Download France 2018 - Jour 2

le Samedi 16 Juin 2018, Download Paris (BA217)

Ce samedi 16 juin promettait une journée mouvementée et nous n'avons pas été déçus. En effet, faute de pouvoir faire certains choix, nous avons dû courir entre les scènes pour vous ramener un maximum d'images et quelques mots des concerts du jour. Heureusement, grâce à un espace et une circulation parfaite entre les scènes, le marathon nous a mené vers des show étonnants. Nous avons tout de même manqué Ultra Vomit qui jouait en même temps qu'Avatar. Une prestation du Roi que nous avons dû écourter pour essayer de nous placer assez bien pour The Offspring, pour lesquels nous n'avions pas été sélectionnés pour l'accès au pit photo. Et enfin, Meshuggah qui commençait son set en même temps que Marilyn Manson nous a valu une sombre traversée du site du Download.



Crossfaith (JAP)

Venus du Japon, les Crossfaith ouvrent cette deuxième journée sur le Main Stage. Forts de quatre albums, ils viennent faire connaître leur musique aux claviers omniprésents poussés par une grosse rythmique efficace.
Leur Electro Metal">Metal active un public réceptif et les jumps sont légions.

Le backrop électrique est dominé par le sigle du groupe qui n'hésite pas, batteur compris, à venir sur le devant de la scène pour montrer sa passion. Kenta, le chanteur énergique, souvent tout au bord de la scène, déploie toute sa furie pour faire participer le public. En milieu de set, la foule se baisse à la demande du leader au blouson noir flanqué d’un 666. L'occasion de participer à un nouveau jump géant. Sur scène ça saute à tout va. Les musiciens aux cheveux gris, roux ou bleus invectivent la BA 217 sur des headbangs irrésistibles.


Alors que les fonds sonores accompagnent les mots du chanteur entre les titres, l'homme et l’intro suivante invitent à un gigantesque Wall Of Death sur une double grosse caisse accélérant le rythme. Voilà un concert qui aura relancé le Download avec efficacité sur un set qui nous aura donné la chance d'écouter un titre du nouvel album, « EX_MACHINA » à sortir début août.

Set List : Xeno – MonolithFreedomOmen (The Prodigy cover) – Jägerbomb – Countdown">Countdown to HellLeviathan

Turbonegro

Voilà un groupe de Hard">Hard Rock Norvégien qui a tout de même trente ans de carrière et plus de dix albums à son compteur. Avant même que le groupe n'entre en scène, le backdrop psyché en dit long sur ce qui nous attend. Version géante du dernier album du combo sorti en février, les Turbonegro">Turbonegro viennent nous en mettre plein les yeux et les oreilles. Et, dès l'entrée en scène et le premier titre, on peut dire que ces Village People poussent un gros Rock bien accrocheur.


Piano et guitare solo ont de bon gros relents de Rock'n Roll, mais leur dernier opus y est peut-être pour quelque chose.
Quand arrive « All my Friends Are Dead », le rythme prend de la vitesse et le refrain est chanté par le public.
Le solo à la wah wah et les riffs Hard">Hard Rock appellent le titre suivant, dont l’intro fera lever les points et taper des mains à la manière d’un AC/DC engageant.


Le son des amplis orange crache la musique qui fera bouger la tête des foules, foules qui ne manquent pas un mouvement des membres du groupe, n'étant pas avare lorsqu'il s'agit de faire bouger leurs costumes très hétéroclites.
Le chanteur s'aventure au Français et nous indique que c’est le week-end, samedi et semble-t-il un retour pour les vacances d’été des Turbonegro">Turbonegro.


Grosse complicité de scène entre le chanteur, le bassiste et le guitare soliste qui occupent tour à tour le devant de la scène.
Aux limites du Punk parfois, le chant aura bien emporté le public avec trois backing vocals boostant une musique ultra énergique.

