World of Ice

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Insania (SWE)
Nom de l'album World of Ice
Type Album
Date de parution 1999
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1. Insaniation
2. Fighting My Tears
3. Fire
4. With Courage and Pride
5. Forever Alone
6. Private 6-Machine
7. Paradisia
8. World of Ice
9. Furious Seas
10. Forever Is a Long Time
11. Carried by Wings
Bonustracks (Japan)
12. Fire in the Sky
13. Abyss of the Morningstar

Acheter cet album

 $6.95  16,00 €  15,90 €  £156.00  $45.61  42,33 €  182,00 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Insania (SWE)


Chronique @ dark_omens

18 Juin 2013

World of Ice n’est qu’une suite de morceaux académiques d’un Power/Speed Metal fade...

Certains acteurs de certaines scènes s’appliquent à minutieusement respecter le legs culturel qui est le leur, et ce en inscrivant leur démarche artistique dans les stigmates les plus emblématiques de ces prédécesseurs natif des mêmes contrées. Cette théorie, réfuté par certains, est pourtant une évidence lorsqu’on observe plus attentivement les premières œuvres de certains groupes. Ainsi se dégage-t-il des albums originels de Nightwish, Sonata Arctica ou encore Zonata, un parfum scandinave immédiatement indentifiable. Ces effluves se dissiperont à mesure que le talent, et le temps passant, aidera les différents groupes à mieux composer en faisant de leurs influences ce qu’elles sont, c'est-à-dire d’infime tournures inspiratrices et non pas des schémas obligatoires né de la pensée unique directrice. Cette quête du soi, souvent, ignorée, ou jugée comme dispensable est pourtant essentielle.

Sortis alors que l’hégémonie nordique Speed /Power Metal mélodique vient d’être sérieusement contesté par les hordes transalpines, ce World of Ice, premier album des suédois d’Insania porte pourtant encore, au cœur de tant de bouleversements sinon révolutionnaires tout au moins évolutionnaires, tant de stigmates révélateurs de cette suprématie. Spécifique des contrées desquelles il est issue, il nous en propose une synthèse où l’on retrouve cette éternelle musicalité accrue par la présence de synthé omniprésents, ou encore cet incessant aspect très guilleret de mélodies enjouées. L’œuvre ainsi composé est une mosaïque, emplis de références connus, à l’écoute de laquelle les noms de Sonata Arctica, Nocturnal Rites mais surtout Stratovarius ne cessent de hanter nos esprits tant le lien de parenté semble évident. A cette filiation territoriale culturelle, s’ajoute celle du genre musical duquel Insania puise ces sempiternels chœurs symphonico-mélodique mais aussi ces rythmes souvent véloces où la batterie assène, essentiellement, des doubles croches sur une double grosse caisse martyrisée. Ajoutons encore que la production manque de précision, offrant à l’ensemble un son quelques peu trop étouffé, et terminons ainsi le résumé objectif, et superficiel, de cette œuvre.

Pour pénétrer plus au cœur de la faillite de ce World of Ice il est nécessaire, à mon sens, d’évoquer aussi, outres ce manque d’originalité cinglant qui nous laisse, à l’esprit, ce gout amers de déjà entendu, cette inspiration qui, selon moi, est moyennement attachante. Si, en effet, l’ensemble de ces titres imposent, souvent, des découvertes sans aucune surprise, il s’alourdit encore d’un coupable futilité. De tels sortes que le voyage, au cœur de ces paysages mornes connues, devient assez rapidement pénible. Ainsi, après un préambule instrumental stéréotypé, les perspectives de titres tels qu’un Fighting my Tears et un Fire, nous plonge dans un profond désarroi. Ces morceaux plutôt véloce et mélodique, mélange aux allures fortement inspiré par Stratovarius, sont, effectivement, navrant. Et ce n’est guère des titres tels que les, plutôt rapides et harmonieux, Private 6 – Machine, Furious Seas, Carried by Wings ou encore, par exemple, Fire in the Sky qui vont nous délivrer de cet accablement. Bien au contraire.

Si, au chapitre des titres moins prompt, Insania semble toujours enfermé dans ce manque de personnalité mais quelques peu moins maladroit (With Courage and Pride ou, par exemple, Paradisia), c’est sans doute pour mieux nous dévoiler son défaut les plus atroce. En effet, au-delà de toutes les tares déjà évoquées, les suédois cultive cette ignominieuse infirmités de pratiquer la ballade. Entendons nous bien, l’ignominie ne réside pas dans le fait de pratiquer l’exercice mais dans la manière dont le groupe s’en acquitte. Ainsi des titres tels que Forever Alone mais aussi, par exemple, Forever Is a Long Time ne sont que d’insipides déclinaisons sans âme. Alors que le but de ce genre de morceau est de véhiculer de doux émois, la seule émotion qui nous étreins à leurs écoute est un profond ennui.

Ce World of Ice, premier album des suédois d’Insania, n’est qu’une suite de morceaux académiques. Dans les méandres d’un Power/Speed Metal fade, très proche, trop proche de celui de Stratovarius et consort, l’album nous offre une caricature assez désarmante du genre.

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire