Aes Dana : Aes Dana

Folk black / France
(2000 - Self-Released)
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Las palabras

1. STIGMATES

Le chant se brise comme je nie le pouvoir
Des stigmates naissent les mots
Signes souillés d'une lumière éteinte
Passé le seuil, la trace invisible se meurt
Tes liens t'entraînent
La chute
Avilissante dans son ivresse
Te soustrait à ta flamme
Pale résidu d'une ombre
De l'infamie naît la quintessence

Au loin brûle une image
Rêve achevé et terrible aujourd'hui que tu n'es plus
Ta disgrâce est ta quête
Dans ces ténèbres que tu hais
Tu apprends à aimer ta plainte

Le regard tourné vers d'antiques idoles
Indifférent au dieu nouveau
Tu ne trahiras pas une quête vaine
Le Graal était une émeraude

Ta blessure est ton destin
Essence d'un caprice ou d'un rêve
Tu tisses une trame au hasard
Motif de pouvoir
Le chaos ou les ténèbres
Ont inventé pour toi
Une image nouvelle
L'empreint t'éloigne
De cet autre dessein
Tu es ce que tu hais
Tu haïras ce que tu a été
A jamais tu y aspires
Tu es de nouveau le seigneur
De l'ombre est né la quintessence


2. CINQ JOURS MAUDITS

L'année s'achève
Le sang coule des cinq jours maudits
L'obsidienne entaille les chaires
Sur les marches écarlates
S'empilent les crânes
S'entassent les corps
Cinq jours maudits
Aucun sacrifice n'apaise la soif des dieux
Les guerriers tombent
La peste ravage
Se multiplient les serpents
Cinq jours maudits
Si puissants sont les dieux hostiles
Scarifications et offrandes
Sacrifices et prières
Le katum s'achève
Le cycle s'achève
Les cités sont perdues
Elles retournent à la terre
Les cadavres et les pierres
Se confondront bientôt
Au sein d'un tombeau de jade
Le tambour se taira
S'éteindra le dernier cris
Stèles brisées
Masques piétinés
Ahau sera le jour du silence

3. LA CHASSE SAUVAGE

Jetée dans sa course
La bête aspire l'air lourd
Nourrit sa sève des effluves
Des feuilles pourries et des carcasses molles

La bête conduit ses fous
Sur les chemins boueux
Par la nuit la plus courte
Tourne ses ramures vers la terre

Les chasseurs hagards
Arrachent les lambeaux de mémoire
Qui collent à leur peau grise
Ils mangent la vermine
Qui anime leurs corps

Les fiers seigneurs du Sidhe
Vêtus de sang séché
Se mêlent aux déments
Dans une danse obsène
Leur cri rauque excite la bête
qui les entraine un peu plus loin

Ecarte toi, mortel
De la chasse sauvage
Que tes yeux ne rencontrent point
Le regard des seigneurs elfes
Qui, souillés par la boue et les excréments
Suivent le fou de la forêt

Detourne toi, mortel
De la chasse sauvage
De peur que ta raison
Ne suive le cortège
Et se mêle à la terre

Ecarte toi
Car tous accompagnent le cerf
Personne qui ne l'ait vu
N'est resté en arrière


4. LA DERNIERE MARCHE

De loin ils sont venus, de par l'autre mer
La coque heurtant les crêtes durcies par les nuits froides
Hautes silhouettes de pluie dressées sur l'horizon
Ils striaient l'eau dormante de blêmes écorchures

Au matin ils ont marché le long des mornes plaines
Les pierres, une à une, ont roulé sous leurs pas
Dans le fracs des armes qui battent sur leurs cuisses
Le chemin se perd et s'efface

Les arbres étirent leurs griffes pour freiner leur marche
Les racines courent sous la terre froide
Leurs cîmes crèvent le ciel
Qui pleure des feuilles de bronze et d'or

Ils ont gravi les monts enchâssés dans la glace
La gueule des rocs les dévore
Mille gouffres béant sur le noir

L'écorce de leur peau est mangée par le givre
Chaque jour, un peu plus
Et sur leurs lèvres grises qu'ils mordent jusqu'au sang
Les longues nervures du froid se dessinent

Au sommet de la montagne ils se sont rassemblés
Leur corps pleurant de longues lézardes rouges
Leurs yeux annoncent la flamme, promettent la brulure
Au loin l'aube se perd dans l'echo des morsures
L'hiver est tombé, avec lenteur
Demain le village ne sera plus

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