1. LES EAUX DU DÉPART


2. FILLE OU GARÇON

Sous la lune, dans l'obscurité
On prend soin de moi, sérénité
Je vois mon homme, je regarde un livre
Je ressens les encouragements
Allongée dans ce lit d'hôpital
Lentement les heures passent
Petit à petit je perds la parole
Mon bébé es-tu sur le point d'arriver

Comment s'écoule le temps
Où est-il, pourquoi suis-je seule
Dans mes veines va mon sang
Dans mon ventre coups de lame
Je suis autant heureuse que terrorisée
Est-ce mon cœur que j'entends battre
Tout se mélange, je perds pieds
Entre moniteur et angoisses

Toute la nuit porte ton nom
Fille ou garçon
Nul ne nuit à notre enfant

Toute la nuit porte ton nom
Ange ou démon
Nul ne nuit à notre enfant

Neuf mois à rêver cet instant
Un court temps pour le détester
Je sais, ce n'est que passager
Mais impossible de faire semblant

La nuit s'écoule, l'aube se lève
La tension monte, se révèle
Les contractions déchirent, les heures s'achèvent
Ce petit monde touche à son terme

Toute la nuit porte ton nom
Fille ou garçon
Nul ne nuit à notre enfant

Toute la nuit porte ton nom
Ange ou démon
Nul ne nuit à notre enfant


3. LA VIE DANS LA DOULEUR

Sentir le temps qui s’étire
Chaque battement, un écho, un soupir
Le corps se tend, une vague qui gronde
Les étoiles pâlissent, se fond le monde.

Les contractions comme des marées
Flux et reflux, impossible à stopper
Serrer les dents, respiration
Dans chaque cri, libération

Oh, la douleur, elle danse en toi
Comme un feu qui brûle, qui te broie
Mais qui hurle, garde la foi

Chaque seconde, éternité
L’amour grandit, intensité
Premier cri, une délivrance
Une symphonie, renaissance

Le temps passe, le soleil se lève
Une lumière nouvelle, une trêve
La fin du tourment
Un souffle de vie, un ardent moment

Oh, la douleur, elle danse en toi
Comme un feu qui brûle, qui te broie
Mais qui hurle, garde la foi

Oh, la douleur, elle danse en toi
Comme un feu qui brûle, qui te broie
Mais qui hurle, garde la foi


4. DÉLIVRANCE

Ton corps se tend, ta voix se fond
Chaque contraction est une onde
Dans la douleur, tu l'attends, notre enfant

Un difficile chemin vers ses bras
Douleur et joie, un mélange en toi
Chaque cri, chaque larme, chaque souffle court

Les cœurs battent forts, le voir enfin
L'instant approche
Les larmes roulent, la sueur perle
Sentir la vie qui se révèle

L’angoisse et l’espoir se mêlent en toi
Une tempête d’émotions qui ne cesse pas
Dans ce tourbillon, tu puises ta force
Pour l’accueillir

Les cœurs battent forts, le voir enfin
L'instant approche
Les larmes roulent, la sueur perle
Sentir la vie qui se révèle

Puis le miracle, il es là
Dans un éclat de lumière, tout bas
Le monde s’arrête, l’instant est pur
La douleur disparaît, dans les murmures

Ces premiers cris, une symphonie
Un mélange de peine et d'euphorie
Tes yeux s’emplissent de larmes de joie
Le voilà, contre toi

Un difficile chemin vers ses bras
Douleur et joie, un mélange en toi
Chaque cri, chaque larme, chaque souffle court

Les cœurs battent forts, le voir enfin
L'instant approche
Les larmes roulent, la sueur perle
Sentir la vie qui se révèle

Les cœurs battent forts, le voir enfin
L'instant approche
Les larmes roulent, la sueur perle
Sentir la vie qui se révèle

Révèle


5. PREMIER CRI

Je te vois enfin, mes larmes coulent
Entre mes mains, je t'amène à moi
Ta peau contre ma peau, je suis saoule
L'ivresse d'une incommensurable joie
Tu prends mon sein, petite boule
Les yeux qui déjà s'éveillent
La fatigue peut bien faire la moue
Le feu a repris après son étincelle
Je te vois enfin, mes larmes coulent
Entre mes mains, je t'amène à moi
Ta peau contre ma peau, je suis saoule
L'ivresse d'une incommensurable joie
Tu prends mon sein, petite boule
Les yeux qui déjà s'éveillent
La fatigue peut bien faire la moue
Le feu a repris après son étincelle
Je pleure en silence, je prie le ciel
De te donner la chance de vivre
De te protéger de ce monde cruel
De te faire sourire et grandir

Grandir, si petit aujourd'hui
Si fragile, je souris de ton premier cri

Ton premier cri

La vie est un voyage, un sentier sinueux
Je marcherai à vos côtés, même si c'est dangereux

Je regarde vos yeux, je vois l'avenir
Rempli de promesses, de rêves à réaliser
Dans mes bras, mon trésor fragile et sacré
Ma fierté, un rêve éveillé

Je pleure en silence, je prie le ciel
De te donner la chance de vivre
De te protéger de ce monde cruel
De te faire sourire et grandir

Grandir, si petit aujourd'hui
Si fragile, je souris de ton premier cri

Ma chair mon sang
Pour toi nous sommes ici
Pour te protéger, pour t'apprendre
Te faire sourire et grandir

Grandir, si petit aujourd'hui
Si fragile, je souris de ton premier cri


6. SI LOIN DE TOI, SI PROCHE DE TOI

Les dés sont jetés, le temps s’étire
Les corps épuisés, mais les âmes en délire
Les aiguilles flottent, le temps s'arrête
Dans cette attente, rien ne s'apprête

Soulagement et fatigue se croisent
Dans ce doux silence, le repos
Espoirs et craintes se mêlent en moi
Deux heures d’éternité, en vase clôt

Les deux heures les plus longues de ma vie
Les deux heures les plus longues de ma vie
Si loin de toi
Si proche de toi

Les regards échangés, des sourires discrets
La fatigue pèse, mais le bonheur est parfait
Les larmes sèchent, le calme s’installe
Dans cette salle, un doux festival

Les deux heures les plus longues de ma vie
Les deux heures les plus longues de ma vie
Si loin de toi
Si proche de toi

Les pensées vagabondent, sereines
La situation s'annonce, pérenne
Mais croire en ce monde, ma veine
La seule option qui m'entraine

Les deux heures les plus longues de ma vie
Les deux heures les plus longues de ma vie
Si loin de toi
Si proche de toi


7. L'INNOCENCE ET L'ANGOISSE

Dans tes yeux, je vois l'innocence pure
Mais mon cœur s'alourdit sous l'obscure
Le monde tourne, se déchire, se perd
L'humanité détruit, s'enlise dans la guerre

Les rivières se tarissent
Les forêts sans racines
Les bombes éclatent
La paix s'efface

Un monde en flammes
Des cieux en pleurs
Hommes et femmes
Dans la douleur

Dans ce chaos, je veux te montrer, la beauté cachée
Dans chaque fleur, chaque étoile, chaque idée

Les hommes se battent, aveuglés par la haine
La Terre crie, sous le poids de leurs chaînes
Je crains pour toi, pour chaque jour à venir
Mais dans ton sourire, je trouve la force de tenir