Bad Tripes : Les Contes de la Tripe

Industrial Metal / France
(2017 - Self-Released)
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Lyrics

1. MOTEUR, ACTION

(Instrumental)


2. FUCK ME FREDDY

V'là la belle endormie
Dans sa blanche nuisette
Le genre de silhouette
Que l'on épie de sa fenêtre
La douceur de son lit
Est le pire des traquenards
Quand on rêve de Freddy
Les tripes de part en part
Son vice et sa malice
Remuent tant mon bas ventre
Qu'il égorge ou éventre
Je veux être sa complice

Déchirer l'ennui
Tronçonneuse ou fusil
Je préfère et choisis
Les griffes de la nuit
Fuck me Freddy !
Midnight movie
Je donnerais ma vie
Pour tes tueries made in 80's

Du Torture Porn
Pour ces minets, ces belles gamines
Des chambres en ruine
Pour ces p'tits cons parfum pop corn

1,2 Freddy me foutra au pieu
3,4 Ses griffes sur ma peau d'albâtre
5,6 Plongeant dans mes interstices
7 et 8, Jouissance et mort subite

Déchirer l'ennui
Tronçonneuse ou fusil
Je préfère et choisis
Les griffes de la nuit
Fuck me Freddy !
Midnight movie
Je donnerais ma vie
Pour tes tueries made in 80's


3. HANSEL

Ne sais-tu pas, ô petit frère
Que le sucre peut être amer ?

Le miel de cette tanière
Si attirant pour notre jeune âge
Fait de nous fleurs de cimetière
Toi qui engraisses dans ta cage
Moi réduite en esclavage
Comme je maudis cette sorcière
Et cette prison de lourds feuillages
Comme je regrette ma chaumière

Je te promets, ô petit frère
De nous sortir de ce cachot
De terrasser notre geôlière
Entre deux parts de gâteau
Mes sanglots se font lointains
A l'idée réconfortante
Que les tristes miettes de pain
Céderont à belle bombance

Hansel, m'entends-tu ?
La morsure des flammes
Sera notre salut
Contre cette vieille femme

D'un coup dans l'cul d'la mégère
Est v'nue notre libération
J'peux dire qu'elle f'sait moins la fière
Dans la cendre et le charbon
Forts de ce si bel entrain
Devant une fin bien heureuse
Nous rebroussons donc chemin
… Si on passait aux choses sérieuses ?

Hansel, m'entends-tu ?
La morsure des flammes
Sera notre salut
Contre cette vieille femme
Hansel, tu sens
La beauté du drame ?
Ce banquet ardent
A tellement de charme


4. ELIZABETH

Elle se voyait déjà tout en haut de l'affiche
Drapée dans des fourrures, la plus belle des actrices
Sa chevelure d'ébène jalousée par les dames
Il y a tellement peu d'hommes qui résistent à ses charmes
Elizabeth se rêve dans le ciel d'Hollywood
La chérie du milieu - un véritable coup de foudre
En attendant la gloire, elle remet sa culotte
Quittant le producteur par la petite porte
Serrant son tailleur noir contre son corps épuisé
Les genoux écorchés, ça fait rentrer l'métier
Après tout y en a plein, des artistes et des stars
Qui ont fait le tapin, en jolies fleurs de lupanar

Elizabeth
Au sourire écarlate
Aspirante starlette
Nue sur le terrain vague...

Lassée du petit rôle de femelle à quatre pattes
De n'être vénérée qu'pour l'parfum de sa chatte
La star en devenir fréquente les mauvais bars
Les matelots avinés qui lui laissent des coquards
La chance soudain sourit sous les traits avenants
D'un gentilhomme galant, chirurgien certainement
Une jolie histoire, un putain d'conte de fée !
Mais le docteur avait un terrible secret...
Un goût trop raffiné,
Pour les femmes objets
Attachées, mutilées, découpées, démembrées

Elizabeth
Au sourire écarlate
Aspirante starlette
Nue sur le terrain vague...

Elizabeth, la beauté sans talent
Le désarroi de ses pauvres parents
A triomphé : elle est rentrée dans l'Histoire
Sous le doux nom du Dahlia Noir

Elizabeth
Au sourire écarlate
Aspirante starlette
Nue sur le terrain vague...


