Ouille. Encore des potes qui font un album pour délirer.
Dans le vif du sujet : on peut croire à l'écoute du premier album qu'on se tape un
Bloodbath en version enrouée, avec un son de gratte chargé en médiums, histoire de lui donner un côté gras et visqueux.
Seulement, dès avant la fin du titre
Legions of
Darkness, on comprend que si l'inspiration de
God Among Insects est bien entendu à chercher, comme pour
Bloodbath, dans la vieille école suédoise, leur approche est radicalement différente. Là où la bande à
Swanö donne dans un style technique, froid et carré, les petits gars de
Lord K Philipson, eux, préfèrent y aller carrément dans la veine gore, voire Cannibalienne. La basse claquante, la batterie groovy, la saturation omniprésente et le chant guttural de chez guttural (il a pas perdu la main depuis les premiers
Hypocrisy, le petit
Magus Caligula) annoncent la couleur : on fait dans le gros
Death qui tache.
Une fois qu'on a compris ça, on peut alors se régaler. Car le côté sauvage des compos est ainsi renforcé par ce son crados, et les breaks et contre-breaks peuvent s'enchaîner allègrement, comme dans A Gush of
Blood. Et déjà apparaît une autre spécificité de l'album, à savoir les riffs "rien à foutre", où comment prendre n'importe quelle mélodie et en faire un riff de
Death Metal.
Pour autant, le groupe ne se prive pas de faire dans le simple et direct, old school en diable, comme avec Wretched Hatching, ou avec Chainsawed Christians. C'est arrivé à la moitié de l'album que se révèle enfin la perle : Purified in
Carnage.
Par un hasard bienheureux, il se trouve que j'ai découvert en même temps cet album et celui de
Wynjara (autre merveille). La curiosité est qu'en plus d'une similitude de son sur les deux albums, Purified in
Carnage pourrait être interchangeable entre les deux groupes. Avec son riff nerveux et saccadé, son pont hypnotique et son chant barbare, c'est le hit de ce
World Wide Death. Il faut néanmoins noter que sur ce petit bijou, on a l'impression que les gars ont oublié d'éteindre le batteur qui s'acharne sur la double (fukk les syncops !). Vu qu'il se rattrape largement sur le jeu de cymbales, on ne dira rien, d'autant plus que cette simplicité, cette absence de subtilité est justement un des gros attraits de cette galette.
En deuxième position vient sans doute Uhr-Nazuur, le gimmick old school death metal de l'album, bonne comme un Left
Hand Path (sous amphétamine).
La fin de l'album reste donc dans la même veine groovy, grasse et saturée. Mention spéciale à Severe Facial Reconstruction, ne serait-ce que pour le choix du titre, la chanson en elle-même valant en plus le détour... Quelques petits samples sont parfois insérés dans le carnage, renforçant l'effet "film d'horreur" de l'ensemble (série Z bien entendu).
Ami bourrin, tu aimes
Entombed, Grave et
Dismember, mais aussi
Cannibal Corpse et les groupes au son crados, pour toi distinguer chaque note et déguster chaque mélodie n'est pas un souci majeur tant que tu en prends plein la gueule, et bien REJOUIS-TOI !!! Car
God Among Insects est fait pour toi, ami gros boeuf, et c'est jusqu'au bout de la nuit qu'ils t'emmèneront sur leurs gros dos bouffis de graisse et lustrés de bière bon marché, là où ces femmelettes sous-viriles de
Bloodbath t'avaient à peine fait remuer la tête.
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