Betraying The Martyrs

Nous sommes de retour aux pieds du Main Stage deux pour un des groupes Français, qui, en dix d'existence, se sera fait un nom dans le paysage Metal">Metal de l'Hexagone. Durant les trois tires où nous essayons de nous concentrer sur les photos, nous nous surprenons déjà à bouger la tête au milieu des objectifs visant les six hommes. En ce début de set, Aaron et sa grosse voix occupe le devant de la scène. Y a pas à dire, ça frappe et l’engagement des artistes est entier pour tous. Ils vivent leur folie Metalcore poussée par un son qui fait vibrer les tripes.


Victor, chanteur et clavier, remercie le Download Festival France, deuxième du nom au niveau mondial, pour leur ferveur et l’accueil du public Français, mais aussi du public étranger venu encore en nombre cette année.
L’intro du titre suivant nous écrase carrément alors que tous sur scène tapent pour pousser la puissance saccadée du rythme prenant qui fera jumper le public. Enchaînant rythmiques saccadées et ultra rapides du Deathcore">Deathcore c’est la folie communicative qui envahie la plaine déjà bien remplie à cette heure avancée.


Victor, à la voix plus claire, se fait porter par le public pour communiquer sa passion au plus près de ses proches fans Parisiens. Puis, c'est au tour d'un titre annoncé comme jamais joué, mais composé suite aux événements terribles de Paris">Paris il y a quelques années. Et en effet, le ton est effectivement lourd, grave et puissant.
Le set continue sur un rythme agité dans le public et sur scène : ça bouge. Les artistes se croisent, le clavier quitte son pupitre et vient au bord de la scène, et le bassiste fait tournoyer sa chevelure folle.


Pour finir la terrible prestation, le batteur entamant le rythme de l'apocalyptique « Terminator » annonce le plus gros Wall of Death">Death, faisant reculer le public jusqu’au premières crash barrières pour terminer avec fracas.
Un set qui aura donné un coup de fouet au centre du festival, enchaînant des doubles et triples slam qui se succèdent par vagues.

Set List : Lost for Words – Wide Awake – Where the World Ends – Ghost – Liberate Me Ex InferisLife Is Precious">PreciousWon't Back Down">Down – The Resilient – Unregistered – The Great Disillusion">Disillusion

 

NOFX

À l’image presque dérisoire du groupe, le backdrop se résume par un petit panneau jaune qui balance au grès du vent. Venus des Etats-Unis, voilà plus de trente ans que les NOFX balancent leur Punk-Rock. Le chanteur en sera l'un des plus fiers représentant avec une crête et des lunettes de soleil rose ainsi qu'une courte robe à bretelles vert d'eau rayée de noir. Le guitariste ne sera pas en reste avec des dreadlocks bleues et un bermuda dans les tons de roses.
Un long discours pour attaquer et dire que le seul mot français qu’ils connaissent c’est Pfff (le français serait-il râleur ?). En attendant, ils seront plus bavards (en anglais) que bon nombre de groupes Français cette année.


On nous propose des titres aux relents fortement punk qui passent aussi vite et bien que du Rock américain !
Le guitariste n’hésite pas à chanter et à jouer de la trompette : il déborde d'énergie. Les rythmes rapides laissent la place temporaire à un tempo presque reggae pour que le guitariste passe au chant.
À l’image du drapeau ultra coloré nappant le clavier, le reggae reviendra encore avec intro trompette et accompagnement au chant, par celle qui jouent des touches noire et blanches. Accalmie de courte durée pour un retour rapide sur des titres ultra punk bien venus d'outre Atlantique.


Le guitariste, dont le bandeau de poignet bleu, blanc, rouge et la bandoulière décorée plutôt peace and cool, est de loin le plus excité, sautant à tout bout de champ.
Le set se termine presque sur un titre en partie chanté par un barbu à chemise à carreaux, mais aux couleurs et à l’air des « Champs Élysées ». La dérision des américains, qui n’hésiteraient pas à frotter basse contre guitare, nous demandent de faire un fucking USA ! Un set bariolé et totalement barré.

