Zwischen Leere und Nichts... entre le vide et le rien.
J'avais vaguement entendu parler de ce "Trähn" sur un autre site. Un "Trähn" qui était le maitre à penser ce
Nychts. Et je dois avouer que c'était non sans une certaine excitation que j'entamais l'écoute de ce split entre
Nychts (suisse) et
Wedard (Allemagne).
L'album se divise en 2 parties pour 3 pistes. La première partie étant faite par
Nychts (~ 20 minutes) et la seconde par
Wedard (~ 16 minutes). Le concept de l'album était intéressant aux premiers abords. Néanmoins, la qualité des précédant albums de
Wedard m'ayant laissé un fort goût de déception dans la gorge, j'avais un doute une fois de plus.
L'artwork de ce spicilège est vraiment bien fait (réalisation de Kogaion), mais personnellement je n'y adhère absolument pas. La première impression en voyant cette couverture est ce triste sentiment d'héroïque-fantasy.
Sentiment misérable qui plus est lorsque l'on écoute l'album en entier.
La part de
Wedard (oui je commence par lui) est comme à son habitude, profondément brouillon. Des sonorités qui rappellent relativement bien le grand Paysage d'Hiver (bien qu'étant moins agressif) et qui donnent un sentiment vide dès les premières secondes. Attention, je dis bien un sentiment vide et non un sentiment de vide. Car la qualité des pistes wedardienne est plus que discutable. Sa voix plate et agaçante est un réel handicap dans ces cantilènes plus que contestables (c'est niais et c'est pas très efficace). Heureusement, le calvaire ne dure que très peu de temps.
La part de
Nychts, m'a en revanche, agréablement surpris. Des guitares lentes aux mélodies incroyablement prenantes, en passant par les cris déchirés et réellement présents (contrairement à ce navet de wedard). Vingt minutes de vide galactique où les mélodies s'entremêlent dans les sombres nébuleuses de l'univers de Trähn.
Car quoique l'on en dise, la qualité de son œuvre est totalement objective. Il ne se passe pas plus de 30 secondes sans que les riffs, les tonalités, les harmonies changent. Vingt minutes extrêmement variées qui permettent à l'auditeur (le vrai, celui qui écoute attentivement l'album avec un casque et posé), de s'immerger dans l'environnement étrange de
Nychts. Un parallèle amusant semble être possible entre Zwischen Leer und Nichts (la piste donc) et l'histoire du Petit Prince (de Antoine de Saint-Exupéry). Un être errant sur une planète, sans but, sans que personne ni quoique que ce soit ne perturbe la marche de l'être. L'auditeur n'est ici que pour observer, pour constater. Mais le monde de Trähn semble définitivement hors d'atteinte...
Un monde ni froid, ni dépressif. Un monde qui n'en est pas un...
'Herz
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