Abinaya : Corps

Metal / France
(2009 - Rebel Music)
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Lyrics

1. CORPS

Ton corps, donne encore, un peu d'air
Et tu crois en toi...
Il saigne, mais tu rêves, à la trêve
Qui se poursuivra...
Et ce fil, tu t'accroche a ce fil !
Les heures sont des leurres, qui te mènent
Tu ne sais plus vers quoi...
Le sens, la confiance, se dérobent
Juste sous tes pas...
Et ce fil et ce fil, tu t'accroche à ce fil!

Non ton instinct ne t'avais pas dit qu'un jour ta vie
Se réduirait à quelques pourcents
Tu t'en doutais, tu le savais, mais tu restais chaque fois
Les yeux fermés comme un enfant...

Ton corps, te le cris, un sursis est lâché en toi!
Il compte, il décompte, il l'égrène
Mais tu ne le vois pas...
Et ce fil et ce fil, tu t'accroche à ce fil!
Il faut vivre, comme on livre
Un pauvre corps qui ne t'appartient pas
Et rire, quand se déchire, l'unité qui était en toi
Et ce fil et ce fil, tu t'accroche à ce fil!

Puis viens le temps des regrets,
Des remords, si tu avais pu y penser avant
Mais déjà ton corps te fuit,
Se dérobe, tu dérives dans un néant !!


2. ENFANT D'ORIENT

Les bombes tombent droit la, sur la ville
Elles ruinent la vie entière
Les sondes planent sur les grands buildings
Qui retournent la pierre...
Les frondes se retournent sur les tètes
Mais que peuvent-elles bien faire?
Bien faire, bien faire, bien faire?

Les mères pleurent tournées vers un ciel
Qui leur a pris leur chair...
Les hommes suivent les corps, les civières
En se frappant de haine...
Les gosses miment les gestes de guerre
Mais que peuvent-t'ils bien faire?
Bien faire, bien faire, bien faire?

Enfant d'orient
Né dans la guerre
Les grands, les forts, se disent tes frères
Ce n'est pas un sort
Qu'ils te réservent
Le prix des corps a pris ta chair
Et tu saignes, tu saignes, tu saignes, tu saignes

Courir, pleurer, vomir, se cacher sous la terre
Ramper, gémir, voir disparaitre un père
Hurler, haïr et recommencer la...
Guerre


3. L'HOMME LIBRE

Regarde bien derrière ces mondes
Dans les vallées les plus profondes
Ne vois-tu pas un souvenir ?

Ne vois-tu pas des feux immenses
Des forets vives comme la transe
Qui t'invitent tous au désir

Mais qui es-tu pour refuser ?
Mais qui es-tu pour résister ?
Mais qui es-tu pour exister ?
Tu es un homme libre !

J'ai vu des hommes
J'ai vu des êtres
Qui dansaient sur des peut-être
Et finissaient sans partir...

Viens comme on laisse un peu de cendre
Viens comme on refuse de se rendre
Le convoi s'élance aujourd'hui

Mais qui es-tu pour refuser ?
Mais qui es-tu pour résister ?
Tu es un homme libre !

Tu es un homme libre, libre, libre, libre!


4. REGARDER LE CIEL

Non je n'ai rien de particulier
Je ne fais que regarder le ciel
Je suis comme vous, tous mes papiers
Sont pareils, aux vôtres et même...
Non je n'ai rien de particulier
Je ne fais que regarder le ciel
C'est donc mal de ne rien faire
Assis les pieds en l'air!

Je ne fais que regarder le ciel
Que regarder le ciel

Non je n'ai rien de particulier
Non je ne vis pas de vos salaires
Les aides, les primes, mais gardez les!
Mais oui je bosse un peu quand même
Mais je fais juste un minimum
Tu va me dire "et pour quoi faire?"
Et bien c'est simple et sans vergogne
Pour regarder le ciel!!