5. BABY PORN

Casque d'or, bouche de rubis
Velours noir, toute alanguie
Nylon et plumes sur peau d'amande
Elle a vraiment tout d'une grande
Eva séduit la pellicule
Pour le sourire de sa maman
Des esthètes et de ses amants
Elle est pourtant bien minuscule

Sur le chemin du collège
Les parents chastes, les bonnes gens
Condamnent le rouge sur les lèvres
De cette troublante femme-enfant

Reine d'un soir
Monstre de foire
On l'appelait Baby, Baby Porn
Belle robe, couronne
Put make-up on
My li'l princess Baby, Baby Porn

Dans l'atelier sombre et baroque
Elle prend des poses équivoques
Diva d'ombres et d'indécence
Si loin du sucre de l'enfance

Reine d'un soir
Monstre de foire
On l'appelait Baby, Baby Porn
Belle robe, couronne
Put make-up on
My li'l princess Baby, Baby Porn

« Ma poupée, ma catin
Tu auras un câlin
Si tu écartes les cuisses
J'exaucerai tes caprices »

Sur le chemin du collège
Les enfants purs et innocents
Ricanent du rouge sur les lèvres
De cette troublante femme-enfant

Reine d'un soir
Monstre de foire
On l'appelait Baby, Baby Porn
Belle robe, couronne
Put make-up on
My li'l princess Baby, Baby Porn !


6. L'OGRE DE BARBARIE

A chaque fois que Lola entend
Le son festif de l'instrument
Tout lui revient ces longs instants
Ce tragique moment d'égarement
Dans les lumières guillerettes d'la fête foraine
Les mains sous sa jupette de collégienne
Sa bouche qui halète dans l'creux d'l'oreille
Contant menaces, promesses, monts et merveilles

Chaque note jouée par le vieil orgue
Lui rappelle le parfum de l'ogre
Les effluves de barbe-à-papa
La foule placide qui ne voit pas
Le manège indécent, le jeu pervers
Entre la chère enfant et son beau-père

L'ogre de barbarie
A l'ombre des jeunes filles
En fleurs fanées, en pleurs
Se repaît de leur peur
L'ogre de barbarie
A l'ombre des jeunes filles
D'un sourire enjôleur
Butine jusqu'à c'qu'elles meurent

Ma Lola, ma Dolorès...
Si seulement tu pouvais
Apprécier mes caresses...

Viens ! Viens avec moi, et tu verras
L'or de mes yeux morts de Lolita
Mon cœur qui susurre pour toi tout bas
Cette jolie chanson qui te détruira

Lola, Lolita, ou Dolorès
Se sent d'humeur fort vengeresse
Elle rêve tant
Que la bête meure
Couper sa langue
Ses doigts qui lui font tant horreur !

Lola a bien grandi, bourgeon de femme
Décidée aujourd'hui à prendre les armes
Faire du démon de l'orgue
De la viande froide, bonne pour la morgue

Viens ! Viens avec moi, et t'entendras
Cette jolie chanson qui te détruira


7. CAR NOUS SOMMES NOMBREUX

La chambre est en désordre, les lumières sont éteintes
A genoux sur le sol tout maculé d'urine
Tremblant de toute mon âme, dans ce jeune corps en ruine
On me brise et m'affame pour délier notre étreinte
Mais ni vos cris d'orfraie
Ni ce ventre si creux
Ne suffisent pour me tuer
Car nous sommes nombreux

Je suis Judas, Caïn
Le bras droit du Malin
Les mal aimés de Dieu
Et nous sommes nombreux

De ma chair affaiblie et de mes os saillants
Nourrie d'insectes, de larves, de mes propres déjections
Je consacre la moindre de mes respirations
A cette famille de merde - La foutre à feu et à sang !