Set List : Time Warp (Richard O'Brien cover) – 60% - Seeing Double at the Triple Rock – Six Years On Dope">Dope – Leave It Alone – Bob – Murder the Government – Eat the Meek – Idiots Are Taking Over – 72 Hookers – Dinosaurs Will">Will Die – Fuck the Kids (Part I) – I'm Telling Tim – Franco Un-American – Champs-Elysées (Joe Dassin cover) – I'm So Sorry Tony – Linoleum – Stickin' in My Eye – Reeko

Avatar (SWE)

Après une première édition sur le Main Stage deux, Avatar revient sur la plus grande scène. Le roi Jonas">Jonas arrive dans le décor en montant vers les cieux annoncé par le porte parole de sa seigneurie. Tim (seconde guitare) et Henrik (basse) entrent sur scène par les portes à droite et à gauche de la batterie ou John s'installe. Derrière lui, en surplomb, Johannes prend place au pupitre, chapeau noir et canne à la main.Cette entrée en matière fait honneur au dernier album du groupe, et la mise en scène atteste de son évolution.

Le set commence naturellement et en force avec 'A Statue of the King' qui reprend avec merveille toutes les facettes du groupe. Grosse voix, grosse guitare et batteur au diapason pour passer sur un chant plus clair et une rythmique qui vous emporte aux portes du royaume. Un premier morceau qui à lui tout seul fait le spectacle. Mais cela ne suffisant pas, c'est avec grande cérémonie que le Jonas">Jonas à la grande cape, continue à faire crier sa guitare et tournoyer sa toison d'or sans gène. Le chanteur boit toujours au jerricane alors que le roi garde son sérieux et sa prestance, jouant son rôle et de la six corde à la perfection.

Le set est dominé par le rouge, le orange et les flammes sur un fond de scène noir du plus bel effet. 'Paint Me Red' et 'Bloody Angel' tombent à pique pour faire chanter un public connaisseur qui ne manquera pas de reprendre nombre de refrains par la suite. Et quel soucis du détail ; basse, guitares et batterie sont également aux couleur du Roi. Avatar a mis les petits plats dans les grands tout en assurant un show digne des plus grands.
Cheveux tournoyants et riffs entraînants sont présents pour des titres qui gagnent un public emporté au pays d'Avatar. Un show avec un grand S, des artistes qui jouent un set avec ferveur et un chanteur qui revêt le manteau du leader et meneur de spectacle qu’il est. Pour finir en apothéose, un feu d’artifice couronnera le Main Stage, afin que le roi du pays d'Avatar parte sur une note presque épique.

Set List : A Statue of the King – Let It Burn – Paint Me Red – Bloody Angel – For the Swarm">SwarmTower">Tower – The Eagle Has Landed – Smells Like a Freakshow – (Glory To Our King) – The King Welcomes You To Avatar Country – Hail the Apocalypse

 

The Offspring

Une tête de mort argent sur une grosse caisse qui reflète un soleil aveuglant.
Les mains tapent et le public chante à tue tête le premier refrain qui bouscule la foule serrée devant la Main Stage deux.
Sur scène ça sautille alors qu’arrive en troisième position 'Come Out">Out and Play'. Alors, impossible de tenir en place entre la scène et la crash barrière. La vague de ce hit planétaire emporte déjà des milliers de personnes. Les bières pleuvent et la folie a envahi chacune et chacun qui sont là pour The Offspring.


Et ils sont nombreux car déjà ultra denses jusqu’à 50 mètres, les gens ont envahi la plaine jusque derrière la régie centrale. L’énergie est là et comme aux premiers jours, sur scène ça sonne le bon gros Rock Californien. Fuyant cette marée humaine et désireux de vous ramener quelques images d'un dinosaure Français, nous avons du mal à nous extraire.


Nous revenons juste à temps pour profiter de la fin du show. C’est alors un autre hit des années radio (françaises) qui est repris par un public en folie levant la voix et les bras. Terminant sur cette note tant connue cinq minutes avant l'heure prévue. De quoi donner le temps aux fans de Marilyn Manson de se rapprocher du Main Stage pour une fin de journée bouillonnante.

