Anus Mundi : Les Heures Pâles

Black Metal / France
(2013 - Tenebrd Music)
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Las palabras

1. MORGEN MOROSE

(Instrumental)


2. MILLE DENTS NOIRES

S’aplatissant, virgule
Mille dents noires hurlent
Treize molaires de crotale
Du crépu mollah se font la moelle
Huit gégènes made in Fransse
Dans le boule d’Abdoul chantent et dansent
Soixante-et-onze dentiers de vieilles daronnes
A mon scrotum s’agglutinent… les connes !
Quatre-vingt quinze panses creuses
Se déversent dans le lit de la Meuse
Les fouteuses de comptoir se font saucer la barbarque
Par des poivrots pédés plutôt branchés barebake
Colle foutre, rognures d’ongles, salace pitance
Au bonheur des soupes, dans les P.M.U aux soleils rances
Sept toilettes se froissent sur les bassins que fêle
L’urine en suspension de Vestal de Brêle
A la source, à la sauce, au jus !
Putain j’en peux plus j’ai trop bu
La bibine a goût de vaseline…
Et du lait jaune de ma pine
J’ai vidé ma ventouse, j’ai gobé ma pilule
Mon ventre, vertueux vestibule
Ce terreau nègre où s’agite ma nouille
Ne viens pas le souiller, ô…
Mon schlass affuté comme un Coran de chrome
Ma braguette en téflon, ma maison, mon heaume
S’y coincent encore les annuaires des minots
Bilan : mille dents noires, au bas mot
Sonnez vos flutes en peau d'balle
C'est la chanson des miteux qu'ont la tête
Dans le caniveau et l'cul dans les étoiles !!!
Résonnez, tocsins et trompes blettes !
L'anti-cosmique en bandoulière,
C'est la pagaille dans ton vestiaire !
Petite sœur de mes rêves, comme des pets, enflammés !
Pose toi là, écoute le son blessé !
L'artère bleue, pesante, sur ta paupière embusquée !
Ouais, là, tout près...
La banlieue s'étire comme une pute embrasée,
Une vaste litière où les feux
De Saint Elme s'endorment chirdés.
De vieux chiens mous tapis dans les ombres
Font la cour aux moukères !
Blafardes légions des cols blancs enfardés,
Digérés peu à peu par leurs maisons
Témoins et dégueulés toujours au matin
Par le vase de nuit qui leur sert de putain.
Trop de femmes, trop de foutre, trop de ..., trop d'argent,
Trop d'artistes, pas d'talent, trop de musique,
Trop de bites, qui se lancent, sans élan,
Dans la fuite, en avant !
J'ai un rêve : que notre race en finisse.
Il faut stériliser vos sœurs, vos femmes, vos mères.
Il faut ligaturer leurs trompes à la première adultère.
Et que sur leurs ventres immondes,
S'abattent mille dents noires.


3. SAINTE VESSE

Qui l'a chié, qui l'a chié ?
L'étron à dents, la merde blonde!
Le chiotte à face humaine qui
Sans cesse bave son foutre de con.

Bouche scellée sur les grappes,
Et sur les clapets puants que sonde
Son regard vitreux de gaupe
Bonne qu'à bouffer du morpion.

Encore placentaire déjà elle se pâmait
Pour que l'idée de queue la transperce
La voilà gisante, retournée comme un gant,
Fêlée, folle et foutue jusqu'au sang

J'ai branlé le saint cierge dans son auréole
Qu'un épi traverse
Aujourd'hui et maint'nant, pas un chien
N'en voudrait pour se faire la dent.
Pourriture à peau de porcelaine, trainée à bordes,
Moissonne les mannes dans les maisons lèpres

Pour ta gorge par les queues calcifiée
Je me ferai corde
Avec ma foutoire dans tes bouts crotteux
Je f'rai sonner les vêpres.

Qu'elle me souffle au vit ses eaux usées,
En cadence elle ruisselle
Du col trompeur et du mont Sauce,
Suintant un jus d'écrouelles
Matraque, raie culière, Héca(r)te !
C'est ton jour, sois pas si austère…
Ma pituite, mon urètre, regarde !
Avec ton colon j'ai fait une pissotière…
Sous la lame des nuits, au creux des heures pâles,
Quand s'éteint ton râle
Qu'un heurtoir résonne,
Ton emblême se pare d'une ardeur boréale
Voilà que je m'envole, pleurant la sœur
Des urines en fuite, la lymphe trahie,
Et de ta panse engazée cette noire saumure
Où languit l'enfant ortie.