Je suis Judas, Caïn
Le bras droit du Malin
Les mal aimés de Dieu
Et nous sommes nombreux
Je suis Néron, la fièvre
Qui saigne le cul des vierges

Je suis la bête qu'on craint, qu'on chasse
Des esprits frêles, odieuse menace
Si je dois m'en aller
De ce corps de jeune fille
Abattu, malmené
Il lui faudra mourir

N'en déplaise aux parents
Qui en prennent grand ombrage
Le corps de cette enfant
Est l'plus beau des otages

Je suis Judas, Caïn
Le bras droit du Malin
Les mal aimés de Dieu
Et nous sommes nombreux


8. LA BOUCHÈRE DE HANOVRE

La peau pâle et laiteuse, la bouche carnassière
Les yeux d'or et d'orage, le sein rond, ferme et fier
Madame Haarman se fait belle dans sa mansarde miteuse
Les temps sont durs, sinistres - les joues se font plus creuses
Les talons claquent sur les pavés, la dame est enfin prête
Manteau cintré, robe décolletée, elle part à la conquête
Des garçons au goût de biscuit pour en lécher les miettes
Leur préparant leur dernier lit dans le creux d'une assiette

Sur les quais de la gare
T'attendra la bouchère
Celle qui, sans crier gare
D'un baiser rouge t'enterre

La chambre est bien modeste, la dame appétissante
La langue agile, les mains fébriles, les cuisses chaudes, accueillantes
Pour les éphèbes affamés qui pénètrent en son antre
La faim pour toujours apaisée d'un couteau dans le ventre

Sur les quais de la gare
T'attendra la bouchère
Celle qui, sans crier gare
D'un baiser rouge t'enterre

Couperet à la main, la cigarette au bec
Madame Haarman démembre le petit mort qui défèque
Puis prépare ses paquets pour sa chère clientèle
La bonne viande se fait rare en ce début de siècle

Sur les quais de la gare
T'attendra la bouchère
Celle qui, sans crier gare
D'un baiser rouge t'enterre

En ces années morbides, on sait fermer les yeux
Sur c'que Madame Haarman fait de plus monstrueux
Pour des tripes de sale gosse, on sait se faire complice
Famine oblige mais, qu'on s'le dise, ça reste un vrai délice !

Sur les quais de la gare
T'attendra la bouchère
Celle qui, sans crier gare
D'un baiser rouge t'enterre


9. DAME ELÉPHANT

A chaque pas, à chaque souffle
Elle maudit tant sa chair marbrée, ses plis, sa pesanteur
Elle voudrait déchirer ce costume qui l'étouffe
Que les miroirs lui fassent cadeau d'un reflet plus flatteur

Déesse parmi les freaks
Princesse du cirque
Dame Éléphant
Se voit en Miss
Faisant la nique
Aux médisants

Pour ces pupilles ébahies, ces visages qui se figent
Dame Éléphant s'exhibe entre deux femmes à barbes
Sur la scène bariolée, la colosse callipyge
Devient reine de beauté par la grâce du spectacle

Déesse parmi les freaks
Princesse du cirque
Dame Éléphant
Se voit en Miss
Faisant la nique
Aux médisants

Pour bien des yeux vicieux
Elle n'était qu'un défi
Un terrain de jeu pulpeux
Une montagne à gravir

A chaque foulée, à chaque rue
Ils ricanaient les malotrus
Mais il en faut bien plus
Pour qu'elle courbe l'échine
Que les rires la tuent
Ce n'est pas une victime

Chaque nuitée, les feux d'la rampe
Brillent à la gloire de la géante

Déesse parmi les freaks
Princesse du cirque
Dame Éléphant
Se voit en Miss
Faisant la nique
Aux médisants
Cheveux au vent
Seins triomphants


10. GRETEL

Hänsel und Gretel verliefen sich im Wald
Es war so finster und auch so bitter kalt

Quelle chance inouïe, ma douce sœur
D'avoir échoué en si belle demeure !
Mille pâtisseries, des rubis et des perles
Qui n'ont pour héritiers que nos bouches et nos mains
Cours à travers les bois chercher notre bon père
Qu'on lui fasse profiter de ce glorieux festin !

