
Puis en voyant la ruine de la vallée sous ses yeux
Il maudit ses sujets, son père et son Dieu

[Chorus]
Vallée aux flancs de mornes forêts
De prairies à la vie passée dont la misère est venue s'emparer
Vois l'orage dévaster la terre
Un vent hurlant ravage le pays jadis prospère

Puis un beau jour d'été, recouvrant le soleil
Apparurent des nuages d'une noirceur sans pareil
Tel la colère du divin s'abattant sur la terre
La vallée fût frappée par un orage délétère

La pluie, le vent, la grêle, et le tonnerre enragé
Emportèrent le château tout en bas dans la vallée
Et les torrents rugissants, quelques heures plus tard
Engloutirent l'Orgueil sous les eaux d'un Lac Noir

[Chorus]
Vallée aux flancs de bois abreuvés
De prairies fleurissantes où la vie est revenue rayonner
Vois l'orage régénérer la terre
Un vent nouveau souffle sur une nouvelle ère


4. LA CATILLON

Dans un cachot pourri, une vieille femme pleure
Pieds et poings liés, elle hurle sa douleur
Clame son innocence, implorant au Seigneur
Demain viendra la sentence et la Catillon
Attend son heure!

À une corde, pendue, et les pieds chargés de fers
Hurle la nommée « tordue », cette infâme sorcière
On la roue de questions et l'on rejette ses prières
La vieille cède aux accusations dans le seul espoir
Qu'on la libère

«Oui je vénère le Diable
Oui j'ai maudit les gens qui m'ont refusé l'aumône
Oui je me change en bête
Oui j'ai pris part au culte impie et nocturne»

Pauvre et sans mari, la Catillon mendiait
Dans les villages modestes de sa natale Gruyère
Bouc émissaire de la locale misère
Elle fut accablée d'un procès par le bailli de Corbière
À son âge avancé, que pouvait bien lui vouloir
Les gouverneurs et magistrats sinon la faire taire à jamais?

Après des mois de prison et des jours de torture
On vint chercher la Catillon pour la mener à son futur
Les juges et le Grand Conseil lui rappelèrent ses méfaits
Et puis ils condamnèrent la vieille afin qu'elle ne nuise plus jamais

Vous vous changez en animal, preuve en est votre pieds blessé
Où l'on vous tira une balle lorsque vous étiez transformée
Quand les bonnes gens vous refusent l'eau et le pain
Vous maudissez leurs alpages afin qu'on n’en retire plus rien

En haut du Moléson, en dansant avec le Malin
On vous vit projeter d'un tourbillon un rocher qui tua dix bovins
Pour toutes ces atrocités votre souffle vous sera ôté
Et sur un vertueux bûcher, enfin, vous serez brûlée!

Sur les hauts de la ville on étouffa la vieille femme
Qui hurlait au pardon mais qui finira dans les flammes


5. OTHON D'EVERDES

Sur le bois noirci d'un modeste trône
Festoyait le seigneur, à l'harmonie des drones
Il mordait à pleines dents le fruit de ses pillages
Qu'il menait impunément sur les routes et les terres de son lignage

L'arc en main, Othon sifflait ses limiers
Chassant dans les sous-bois les bêtes effrayées
Il n'éprouvait de joie qu'à la vue du lent trépas
Des animaux qui le soir, à sa table, serviraient de repas

[Chorus]
Oyez oyez braves gens de Gruyère
Un odieux brigand veille de son manoir de pierre
Othon d'Everdes, vassal et fléau de vos terres
Ripaille de vos peines et prépare une vengeance amère

Sur la route, en perçant le brouillard
Grinçait une noble diligence
Othon, entouré de ses pillards
Dans les fourrés attendait sa chance

Décemment, brandissant leurs armes rouillées
Les bandits firent arrêter les chevaux
Hurlant à la veuve de l'avoyer
Qu'ils étaient venus quérir ses joyaux

S'exécutant aux menaces des assaillants
De ses richesses elle dû se délester
Nobles étoffes et bijoux rutilants
Dans les coffres d'Othon s'en étaient allés

Fulminant de rage, les fribourgeois maudirent le seigneur
Qui avait commis l'irréparable et festoyait de son odieux pillage
La ville de Fribourg allait venger son honneur bafoué
Par le vil chasseur d'Everdes

Nobles et magistrats, sans hésitation
Commandèrent aux armées de laver cet affront
Invitant leurs alliés à rejoindre l'assaut
Sur la seigneurie d'Everdes et son odieux fléau

[Chorus]
Oyez, oyez, braves gens de Gruyère
Les armées de Fribourg arrivent ici l'arme au clair
Othon d'Everdes, vassal et fléau de vos terres
Attend sous ses murs, bien prêt à croiser le fer

Au matin sur la colline chantèrent les lames
Et les cris des hommes d'armes
En choeur se joignirent au vacarme
Massacrées, les troupes d'Othon ne purent protéger
Leur place forte incendiée
Et leur seigneur décapité

Depuis ce jour de mort
Quand la nuit replie son manteau sur le mois de mai
Des cris et sons de cor
Résonnent haut et fort
Brisant la paix des bois du domaine d'Everdes

[Chorus]
Oyez, oyez, braves gens de Gruyère
Un odieux brigand hante désormais vos terres
Othon d'Everdes, spectre rejeté des enfers
Hurle, fou dans ses ruines, écho lointain d'une ancienne ère

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