Exercice (un peu) périlleux de venir lâcher quelques mots / syllabes sur ce troisième effort de Bludgeon, dont le mutisme qu'ils affichent depuis sa sortie en 2006 (lien officiel et myspace désertés) tend à confirmer qu'ils ne sont pas encore parvenus à digérer la déconvenue que leur oeuvre a laissé envers les Deatheux de tout bord (s'ils se rappellent encore d'eux, ce qui est d'emblée moins sûr).
Alors, que vous vous soyez donné comme objectif de l'écouter d'une traite, que vous commenciez sa lecture en mode normal ou aléatoirement, absolument Rien de consistant ne viendra embellir vos conduits auditifs sur ce
World Controlled (et qu'importe notre passé musical, imberbes comme qualifiés, quasiment des nausées à la clé, à ne cependant pas tenter).
Produit par l'illustre Joey de Maio (
Manowar) pour le compte de
Magic Circle Music (bien mal lui en a pris), avec quasiment toutes les chansons construites de la main de Mark Duca (sauf Refuse the Truth, Eric Karol ayant à 100% oeuvré sur celle-ci), le moins qu'on puisse dire - c'est que de ces 11 pistes, rien de biologiquement nutritif n'en ressort véritablement, le manque d'inspiration se fait rapidement ressentir (riffs, textes, tessiture vocale, plans musicaux) et les expressions telles que "pas terrible" et "poussif" vient heurter violemment notre subconscient de Metalhead, sans espoir qu'un revirement de situation significatif ne soit mise en place en toute fin.
- C'est facile: d'
Unholy Murder à
Save Your Servants, j'ai l'infâme sentiment qu'on me ressert le même plat de résistance... seuls Refuse the Truth et
Out of Reach s'écartent "un peu" du lot, cette dernière apportant même un petit extra au passage - bagage mélodique et rythmiques plus poussés m'aidant grandement à ressortir la tête du coltar que cet essai m'a gentiment fait profiter (en gros, 33 minutes de perdues, lancer sa lecture au moment de la sieste, ce sera plus radical).
De ce fait, ce n'est qu'un CD de
Death Thrash hurlé muni de rythmiques courtes / lassives, le tout se complaisant dans une banalité affligeante, et muni d'un livret de 10 pages... dont 4 exclusivement destinés à la vente de produits
Magic Circle (enfilage gratuit). Ne reste qu'au final, il finira par doucement se désagréger dans un des coins les moins visitées de votre collection d'albums (une façon de "l'honorer" comme il se doit).
Résultat: un 06/20 acquis de peu, l'extrême limite avant une auto-destruction définitive de tous vos anticorps, ce qui vous pousserait à vite virer de bord pour apprécier les effluves de la Country Rock (ceci afin d'oublier ce
World Controlled pour de bon), autant dire que pour éviter que cela n'arrive, mieux vaut éviter de l'effleurer... et surtout de l'acheter.
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Apophis2036 / Summonight
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