Autarcie : Apogée. Ivresse. Agonie.

Black Metal / France
(2021 - Purity Through Fire)
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Lyrics

1. PRELUDE

(Instrumental)


2. NATION

Jadis, nous étions rois
Nous étions empereurs
Nous étions souverains
Nous étions légions
Absolus et immortels.
Jadis, nous étions unis
Formant une seule Nation
Animée d'un même esprit
Nous pouvions défier
L'univers entier.

Sur la terre grasse, gorgée du sang de nos ancêtres
Où résonnent à jamais les échos d'une gloire passée,
Perdurent encore les frontières de nos âpres conquêtes
Tracées au fil des siècles par la lame de l'épée.

Auréolés de triomphe sur les champs de bataille
À travers nous rayonnait la puissance royale,
Nous étions preux, nous étions fiers et inflexibles
Notre soif de victoire était inextinguible.

De la division naquit l'unité
Conjuguant nos forces dans l'adversité,
Nous étions en quête d'immortalité
D'infini prestige et d'éternité.
Progressant sans crainte à travers les flammes
L'honneur du combat purifiant notre âme,
Nous érigions dans le sang un monde à notre image
Destiné à durer à travers les âges.

Ainsi le temps s'est écoulé
Sombrant dans l'abîme oublieuse,
De nombreux siècles sont passés
Sonnant le glas des heures glorieuses.
Et que sommes-nous désormais ?
Une infime goutte de rébellion
Diluée dans les tréfonds
D'un océan de médiocrité.
Condamnés à une existence anachronique
Au sein d'un monde anémique,
Nul bastion où se replier
Hormis nos souvenirs surannés.

Jadis, nous étions rois
Nous étions empereurs
Nous étions souverains
Nous étions légions
Absolus et immortels.
Jadis, nous étions unis
Formant une seule Nation
Animée d'un même esprit
Nous pouvions défier
L'univers entier.


3. FRANCE PROFONDE

France profonde
France sauvage
D'outre-tombe
Du moyen-âge,
France profonde
France sauvage
Des catacombes
Des marécages.

Cette France des terres boueuses, du labeur sans fin
Maculée pour toujours du sang de nos anciens,
Cette France intraitable, rustique et austère
Où s'étendent à perte de vue d'innombrables cimetières.

France profonde
France sauvage
Des frondaisons
Des pâturages,
France profonde
France sauvage
De l'ancien monde
Notre héritage.

Cette France de vastes forêts insondables
Qui frémissent en secret d'une faune insaisissable,
Cette France ténébreuse des vallées ombragées
Où les champs de bataille succèdent aux champs de blé.

N'entends-tu pas sonner le glas ?
Annonciateur du trépas,
Entends-tu retentir les cloches ?
La fin de notre monde est proche.

Ici le crépuscule te paraît bucolique
Pour moi c'est une vision plutôt mélancolique,
Ces couchers de soleil sur notre monde antique
Me rendent chaque soir un peu plus nostalgique.
C'est que la France que j'affectionne se meurt à petit feu
Lentement mais sûrement on la tue pour des motifs odieux,
Le bon sens et la raison s'en sont enfuis au loin
De nos terroirs, de nos valeurs il ne reste plus rien.

N'entends-tu pas sonner le glas ?
Annonciateur du trépas,
Entends-tu retentir les cloches ?
La fin de notre monde est proche.

France profonde
France sauvage
Moribonde
Blême de rage,
France profonde
France sauvage
La colère gronde
Comme l'orage.

Cette France honnie des citadins prétentieux
Cette France hostile aux mondains vaniteux,
Cette France méprisée par nos élites hautaines
C'est cette France revêche qui coule dans mes veines.

France profonde
France sauvage
Attise la fronde
Dans les villages,
France profonde
France sauvage
Déchaînons
Le grand carnage.