Set List : Americana – All I Want – Come Out">Out and Play – It Won't Get Better – Original Prankster – Genocide – Staring at the Sun – Want You Bad – Whole Lotta Rosie (AC/DC cover) – Hit That">ThatBad Habit – Gone Away (Piano) – Why Don't You Get a Job ? - (Can't Get My) Head">Head Around You – Pretty Fly (For a White Guy) – The Kids Aren't Alright – Rappel : You're Gonna Go Far">Far, Kid – Self Esteem

Treponem Pal

Jouant en même temps que The Offspring, les Treponem Pal ne récoltent que cent ou deux cent aficionados. Pourtant, leur Metal">Metal aux tons lugubres est toujours aussi efficace. La scène, arborée de crânes d’animaux blanc et de réduction de têtes, illustre bien l’univers des Français.


La nuit tombante et les spots rougeoyants enveloppent la voix du mastodonte du Metal">Metal Industriel.
Après plusieurs groupes américains, le français parlé par chez nous fait du bien alors que le chanteur annonce 'Planet Claire'. Une intro aux doux relent indus et une guitare stridente percent une rythmique puissante. Sur scène, tout est réuni comme dans le clip pour que l'ambiance enfumée reste lugubre.


Les samples nappent les instants ou le chant s’efface, alors que le soleil passe derrière les nuages bas. Ces quelques titres passés face à un tel monument furent magique. Ils ont toujours le feu sacré, et nous serions partant pour les revoir sur un set complet. Leur prestation aurait mérité de se dérouler sous la scène couverte qui aurait donné une touche plus énigmatique.

Set List : Are you Ready – Out">Out of Reach – For Progress – Fighter – Pushing you Too Far">Far – Planet CrashPsycho">Psycho Rising">RisingHuman Shotgun – In/Out">Out – Planet Claire – Funky Town – Excess">Excess and Overdrive

Marilyn Manson

Les croix tournées à double branche ornent les côtés de la scène, et en son centre trône un imposant bloc noir au cadrant blanc. Détourné de notre chemin par la « magie du site » qui a revêtu son manteau de nuit, nous arrivons loin de la scène à la moitié du set. Flambeau à la main, Marilyn Manson entame 'Sweet Dreams (Are Made of This)' chanté par le public hypnotisé. Hurlements et fumée viennent à bout de ce langoureux classique. Le croissant de lune est diffusé sur les écrans alors que la scène s’habille d’une pluie de spots pourpres pour un nouveau titre du monstre Manson.


Quelques blancs entre chaque titres, mais dès que les spots se rallument la machine musicale reprend son cours. Puis, à cheval sur le retour c’est plaintif que le titre suivant matraque nos esprits.
Le cercle blanc du monolithe noir clignote comme un panneau danger, cerclé de rouge et un éclair noir fait battre le cœur de scène. Montant sur ce qui est un pupitre tel un dictateur noir sur fond rougeoyant, il se répandra aux quatre coins de ce piédestal sur un rythme plutôt grave. Son micro orné d’un poing américain, il hurle la douleur, son bras ballant, il s’écroule.


Pour faire honneur au titre suivant, du bout du doigt, il montre des fans, désignant les heureuses élues pour monter partager son délire, allant jusqu’à se faire chevaucher par la Pompom Girl">Girl en rouge. Les inter-titres s'allongeant, c'est enfin le blanc précédant le rappel.
Il revient en toge noir pour un « Cry Little Sister">Sister » lugubre à souhait. Puis revenant avec un bouquet de ballons noirs, le micro orné de fleurs blanches, c’est derrière le voile noir de la mariée qu’il chantera un titre lourd... d’une fin aussi brève qu’inattendue. Ce samedi, annoncé comme complet en terme de ventes de billets journaliers, l’aura été vraisemblablement par les fans de The Offspring. Marilyn Manson n’ayant pas rempli la plaine et se faisant largement attendre pour chaque titre, aura donné un show comme il sait le faire, mais avec une lenteur presque indécente.

Set List : Irresponsible hate AnthemAngel With the Scabbed Wings – Deep Six – This Is the New Shit">Shit – Disposable Teens – mOBSCENE – Kill4Me – Rock Is Dead – The Dope">Dope Show – Sweet Dreams (Eurythmics cover) – Say10 – The Fight Song – Antichrist Superstar – The Beautiful People – Rappel : Cry Little Sister">Sister (Gerard McMann cover) – Coma White


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