1. CLOUD AS WITNESSES

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2. AMOR FATI

[A.K.]

Mon sourire, enfin incarné
J'arpente l'ascendance
Mes larmes, de la fumée
Malgré toute cette béance

Malgré tout

[Alixer]

Il y’a des années
j’ai avalé le soleil
Et je brule encore
Le cœur prêt à exploser
Les yeux fatigués j’recrache plus rien
Que d’la fumée que des cendres

Regarde dans mes yeux
Est-ce que tu les vois
L'ouragan
La catastrophe
L'horizon

[NADDDIR]

Ooh je suis fatigué
Emil, Louis-Ferdinand, Georges, Friedrich
Ooh je suis fatigué
Mais bon c'est pas grave

Oh je suis fatigué, mais j'arrive pas à m'réveiller
J'ai mal au torse et, ma force n'est plus, mais je dois respirer
Ca tire à balles dans tout mon bras, je plisse les yeux dans la penumbra
Cette forme de Lotus cassé ne me va pas, alors que j'attends le Saṃsāra

Ah ah ah, amor fati, alors petit, tu piges là?
Un hiver mort depuis longtemps coule dans tes méninges de rat
J'dois laver mon âme, avec mes larmes, sans putain d'lames, j'en tremble de tout mon corps
Tout ce jeu est vide, la partie est finie, toute cette merde j'abhorre novice ou bien hardcore

J'en ai bouffé du caillou pour cracher des mots acérés
Elitisme ou même la fronde, jm'en fous de te le prouver
Dès que t'entends la vérité, hors de ma bouche bien te heurter
Tu t'en retournes vers tes souliers et tes suiveurs mal éduqués

On a bouffé du chaos, des salauds
Des rois de rien à part peut-être dans leur salon, ou bien non
On a saigné des ballades dans le vide, des vestiges d'anciens rites
Mais peu importe on reste debout même si notre tout s'effrite

[Alixer, A.K. & NADDDIR]

Danseurs sur le fil,
Bouchers des horizons,
Chasseurs d’étoiles,
C’est nous les briseurs de monde
C’est nous les bourreaux du temps
C’est nous la fin de l’espèce
C’est nous l’apocalypse
C’est nous les dévoreurs du chaos

Amor Fati

Amor Fati, amor veritatis
Nihil metuo, nihil timeo


3. LA FLEUR MORTE & LE SOLEIL AVEUGLE

[Alixer]

Si tu savais tout ce que j'ai creusé
C'est certainement pas pour cacher toute ma tristesse derrière des mots
Parce que tout ça j'le vis à fleur de peau,
J'y peux rien
Je peux pas m'empêcher de faire des ratures, de faire des erreurs
de chercher quelque chose dans l'vide

Des lames de rasoir pour des âmes pleines d'espoir
Toujours caché au fond du fumoir, j'suis devenu malade des au revoir
Tout au fond d'la nuit on voit plus que le foyer de l'ivresse
Je plonge toujours pour essayer de te voir, perdu dans les reflets de mon miroir
Je sens toutes mes entailles tu sais pas comme ça fait mal
Que de la bile dans les entrailles que du sang coulant sur mes bras
C'est toujours la même boucle
Je trace des lignes des traits j'écrase des paillettes
Je cours après hier à en perdre le souffle
Jusqu'à ce qu'enfin tu me dise "arrête". Jusqu'à ce qu'enfin le monde reprenne toute sa tête.
Malade des au revoir, c'est ma sentence.

Me revoilà au hasard des chemins, les mêmes où j’ai tremblé à en pleurer. J’imagine la lumière du soleil éclairer ton alentour, ta progression vers moi, dévorant l’ombre où tu m’as crucifié.

Le choc, le traumatisme revécu. J’imagine la douleur, le surgissement, la plénitude. J’imagine toutes les larmes du ciel sur mes joues, mes dents qui claquent et mon souffle coupé.
Et tes bras ouverts, et tes couleurs de coucher de soleil, et les sons de ta voix, et la profondeur de tes yeux, et ton parfum de fin du monde.

J’suis couvert d’épines et les fleurs se fanent à vue d’œil. Les bourgeons ne veulent plus faire naître ; le soleil ne veut plus les nourrir. Tout est suspendu à tes doigts comme une marionnettiste. Que tout s’effondre, que tout danse. J’pourrais perdre mes yeux me briser les mains, plus jamais j’ai envie de quitter ta trance. Un tout petit monde pour une trop grosse catastrophe. La fleur court après le soleil aveugle ; bientôt elle meurt, tendue vers la lumière, demandant la vie. Les rayons ne transperceront que les pétales brisés d’un corps échoué.

[Haine]

Assourdi par l'absence,
Travestis sont mes rêves, pervertis mes mémoires d'enfance
Le mal que je transpire par tous les pores de ma peau
Reflète sur mon sourire blafard l'envie de gerbe et d'caniveau

J'oublie que j'ai aimé, j'oublie que j'ai senti,
La chaleur brute des temps passés et l'ivresse de nos nuits
A présent les aiguilles que je mélange à mes poisons
Me font honnir ton souvenir, et bafouer jusqu'à ton nom

Ferme ta gueule avec ton rire
Crève ou laisse moi crever, permet moi d'abhorrer ton sourire
J'ai mal à en caner et y a plus personne pour entendre
Le cri étouffant étouffé, tu l'as réduit en cendres

Mais la haine réelle est pour moi
Elle est visible dans mes cernes et les méandres blancs sur mes bras

Cent mille révolutions se sont passées devant moi
J'ai ri, pleuré, failli partir mais ici, je suis resté las
Tu n'es plus assez et je ne suis plus rien pour toi
La paix finale, la mort rêvée sera une réussite de mes doigts


4. POST SCRIPTUM

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