4. A MA SOEUR

Esprit viande sur rasoir et peau vide
Derrière les os et les fibres fétides
L’ombre du grand ver carnivore
Repose sur mes seins et leurs orbes dévore

Dans la chambre obscure se négocie l’inceste
A feu, à plat, c’est le grand jeu des vesses
Ordure-née sur mon ventre empestant
Pleine à ras-mort de plaisir pétant

Faustine, damnée sœur térébenthine
Vouivre polac sur mes suçons s’anguille
Ombre qu’un flash a fait fuir
Mais qu’un peu d’laque et un schlass a vite fait rev’nir

Déjà petit, à t’éconduire salement je songeais
Lorsque sur ton boule par l’été vandalisé
Nous lisions l’apanage d’un plaisir contrefait

Me rêvais médecin à l’exclusif usage
De tes pertes blafardes et de tes crottes d’enfant sage
Cureton d’un jour pour une messe pas d’ton âge

En main, seringue amère léguée par mon père
Veine crasse crève panse des coliques enfardées
Te collant dans le biniou mon pur rêve de camé

A Montrouge, rue de la Vauge, dans ces putrides nacelles
De béton où les corps et les bites s’amoncellent
J’ai tété, quêté, mendié jusqu’aux croûtes
De tes croûtes de pieds.


5. SIGNATURE DU SEIN BLÊME

Je suis une femme étrange...
J'ai l'organe sombre...
Le visage qui dérange, des courbes qui s'affaissent
Comme des serpents sans têtes

J'ai la bouche frangée de merde invisible
Probablement :
La viande pâle des mots
Et des malédictions

Petite croix de chair sanglante
Au fond de l'intime charnier
Le regard d'un enfant c'est du sel
Sur la plaie de ma conscience à vide

J'ai le poids d'un jus lourd
L'os poreux ceint dans la chair fibreuse
Chlorose graisse mes rouages blessés
Crotales sur khâgneuses aux genoux saignées

A mes menstrues se mêlent
La pisse chaude des vestales
Le suint d'un carreau sale
Goutte, tiédi, des aubes condamnées

Ménopause guette à mon sein
Ophite en miroir dressée
Hématome sur traversin
Refusant l'onction des vaches à lait

Qu'ils les fécondent leurs truies
Dans la sueur bêlante des nuits
J'ai pour moi mon mensonge
Et la signature d'un sein blême


6. CAMISOLE-SUR-SEINE

L'ondinisme éclatant de tes cheveux gris
Qui coule par tes pores et où perle la pluie
Descend sur l'aube comme une sanglante nageoire
Sur les vestiges en cru qui te servent d'auditoire.

Encor' hier nos mains noires de lucre ont fermé sur elles
Ces flammes aux ventres mous que les blettes ficelles
Retiennent en hurlant, clarté soudaine du sel
Dans le regard du gonze étreignant son missel

C'est le sang des émeutes qui coule de tes cuisses
Que l'urée a biffé, en biais, du signe
Et de la peur des joies trop glosées
L'Europe pleure ces larmes glacées
Que tu cuis à chaudes pisses
Aux tanins dorés, aux bains-douches
Et aux lèvres du vin trop clairet.

Aux mascarets de la Seine en feu, ton cul glabre, teigne
De nos aurores-mitaines prodigue la voix ténébrée.
Qu'un de nous deux s'évanouisse, et trébuche ou saigne
C'est l'entière compagnie qui glisse
Et qu'atteint le mollusque zélé.

C'est le sang des meutes, c'est le sang des maudits
Ton odeur de rouille a dénoué les complots,
Posé bien haut son microbe
Fané l'étendard, flétri le fanion;
Défaite, l'infirme utopie !
Au dargeot pulmonique que tu tends à la plèbe,
Se rallient les plus pauvres des zobs.

Nous les rendant tordus de l'insane immixtion
Ils s'enroulent de cris, se débattent en foutant !
J'ai foulé trop de drapeaux et j'ai bu trop de flaques
Où j'ai manqué de mirer ta branlante fiction.

Nous taisons le crime que ton sang répandit
dans les alcôves de couenne que les cocus craignent
Au moins mille fois t'enconnant j'ai maudit
De ces putains de Dieu la voix et le viol qui y baigne.


7. SOUS LES PLUIES CELESTES

On pardonne comme on oublie
Autant que dure le jour
Autant que dure le jour
Sous les pluies célestes

On pardonne comme on oublie
Autant que dure le jour
Autant que dure le jour

On pardonne comme on oublie
Autant que dure le jour
Autant que dure le jour
Sous les pluies célestes


Alors que l'eau renverse le pont
Alors que nous franchissons la terre noyée
Alors que nous marchons sur l'eau
Nous oublions
Nous oublions...
Sous les Pluies célestes.

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