Aldaaron : Suprême Silence
Las palabras
1. RENEGAT
Le vent me pousse au loin
Ranime ma flamme enfin
Me conduit éperdu
Vers des terres inconnues
Loin des rivages froids
Des cœurs brûlés sans voix
Je pars sans être vu
Vers des terres inconnues
Las du sang et du fer
Des sacrifices, des guerres
J'emporte tout mon dû
Vers des terres inconnues
J'oublie tous ces maux glabres
Griffonnés sur le marbre
Fuis ces pages incongrues
Vers des terres inconnues
Plus rien n'est derrière moi
Je m'échappe sans foi
Sans avoir été cru
Vers des terres inconnues
Alors je me souviens
Pourquoi partir si loin
Défait, le cœur battu
Vers des terres inconnues
Je me souviens...
Que c'est à l'ombre des salses
Que tous les vautours valsent
Ce sont leurs cendres noires
Qui ont drapé l'espoir
Que le sable et la brume
Ont remplacé les toits
Que la boue et l'écume
Ont inondé le bois
Que les sources des vallées
Se sont ? un matin
Et que chaque soir en vain
Espérait y goûter
Que les monts ne brillaient
Que d'un gel sans éclat
Que la lune s'éclipsait
Au-delà de mes pas
Alors
Si malgré tout si loin
Le passé me rejoint
Je veux mourir perdu
Dans ces terres inconnues
2. L'HOMME SOUVERAIN
De cette souffrance
Naîtra bientôt la puissance
Qui me portera
Auprès des dieux
J'élèverai une armée de morts
Et jusqu'aux astres mon front orgueilleux
Oh ! jusqu'aux astres mon front orgueilleux
Dans ces forêts, je sens
L'esprit de nos fières montagnes
Qui vivra, oh, éternellement
Dans les hauteurs, mon âme
La tristesse s'empare de moi
Drapée dans un voile de nuit isolée
Que souffle le vent une dernière fois
Que rugisse la tempête de l'hiver éternel
Que brillent au loin les dernières flammes
Embrasant mon âme à jamais purifiée
3. LA LEGENDE DES FILS
C'est là
Que tous les récits se fondent
Au crépuscule de ce monde
Avant que ne fonde le sol
Et que la neige ne s'envole
L'aube est devenue bien sombre
Et les champs ne poussent plus
Les plaines se noient dans l'ombre
Que le ciel n'éclaire plus
Les monts blancs nus et grinçants
Bruissent de chaque assaut du vent
L'herbe se noie dans eaux chues
Qu'ils ne nourrissent pourtant plus
C'est le règne des vautours
Par les aigles chassés jadis
La fuite d'un printemps sourd
Au bonheur de toutes prémices
L'humanité succombe là
Perdue dans une gloire qui fuit,
Mais dans les vasques de l'ennui
Elle lève la tête et y croit :
Sur ces terres qui se meurent,
Dans l'amertume du vice,
Les pères rêvent d'un monde meilleur
Comme à l'époque de leurs fils
Ils songent à un avenir
Dessiné à bout de bras
Où le temps ne dure pas
L'éternité d'un soupir
Fredonnent un hymne joyeux
Pour les vieillards silencieux,
Qui résonne couvrant l'écho
De chaque loup ou corbeau
Ils se rappellent ce dessein
À présent sûrement lointain
D'une étoile dans la nuit
Brillant telle une prophétie
Un futur sans brume ni pluie
Qui prendrait à chaque pas
Toutes les couleurs de la vie
Et non celle du trépas
Alors...
Sur ces terres qui se meurent,
Bien que l'espoir soit factice,
Les pères rêvent du monde meilleur
Qu'autrefois contaient leurs fils
4. UNE PRIERE AU VENT DE L'EST
Que résonne comme un glas
Ce glaive que j'ai brandi
Qui trace par-delà mes pas
Une route vers l'infini
Du sol à la cime des croix
La mort a plongé ici
Des corps couchés sur la Foi
Que le Destin a maudit
Souffle ce ciel loin de moi
Abat ces ruines défraîchies
Que la Nuit juge ici-bas
Tout ce sable qui m'éblouit
J'ai dominé tant de rois
Et la peur de l'ennemi
J'ai rasé les murs et lois
Que les cités ont construits
J'ai réduit ce monde gras
À un silence poli
J'ai contemplé mille fois
Le vide laissé par ses cris
Souffle ce ciel loin de moi
Qu'il emporte ces larmes d'une vie
Qu'il balaie de cet endroit
Tout ce sable qui l'a jauni
Même les hommes honnêtes et droits
Craignent mon ombre sur leur lit
C'est la poussière de mes doigts
Qui doucement les engloutit
Toujours fidèles à leur voie
Leur traîtrise les détruit
Tous étouffés par ma voix
Fauchés par tant de folie
Souffle ce ciel loin de moi
Et de ce soleil béni
Qu'il brûle bien loin de mon toit
Tout ce sable à présent gris
Car un jour enfin viendra
Guidant mes pas et le bruit
Où mon glaive tracera
Une route vers l'infini
5. J'ATTEINDRAI LA PURETE
Fureur, guide mes pas vers les sommets
Au cœur de l'hiver, vers les neiges éternelles
Donne-moi la force de m'élever
Au sommet du monde je parviendrai
Brûlant jusqu'aux tréfonds de mon âme
Les dernières idoles d'un monde mort
Incandescent d'un feu immortel
J'atteindrai la Pureté
Que les sombres forêts s'éclairent
Illuminant la naissance de l'Homme Roi
Que s'étendent les glaciers éternels
Contreforts d'une éternelle puissance
J'atteindrai la Pureté !
6. SUPREME SILENCE
Dans les cendres du temps soudain apparaît
Par une aurore si blanche au ciel embrumé
L'ombre de la licorne, animal sacré
Aux larmes glacées
Les montagnes brumeuses aux pics déchirés
Protègent son sanctuaire inviolé
Par le givre éternellement dissimulée
Reine oubliée
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