Mon cher papa, quelles tendres retrouvailles !
Après tant d'infortunes, nous sommes réunis
Dans cette maisonnette où l'on fait bien ripaille
Dire qu'on aurait pu former une si belle famille
Mais les contes de fées n'ont guère de bon sens
Bouffis de candeur crasse sur l'amour, le pardon
Pour les parents trop lâches, prompts à la négligence
Rien ne peut justifier notre ignoble abandon
Ma bonne Gretel et moi ne faisons plus confiance
A ton regard si doux qui nous a joué des tours
Alors petit papa, si t'as un peu de décence
Veux-tu bien, s'il te plaît, rentrer dans c'putain d'four ?

Die Hexe mußte braten, die Kinder geh'n nach Haus
Nun ist das Märchen von Hans und Gretel aus

Et ils vécurent heureux
Jusqu'à la fin des temps
Dans le nid merveilleux
De biscuits, de diamants
Offrant gîte et couvert
Aux âmes orphelines
Et jouant à la sorcière
Face aux parents indignes


11. LES RENDEZ-VOUS DE LA BÊTE

Smoking, cigares, hauts talons
V'là le dress code de la maison
Interdite aux pudibonds
Aux esprits chagrins, sans passion
L'horreur, l'immonde, l'immoral
Sont les bienvenus au bal
Organisé par le patron
Un dandy au teint rubicond
Salopes et satyres
Les cœurs les plus corrompus
S'embrasent et s'attirent
Sous l’œil de l'homme aux pieds fourchus

Oh fucking show time
Fuck fuck fuck show time
Le cœur est à la fête
En ce night-club si sélect
That's fucking show time
Fuck fuck fuck show time
Dans toutes les âmes infectes
Aux rendez-vous de la Bête

Luxure, paresse, gourmandise
Sont les qualités requises
Pour les carrés VIP
De ce night-club pour les impies
Pour qui la vie sur Terre
N'était qu'un prologue de l'Enfer

Ladies and gentlemen
It's fucking show time
Sur la piste d'or et d'ébène
Des rendez-vous de la bête

Subir, vieillir, vivre comme un con
Que de devoirs ! Quelle punition !
Les doux plaisirs jaillis des brumes
Ne viendront qu'à titre posthume

Le paradis factice
Ne séduit que les enfants sages
Mais ce tombeau festif
Présente tellement plus d'avantages

Oh fucking show time
Fuck fuck fuck show time
Le cœur est à la fête
En ce night-club si sélect
That's fucking show time
Fuck fuck fuck show time
Dans toutes les âmes infectes
Aux rendez-vous de la Bête


12. SOMBRE PIGALLE

Bas de soie noirs, frous-frous, dentelles
Lèvres de sang et larmes de rimmel
Forment le décor de ce bordel
Aux sombres tentures
Parfum luxure
La joie se pare de vomissures
Et la beauté côtoie l'ordure

Dans ce cocon d'une ville sans âge
Les coquettes s'apprêtent pour les derniers outrages
Le téton rosé, le cul à éventaire
Les courbes moulées dans une lingerie de guerre
Prêtes à faire plier ces bons messieurs
Les riches, les gras, les tristes et les crasseux
D'un coup de rein, d'une langue savante
Par ici la monnaie sonnante et trébuchante !

Sombre Pigalle !
Sous les draps moites tachetés de sperme
La maison close se fait prison ferme

Adieu les apparences
Le masque de jouissance
Au diable la luxure
Révélons donc notre vraie nature !

Sombre Pigalle !
Sous les draps moites tachetés de sperme
La maison close se fait prison ferme

Lassées de la sueur, des visages porcins
De la laideur, des coups de ces pauvres crétins
Finissons-en enfin avec ce jeu de dupe
Laissons les cartes en main à ces dames, les putes
Une lame aiguisée suffit pour en finir
Et faire de leurs orgasmes un mauvais souvenir
Dans les draps écarlates, la main au portefeuille
On n'aurait pas souhaité plus beau linceul !

Un si beau bain de sang
Si chaud et apaisant
Nous voici entre filles
Au bordel Bathory !

Bas de soie noirs, frous-frous, dentelles
De jolis apparats pour des cœurs si cruels

Un si beau bain de sang
Si chaud et apaisant
Nous voici entre filles
Au bordel Bathory !
On nettoie le carnage
P'tite retouche maquillage
On s'pomponne et attend
Nos chers prochains clients...


lyrics added by Sujitsu - Modify this lyrics