Ataraxia (ITA) : Paris Spleen

Dark Ambient / Italy
(2006 - Cold Meat Industry)
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Lyrics


1. bienvenue à l'enfer !

Mesdames et Messieurs, bienvenue à L'Enfer !

Nous sommes fiers de vous présenter un nouveau spectacle
de cirque cabaret créé, joué et interprété par...

ATARAXIA
ET
CIRCUZ KUMP

avec la participation extraordinaire de...

Safran UdU et Gabor Szebedei Szentendrei tout droit sortis du
Caveau des Trépassés et de la Salle d'Intoxication du Cabaret
du Néant...

De la Taverne des Truands le musicien et prestidigitateur
J. Amphora et le jeune illusioniste Lunette Namair...

Non, non, non, non, nous ne l'avons pas oublié, du Ciel, d'à côté,
le fameux philosophe, mathématicien et clair-voyant Sibelius P...

Enfin, directement de chez nous, le tombeur de femmes et
profanateur de tombes Rêverie de Bal D. Rak...

et .............avec ses instruments chirurgicaux éffilés, la Grande
Faucheuse, dénommée aussi Geneviève de Saint Maur, Bianca
Pergolesi, Cécile Dubois, Fosca Scarlatti, aliaaas.......

MADAME BISTOURI

Toute la troupe de L'Enfer vous souhaite une incroyable et
merveilleuse soirée avec PARIS SPLEEN...

Buon diverrrrrrrrrrrrrrtimento !

(tous les textes suivants sont plus ou moins tirés de l'oeuvre de Baudelaire)


2. où vont les chiens ?


Où vont les chiens ?
Ils vont à leurs affaires

Où vont les chiens ?
Ils vont à leurs affaires

Rendez-vous d'affaires, rendez-vous d'amour,
à travers la brume, à travers la neige,
à travers la crotte, sous la pluie mordante,
sous la canicule, sous la pluie mordante....

Ils vont, ils viennent, ils trottent, ils passent, ils courent....
ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah

Où vont les chiens ?
Ils vont à leurs affaires


3. n'importe où !


Vous n'avez pas de verres de couleur,
de verres roses, rouges et bleus,
de vitres magiques de paradis ?
Impudent que vous êtes !

Des rêves, toujours des rêves,
ma dose d'opium naturelle
toujours des rêves..........

AAA Allons plus loin encore
AAA Allons plus loin encore

à l'extrême bout de la Baltique
encore plus loin de la vie
si c'est possible installons-nous au pôle
encore plus loin de la vie

Là nous pourrons prendre de longs bains de ténèbres
et les aurores boréales nous enverrons leurs gerbes roses

N'importe où N'importe où N'importe où N'importe où N'importe où
N'importe où N'importe où N'importe où N'importe où N'importe où

Si c'est possible, si c'est possible...


4. mon cher toutou...


Mon beau chien, mon bon chien,
mon cher toutou

approchez et venez respirer un excellent parfum
acheté chez le meilleur parfumeur de la ville lumière

Ah! Misérable chien,
si je vous avais offert un paquet d'excréments,
vous l'auriez flairé (avec délice) et peut-être même dévoré.
Ainsi vous-même vous ressemblez aux gens
auxquels il ne faut jamais présenter de parfums délicats
qui les exaspèrent
mais des ordures
mais des ordures
bien choisies
bien choisies
bien choisies


5. le marchand de nuages


Ils y avaient des visages étranges
d'hommes et de femmes,
marqués d'une beauté fatale,
qu'il me semblait avoir déjà vu
à des époques et dans des pays
dont il m'était impossible de me souvenir...

J'aime les nuages,
les nuages qui passent...
là-bas, là-bas,
les nuages...


6. le saltimbanque décrépit


Il ne riait pas
il ne pleurait pas
il ne dansait pas
le misérable

Il ne criait pas
il ne chantait pas
il n'implorait pas
le misérable

Il était muet
immobile
il avait
renoncé
Sa destinée
était faite
Il avait
abdiqué

Mais quel regard
quel regard
profond
et inoubliable
il promenait
sur la foule
et sur les lumières
dont le flot
s'arrêtait
à quelques pas de sa misère
une ruine d'homme
décrépit
abruti
fini

Ah que faire
à quoi bon
demander
au malheureux
quelle merveille
quelle plaisanterie
il avait à montrer
dans ces ténèbres
puantes
derrière son rideau déchiré
ah la vie
fourmille
de monstres innocents

Je chante les chiens
les chiens crottés
les chiens sans domicile
les chiens flâneurs
saltimbanques
les chiens calamiteux
ceux qui errent
solitaires
dans les ravines sinueuses
des immenses
des grises
des cruelles
métropoles

...Enfin elle
descendit
son escalier de nuages
et passa
sans bruit
à travers le vitrage
Puis elle
s'étendit
sur lui avec tendresse
et déposa
ses couleurs
étincelantes
sur sa face


7. la reine des hommes aux yeux verts


Tu aimeras tout ce que j'aime
et tout ce qui m'aime, qui m'aime

l'eau, les nuages, le silence et la nuit
la mer immense et tumultueuse

Tu aimeras tout ce que j'aime
et tout ce qui m'aime, qui m'aime

le lieu où tu ne seras jamais
l'amant que tu ne connaitras pas

tu seras la reine des hommes aux yeux verts
de ceux qui aiment la mer immense et tumultueuse

Tu aimeras tout ce que j'aime
et tout ce qui m'aime, qui m'aime
l'eau, les nuages, le silence et la nuit
la mer immense et verte
le lieu où tu ne seras jamais
l'amant que tu ne connaitras pas
l'eau informe et multiforme
la mer immense et tumultueuse

tu seras la reine des hommes aux yeux verts
de ceux qui aiment la mer immense, tumultueuse et verte

Quand je mordille tes cheveux élastiques
il me semble que je mange des souvenirs...


