S'il est une chose qu'on ne peut reprocher à
Slash, c'est bien son manque de productivité. Impossible de dire que l'homme au chapeau se la coule douce, qu'il vit sur son statut d'icône du rock, légende de la guitare et ex membre/symbole d'un des plus importants groupes de
Hard Rock de l'histoire.
Car en effet, deux ans à peine après son second essai,
Slash, Myles Kennedy and the Conspirators reviennent dans nos bacs avec ce nouvel album intitulé
World on Fire et pas moins de dix-sept titres au compteur, une œuvre bourrée ras la gueule donc.
Autant le dire tout de suite, si vous n’avez pas aimé l’effort précédent du groupe, celui-ci risque de ne pas vous plaire davantage. Il n’y a effectivement aucune prise de risque sur ce disque, cependant de nombreuses améliorations sont à noter. Là ou pas mal de compositions étaient un peu bancales,
Slash signe cette fois un album maîtrisé de bout en bout.
On démarre donc sur les chapeaux de roue avec le titre éponyme "
World on Fire" et son énergie
Hard Rock débordante, la voix de Myles est au top, le refrain évidemment fédérateur et les guitares de
Slash (c’est lui qui a enregistré toutes les guitares, aussi bien rythmiques que solistes) sont redoutables de précision, d’efficacité et les riffs sont tout simplement bons. La basse n’est pas en reste et à une place de choix dans la prod’, ce qui est toujours agréable !
La suite s’enchaine à la perfection, le second titre "
Shadow Life" à l’intro tout en délicatesse dispose lui aussi d’un excellent riff et d’un refrain un peu plus original qu’a l’accoutumé, un poil plus lyrique disons, "Automatic
Overdrive" qui suit déborde d’énergie et "Wicked
Stone" et son somptueux solo en fin de parcours nous prouve que
Slash n’a pas encore dit son dernier mot.
"Bent to Fly" est pour ainsi dire l’accalmie dans la tempête, exercice réussi où on peut avoir un autre aperçu de la voix de Myles qui s’en sort très bien dans un registre plus doux et aéré.
Alors certes la recette est connue me direz vous, mais quand le plat est si bien préparé on ne peut qu’apprécier. Vous reprendrez donc bien une part de riffs tranchants et de basse bien lourde à souhait avec "
Beneath the
Savage Sun", ou encore une jolie balade à tiroirs avec "Battleground", et un bon gros mid-tempo juteux avec "Dirty
Girl", ou encore un petit "Safari Inn", instrumental chaud et groovy, rempli de leads justes et poignants, la guitare de
Slash pleurant comme au bon vieux temps, le tout épaulé par un duo basse-batterie dansant. Trois minutes et demie de bonheur mes amis.
Slash, le bon Myles et les Conspirators nous livrent donc ici un très bon album de
Hard Rock US au Feeling Blues-Rock. Ne manque plus qu’un peu de tri pour un album plus digeste et construit, certains morceaux comme "
Iris of The Storm", ou encore "Whitered Delilah" n’ont pas grand intérêt, et alourdissent un peu le propos mais avant tout et devant tant de générosité, on ne peut que dire merci, chapeau bas (facile certes) Monsieur
Slash, et rendez-vous au prochain opus que l’on espère encore meilleur !
Il est certes un peu lourd à digérer mais ça reste à mon humble avis son meilleur album jusqu’ici. Le plus hard, groovy, inspiré et énergique qu'il est plus produire.
Toi qui aime bien quand ça percute, ici très peu d’accalmie, ça décoiffe quasiment d’un bout à l’autre.
Bonne écoute donc et merci pour le com :) !
@dlaumor : Je suis comme toi un grand fan des GN'R et évidement de Slash et cet album est à mon sens son projet le plus aboutis à ce jours. Un vrai bonheur comme tu dit !
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