Cette France tant redoutée, qui leur inspire la crainte
C'est pour elle que je chante cette funeste complainte,
Là où couve secrètement une sourde sédition
Celle d'un peuple bafoué, prêt à l'insurrection.


4. REGNUM FRANCORUM

Issus des hauts fonds que la mer et les dieux régissent
Descendants du puissant Quinotaure, créature des abysses,
Fiers Sicambres conquérants, nous sommes les héritiers d'un Roi
De semence choisie et d'accointance secrète avec le Walhalla.

De cette bestialité nous tenons notre force surhumaine
Guidés par Wotan, la conquête et la guerre coulent dans nos veines,
Une destinée glorieuse nous appela, une fois le Rhin franchi
Nous avons conquis toutes les villes, de Cambrai jusqu'à Paris.

Assoiffés de victoire, par notre volonté d'acier
Nous avons vaincu tous ceux qui tentèrent en vain de résister,
L'implacable marteau païen s'est abattu sans faille
Brisant les frêles ossatures sur les champs de bataille.

Nous avons érigé un royaume destiné à durer mille ans
Défendant sans relâche ses frontières dessinées dans le sang,
Les siècles se succèdent mais jamais la menace ne faiblit
Continuellement nous devons repousser l'ennemi.

Derniers garants de l'Occident en péril
Invoquons de nouveau nos anciens dieux,
Puissent-ils nous préserver de la ruine
Et recouvrer le prestige de nos jours glorieux.

À tous ceux de mon sang
Qui ont rejoint les rangs,
À ceux qui s'avancent
Sans crainte ni défiance
Dans l'aube nouvelle,
Inflexibles et fiers,
Une discipline de fer
Comme quête éternelle.

Le cri de notre histoire, et la terre et les morts
Nous appellent au combat de demain,
Nous jurons d’être unis, nous jurons d’être forts
Europe, ton destin est le mien.


5. LE BARDIT DES HARDIS

Le front haut et l’âme fière,
Marchant du pas de nos anciens,
Nous suivons dans la poussière
Un glorieux chemin.
Nos pères nous ont appris
À chanter le bardit,
Hardi les gars !
Nous partons au combat !

En avant, serrons les rangs,
Que retentisse notre chant
De guerre et de victoire
À travers la nuit noire,
Avançons sans répit
Dans le vent, sous la pluie,
Cette chanson sur nos lèvres
Attisera notre fièvre.

Quand vient le temps de souffrir
Voyez notre sourire,
Quand vient le temps de mourir
Autant se souvenir
Des corbeaux qui gémissent
Rassasiés de carnage
En célébrant nos fils
À la fleur de l'âge.

Choisissons des épouses dont le lait soit bouillant,
Choisissons des épouses dont le lait soit du sang...

Lorsque nous avancerons sur le sol ennemi
Pour moi viendra le temps des adieux à ma mie,
Au fracas des combats je suivrai mes aînés
Sans redouter la Mort qui épie le guerrier,
Et si un dur matin elle me prend pour amant
Que ce soit la victoire qui vienne par mon sang.

Sur le champ de bataille
Nous sommes la muraille
Dressée contre l'invasion
Ensemble nous vaincrons,
Dans les charges épiques
Les combats héroïques
Brandissant nos drapeaux
Nous partons à l'assaut.

En marchant dans nos pas
La Mort nous appelle,
La fureur des combats
Nous ensorcelle.
L’ivresse de la victoire
Est irrésistible,
Le souffle de la gloire
Nous rend invincibles.

Choisissons des épouses dont le lait soit bouillant,
Choisissons des épouses dont le lait soit du sang...


6. GLADIO VIVERE, GLADIO MORIETUR

La cavalcade déboule
Les têtes vont tomber,
Avant que le monde s’écroule
Une ultime chevauchée,
Dressons haut notre oriflamme
Et semons la ruine,
Sus à l'ennemi infâme !
Voilà notre doctrine.