8. tango des-astres


A la dernière foire du village,
j'ai vu quatre hommes qui vivent comme je voudrais vivre.
Leurs grands yeux sont devenus brillants
pendant qu'ils faisaient une musique si surprenante
qu'elle donne envie tantôt de danser, de pleurer,
ou de faire les deux à la fois.

L'un, en traînant son archet sur son violon,
semblait raconter un chagrin,
et l'autre, en faisant sautiller son marteau
sur les cordes d'un petit piano
avait l'air de se moquer de son voisin,
tandis que le troisième frappait ses cymbales
avec une violence extraordinaire.

Enfin, ils ont ramassé leurs sous,
ont chargé leurs bagages sur le dos et sont partis.
J'ai compris seulement alors,
qu'ils ne demeuraient nulle part.
Mais ils se sont endormis,
le front tourné vers les étoiles.
Tango des astres, tango des-astre.

Les enfants se séparent,
chacun allant, à son insu, selon les circonstances
et le hasard, mûrir sa destinée, scandaliser ses proches
et graviter vers la gloire ou vers le deshonneur !


9. longtemps pierrette d'orient


Laisse moi respirer longtemps
l'odeur de ta chevelure
y plonger tout mon visage
et l'agiter pour secouer des souvenirs
dans l'air.
Si tu pouvais savoir
tout ce que je vois !
tout ce que je sens !
Pierrette d'Orient...
Pierrette d'Orient...

Tes cheveux contiennent tout un rêve
ils contiennent des grandes mers
où l'espace est plus profond
dans la nuit de tes cheveux
je vois resplendir l'infini de l'azur
sur tes rivages je m'enivre longtemps,
Pierrette d'Orient...

Laisse moi respirer longtemps
l'odeur de ta chevelure
y plonger tout mon visage
dans la nuit de tes cheveux
Mon âme voyage sur le parfum
comme l'ame des autres hommes
voyage sur la musique.
Si tu pouvais savoir tout ce que je sens !
tout ce que je vois !
Pierrette d'Orient...
longtemps, longtemps
Pierrette d'Orient...

Je m'enivre longtemps, longtemps
Pierrette d'Orient...
Pierrette d'Orient...


10. Oh Rhadamante


Oh Rhadamante,
pourquoi si tendrement
si tendrement
tu m'as serrée à la gorge ?

Oh Rhadamante,
pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

J'en ai gardé
pour toujours
l'envie de pleurer...


11. petite chanson lycanthrope


Les maisons ont l'air de rêver
on les dirait douées d'une vie somnambulique
comme le végétal et le minéral
les rues parlent, comme les fleurs, les ciels, les soleils

Le coeur content, je suis monté sur la montagne
d'où l'on peut contempler la ville dans son ampleur
hôpital, lupanar, purgatoire, enfer, bagne
hôpital, lupanar, purgatoire, enfer, bagne

Que tu dormes dans les draps d'or fin
ou que tu te pavanes dans les voiles du soir
sache que tout est néant

le temps a disparu, c'est l'éternité qui règne
multitude, solitude

Mais comme un vieux paillard d'une vieille maîtresse,
je voulais m'enivrer de l'énorme catin
dont le charme infernal me rajeunit sans cesse

Que tu dormes dans les draps d'or fin
ou que tu te pavanes dans les voiles du soir
sache que tout est néant

Une fée a insufflé dans son berceau
le goût du travestissement et du masque

Je t'aime, o capitale infâme !
courtisanes et bandits, souvent vous offrez des plaisirs
que ne comprennent pas les vulgaires profanes

le temps a disparu, c'est l'éternité qui règne
Multitude, solitude
le temps a disparu, c'est l'éternité qui règne
multitude, solitude
le temps a disparu, c'est l'éternité qui règne
multitude, solitude


12. à votre guise !


Il faut être toujours ivre
Tout est là !
Il faut être toujours ivre ivre

Il faut être toujours ivre
Tout est là !
Il faut être toujours ivre ivre

Demandez au vent
à la vague, à l'étoile,
à l'oiseau, à l'horloge
à tout ce qui fuit
à tout ce qui gémit
à tout ce qui roule
à tout ce qui chante

Enivrez-vous
pour n'être pas les esclaves
martyrisés du temps
qui brise vos épaules
sans cesse, sans cesse,
sans cesse, sans cesse
A votre guise !

lyrics added by Corwin - Modify this lyrics