Je ris encore, je ris comme un damné
Je ris contre le sort sur les toits de la cité
Oh je ris encore, je ris comme un damné
Je ris contre le sort sur les toits de la cité

Le travail est un rêve, les salaires sont en l'air
Les horaires dans l'éther, il n'y a que le ciel!!


5. ALGO MAIS

Tu peux vivre de philosophie
De petite sieste,"very quietly"
Mais les notes se déchainent et te tiennent
Et te disent que rien ne vaut la peine

D'être vécu, que ce moment
Ou tu pense chanter ton désir!
Et mordre les corps, la dans l'instant
A la même veine!
Plutôt mourir, plutôt crever
Que de renoncer à s'ouvrir
Au feu des sons, comme des séismes
Qui nous renversent!

C'est une drogue, une obsession
C'est une folle une sirène...
Que cette voix a l'unisson
Qui s'est bien glissée des tes veines...
Un coup du sort, un coup de croc
Dont le poison se régénère
Un pacte né d'entre les morts
Que tu ne pourras pas défaire

Car il faut dire, que le silence
Est une mort lente et certaine
Quand les plus proches
Vont se tapir dans leurs étrennes...
C'est ca ou rien, pas de bijoux
Ou de belles chaines, le doux confort
Qui te prendra jusqu'a la peine

De t'oublier et de plonger
Dans la grande fosse inhumaine!
Pour en sortir quelques poussières
Universelles
Les allumer, les ranimer
Et les bruler la, sur la scène
Et sous nos yeux, les voir monter
En étincelles...

Mais ces moments sont éphémères
Certains matins ils tombent à terre
Comme des déchets coupables et sales
Ton âge avance et rien ne change
Les autres foncent tu les déranges
Ou mieux ils n'en ont rien à faire...

Et puis la vie reprend de l'âme
Les sons t'appellent, ils te réclament
C'est une vague que rien ne freine
Elle te retourne et se déchaine
Dans une écume qui te porte au loin...

Et les silences sont oublies
Les petites misères sont balayées
Tu te sens comme invincible
C'est le retour des petits fusibles
Qui on pété mais qui n'ont plus besoin
De rien...

Plutôt mourir, plutôt crever
Que de s'asseoir sur des jours ternes
Sans mélodie, a découvrir
Et d'ou qu'elles viennent !
Les harmonies sont les deux mains
Les seuls baisers de la vie même
Qui te prendront, te reprendront
En étincelles...


6. LES LABELS

Si tous vos mots sont des épingles qui nous saignent
Comme : "on ne peut rien pour toi..."
Petits labels ou gros medias dans votre règne
On a perdu vos pas...
Car c'est toujours :
"Qu'avez-vous comme expériences, sur telle scène...
Faut vous situer dans la balance!!
Envoyez nous un mail..."

Comment croire en vos choix sur les rebelles
Prêts a l'emploi, ma foi, pour quelques semaines?
A vous entendre, il faut cloner du même
Le plus récent, vendu par quatre ou en douzaine !!

"C'est du déjà vu, pas assez entendu...
A la fois prochaine...
On ne s'intéresse qu'a de l'original, a du spécial,
Mais qui passe sur les antennes...
Et puis d'abord, votre disque part dans tout les styles
Et l'on ne peut prendre aucun risque,
Entrainez-vous sur scène..."

Le marketing est une lèpre qui nous égare,
Loin d'un style et loin d'un art
Le formatage,
L’étiquetage va nous tasser,
Comme des poules dans une cage !

Qu'importe le son, le petit courant ou la saison
On s'ouvre les tripes, et l'on résiste !!


7. TESTAMENT

Nous avons portés nos illusions jusqu'au soleil
Nos simples vies sont des flambeaux qui s'émerveillent

Nous avons cru à chaque instant dans l'avenir
Il a versé sur nous son lot, des flots de rires...

OH non jamais nous ne ferons de marche arrière
C’est embrasés que nous fuyons dans la lumière !
Dans la lumière...

Et je pose mes armes à tes pieds,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
Je viens à toi comme un animal blaissé,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
Je ne regrette aucun acte aucun fait,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
Abandonné

Nous avons cru à la magie sortie de terre
Nous sommes partis de moins que rien comme des frères !

