Worlds Apart

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16/20
Nom du groupe Allen Olzon
Nom de l'album Worlds Apart
Type Album
Date de parution 06 Mars 2020
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1.
 Never Die
 
2.
 Worlds Apart
 
3.
 I'll Never Leave You
 
4.
 What If I Life
 
5.
 Lost Soul
 
6.
 No Sign of Life
 
7.
 One More Chance
 
8.
 My Enemy
 
9.
 Who you Really Are
 
10.
 Cold Inside
 
11.
 Who's Gonna Stop Me Now
 

Bonus
12.
 What If I Live (Remix) (Japanese Edition)
 

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Allen Olzon


Chronique @ Eternalis

23 Fevrier 2020

L’on tient peut-être, avec "City of Heroes", le meilleur opus concocté par Karlsson pour un duo de chanteurs.

On ne va pas revenir une fois de plus sur ces albums façonnés par Frontiers Records car, à l’heure où les « all-stars-band » sont légions et les réunions de musiciens se multiplient, ce n’est finalement plus si choquant que ça. Metal ou pas, tout ça reste du business, avec son lot de très bonnes surprises comme l’avait été la collaboration entre Fabio Lione et Alessandro Conti, l’ensemble géré par le titan de travail Simone Mularoni.
Mais si l’on revient aux origines du projet, c’était Magnus Karlsson (Primal Fear, Kiske Sommerville, Starbreaker) qui étaient aux commandes avec en tête de proue Jorn Lande, alors au summum de sa gloire (il sort de deux disques unanimes acclamés avec Masterplan et Ark, a terrorisé le prog avec le premier Beyond Twilight et sa carrière solo commence à décoller) et Russell Allen qui commençait à se diversifier et à sortir du carcan de Symphony X. Deux premiers albums furent très bien accueillis ("The Battle" et "The Revenge") avant un "The Showdown" assez anecdotique. "The Great Divide", composé par un Timo Tolkki à l’agonie, avait semble-t-il enterré définitivement le projet.

C’est alors que cette nouvelle collaboration sort de nulle part. Est-ce une volonté de changement ou simplement que Jorn n’était pas dispo (ou ne voulait pas) ? Une chose est certaine, ce sera pour cette fois-ci un duo composé de notre cher Russell avec la non moins célèbre Anette Olzon (je me retiendrais de toute présentation), décidément bien occupée après la sortie récente du second opus de The Dark Element.
Dans une dominante bien plus power mélodique (plus proche de Kiske Sommerville que Allen Lande) avec quelques éléments progs, "Worlds Apart" sort de terre et, après plusieurs écoutes, une chose peut se dire : l’on tient peut-être, avec "City of Heroes", le meilleur opus concocté par Karlsson pour un duo de chanteurs.
"Never Dies" ouvre le bal dans une ambiance plutôt symphonique et grandiloquente, dévoilant une production ronde et, on s’en doutait, impeccable. Le riffs et les arrangements n’ont rien d’extraordinaire mais l’ensemble passe très bien, les accalmies en guitare clean sur les couplets, la voix enchanteresse de Russell et surtout un refrain plein de puissance et de classe sur lequel les orchestrations reviennent pour offrir une dimension épique à l’ensemble. Seule étrangeté...l’absence d’Anette ! Autant la plupart des albums du genre laisse un titre ou deux où l’un des vocalistes est seul mais le choix d’ouvrir l’album avec un morceau où Russell chante solo est singulier et laisse surtout entrevoir ce que la belle a avoué dans les interviews ; elle n’est pas intervenue dans le processus de création ou de composition du disque. Magnus avait déjà tout composé, enregistré la plupart et Russell déjà chanté ses parties. Pour celles du second, à ce moment à définir, le guitariste avait posé sa voix pour donner un fil rouge, un guide à la trame mélodique des compositions. Alors évidemment, Anette a apporté sa patte et donné des idées sur ses lignes de chant mais elle n’intervient finalement que comme interprète et très tard dans le processus (Russell et elle n’ont même pas eu l’occasion de se rencontrer).

Si tous ces détails n’ont rien à voir avec la dimension strictement musicale de "Worlds Apart", ils sont tout de même une indication de la « fabrication » d’un tel produit. Heureusement, le titre éponyme, premier extrait présenté, dévoile le duo et il faut avouer que l’ensemble des voix se marient plutôt bien. Russell sachant se montrer rugueux ou très mélodique selon les passages et Anette apporte un côté sensiblement lunaire et pop, dans le registre qui lui convient parfaitement (n’attendez pas d’elle qu’elle essaie de chanter en voix de tête !). Les deux chantent parfois la même ligne mélodique à un couplet d’intervalle et l’effet est rafraichissant et on se prend rapidement au jeu.
On retrouvera des moments plus puissants et d’autres bien plus calmes mais, sans jamais surprendre réellement, on ne peut nier un évident savoir faire dans la composition et la réalisation. Les orchestrations qui ouvrent "Lost Soul" par exemple, rapidement accompagné d’un riff sec et tranchant mais qui saura, sur le refrain, laisser la place aux claviers pour faire des voix l’élément central de la composition. Magnus, unique musicien de l’album (à part la batterie), a donc fait comme bon lui semblant, jouant avec les nuances sans que l’ego d’un musicien ou d’un autre influe sur le résultat final.
La voix d’Anette prendra ainsi plus de place sur le calme "One More Chance", aux nombreuses parties de piano, pendant qu’un "I’ll Never Leave You" se révèlera plus mordant et agressif pour que la suédoise (seule au chant) se montre dans un environnement plus hostile.

Forcément, les onze titres composant "Worlds Apart" n’ont rien de bien révolutionnaire et l’écoute se fait, même la première fois, sans trop de soucis de compréhension. On pourrait le regretter mais le but recherché n’est pas de produire un disque d’esthète donc le fait est avéré dès le début. "Who you Really Are", aux jolies orchestrations de départ mais au refrain très hard rock, montre que Russell est dans son élément quand on lui laisse de l’amplitude avec sa voix et qu’il confère l’émotion qu’il désire. On pourrait regretter que (comme ce morceau) trop de chansons ne soient que d’une voix, preuve que l’absence de communication lors de la création a pu causer quelques soucis et que la collaboration ne reste qu’une façade. "Who’s Gonna Stop Me Now" termine en revanche sur une jolie complémentarité vocale, avec des lignes de chant entremêlées (ce qui est finalement rare dans l’album) et un côté hard prog loin d’être déplaisant, conférant un aspect un peu épique aux six minutes qui le compose.

Comme vous l’aurez sans doute compris, avant même la lecture de cette chronique, ce n’est pas avec "Worlds Apart "que nous tiendront le futur classique de demain. Mais un album sympathique, mélodique, bien produit et très bien interprété par deux vocalistes reconnus et reconnaissables. C’est déjà mieux que les deux précédents Allen Lande ... les amoureux du genre aimeront. Il n’est de toute manière destiné qu’à eux !

1 Commentaire

4 J'aime

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Madness77 - 23 Août 2020:

Voilà une très bonne surprise certes musicalement pour l'originalité on repassera mais peut-on encore innover dans le power mélodique j'en doute. Au delà de ça le duo fonctionne parfaitement bien les compos sont de qualité avec une production très bonne. Non vraiment un bon album. 

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