Gronde et résonne le son du cor
Dans la brume éthérée,
Que le sol tremble une fois encore
Sous notre charge effrénée,
Voici venue l'heure de mourir
Pour l'adversaire défait,
Puissent nos descendants se souvenir
De nos hauts-faits.

Coup d'pioche
Coup d'crosse
Coup d'anicroche
Droit sur ta caboche
Coup d'spatha dans ton bide bien gras.
Coup d'boule
Coup d'vouge
Coup d'douze
Dans ton cul d’tarlouze
Coups d'tonfa dans ta face de rat.

Au milieu du tumulte, sur le champ de bataille,
J'débarque avec mes antrustions pour foutre la pagaille.
Gambison harnaché, brandissant ma francisque,
Heaume vissé sur le crâne, j'suis paré pour la rixe.

Coup d'pioche
Coup d'crosse
Coup d'anicroche
Droit sur ta caboche
Coup d'spatha dans ton bide bien gras.
Coup d'boule
Coup d'vouge
Coup d'douze
Dans ton cul d’tarlouze
Coups d'tonfa dans ta face de rat.

Taillader ta carcasse
À coups de scramasaxe,
Oui c'est ça le projet.
Écrapoutir tes os,
Te réduire en morceaux,
Ta tête comme projectile sur mon trébuchet.

Pas à tergiverser
Les armes doivent parler,
Nous prenons par l'épée
Ce qui nous est destiné,
Pas de quartier, on fonce dans le tas
Perçons les lignes ennemies,
Avec perte et fracas
Se déchaîne notre folie.

Libérons la fureur
Qui coule dans nos veines,
Que le sang et la douleur
Attisent notre haine,
Dans une frénésie guerrière
Nous sèmerons le chaos,
Soyons cruels et sanguinaires
Jusque dans le tombeau.


7. APOGEE. IVRESSE. AGONIE.

À l'apogée de notre Histoire
Qu'un destin audacieux auréola de gloire,
Notre hégémonie était incontestée
Notre suprématie était inégalée.

Notre noble prestige était bien mérité
Parvenir au sommet ne fut pas chose aisée,
Par la guerre, par le sang continuellement versé
Victoires et conquêtes furent âprement gagnées.

Du tréfonds des marais où nous vivions jadis
Ardue fut l'ascension jusqu'à notre âge d'or,
Bien peu nombreux sont ceux qui se souviennent encore
Que nous étions crapauds bien avant d'être lys.

Nous nous étions forgés une destinée grandiose
Une œuvre façonnée pour perdurer des siècles,
Exaltés par l'ivresse de notre apothéose
Notre indolence absurde nous mena à l'échec.

Lentement, insidieusement, notre édifice fut souillé
Désormais les valeurs séculaires ont sombré,
Abandonné aux lâches parés de fausses vertus
Notre monde s'est mué en désastre absolu.

Tout s'éteint ici-bas, princes, peuple, royaume
Chaque grain de poussière est le débris d'un homme,
Et l'univers entier, que nous croyons régir
N'est qu'un vaste tombeau prêt à nous engloutir.

Ivres nous étions alors,
Ivres de gloire avant d'être ivres morts.

Gouvernant ceux qui sont censés gouverner,
Régentant l'opinion par leur presse stipendiée,
Capitaines d'industrie, profiteurs patentés,
Bourgeois arrogants qu'ils se sont associés,
Et tous ceux qui marchent dans leur sillage,
Vautours et chacals s'en revenant du carnage,
Les crocs humides de sang, ces charognards repus
Sont les maîtres absolus de l'Europe déchue.

Tout s'éteint ici-bas, princes, peuple, royaume
Chaque grain de poussière est le débris d'un homme,
Et l'univers entier, que nous croyons régir
N'est qu'un vaste tombeau prêt à nous engloutir…


8. POSTLUDE

(Instrumental)


Lyrics geaddet von Waltari13 - Bearbeite die Lyrics