Nous avons bu l'eau des débuts au ras du sol
Rien n'est venu nous assister pour un envol...

Nous avons vu monter nos vies dans quelques phrases
C'est suspendus que nous restons, comme en extase !
Comme en extase

Puis le cycle retombe sur ses pieds,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
C'est encore seul que je reste et défait,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
Les verres se choquent les rires fusent, rien n'y fait,
Je suis vainqueur mais je suis abandonné...
Abandonné


8. LES CHARS DE POLICE

Je vois passer les chars de police
Filmés par les cameras complices
C'est la nouvelle gestion urbaine
La haine attise la haine...

Chacun s'agglutine aux fenêtres
Se frotte les mains et se répète :
"Ca fait des années que ca doit peter
Cette fois ça y est, on y est..."

Mais pourquoi sommes-nous si seuls ?
Nous savons bien se qu'ils veulent !
Forcer, surveiller, punir et peut-être même pire...

Chacun se replie dans son monde
Se regarde, se juge sans répondre
Les fringues, même la bouffe nous enferment
Nos vies sont des vies de casernes !!

Mais putain arrêtez les fantasmes
On ne va pas violer vos femmes
Voiler vos filles, ou vos mères
C'est une saison en enfer...

Mais pourquoi sommes-nous si seuls ?
Nous savons bien se qu'ils veulent !
Forcer, surveiller, punir et peut-être même pire...


9. PARTIR PUIS REVENIR

Oui l'amour est la seule certitude
Je la porte en moi, rien que pour toi, quoi qu'il arrive
Elle est ancrée, elle est vrillée et sans défense
Elle te suivra même quand tu la quitteras l'enfance
On est jamais sur de rien dans ce monde
Ce sera pour toi un passe-droit dans les méandres,
Car si beaucoup perdent leur temps à maudire:
"Suis-je aimé, bien désiré ?"
... Moi je te l'affirme !

Tous mes mots sont comme tes rêves
Ils peuvent te suivre, même loin, même seule
Ils te laisseront partir puis revenir... x2

Les alizes te mèneront ou bon leur semble
Tu sauras bien les accepter ou t'en défendre
Non je ne veux pas te diriger ou te tenir
Tu choisiras dans la foret des tes désirs
Tu sais tout le monde connait les pleurs et les absences
Certains se cherchent toute une vie dans la souffrance
Moi je serai ta voix cachée, ton petit soupir
Pour t'écouter, te cajoler et t'endormir...

Je ne crois pas tous ceux qui disent
Que nos deux cœur et nos amours sont tristes
Je ne crois pas ces voix qui craignent
Qu'on vive dans une beauté impossible
Je suis ta marée régulière
Je reviendrai tous les matins sans trêve, sans trêve...


10. LA MORT DES AMANTS

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux
Et d'étranges fleurs sur des étagères
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux

Usant à l'envie leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.


11. RESISTE

J'avance dans les décombres de ma propre solitude
Je pousse encore des portes, des codes, mais je titube
Qui peut bien me suivre, il y a longtemps que je suis seul
Je m'obstine sur cette piste, mais j'avance en aveugle !

Mais résiste !
Le pognon, les médailles sont des kystes
Qui te couchent tranquillement sous terre...
Mais résiste !
Aux carrieres, aux honneurs qui t'assistent
Ton ascèse même dure vaut la peine

Elle vaut la peine (x2)

Qui faut-il croire, faut-il se soumettre ?
Rentrer dans le bercail tout chaleureux des bêtes ?
Revenir en arrière, trop tard pour te l'écrire,
Ce cri d'adolescent a pris toute ta vie !

Mais résiste !
Le pognon, les médailles sont des kystes
Qui te couchent tranquillement sous terre...
Mais résiste !
Aux carrieres, aux honneurs qui t'assistent
Ton ascèse même dure vaut la peine

Vie chaque bout de vie
Sans guide et sans appui

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