Liste des groupes Death Thrash Bludgeon (USA-2) Crucify the Priest

A la sortie de cet album en 2002, une seule chose avait joué en sa faveur: le fait d'avoir été produit par une pointure du genre en la personne du légendaire bassiste de Manowar, Joey De Maio (et coproduit au passage par Brian Slagel, à qui on doit la non moins légendaire compilation "Metal Massacre").

On se demande réellement ce qui a poussé le bassiste le plus bruyant de la planète à perdre son temps avec cette formation dont le talent est aussi limité que la vie de cet insecte appelé "éphémère".

Son Thrash/Death est insipide et sans imagination. Il se résume le plus souvent à un enchaînement maladroit de plans musicaux habituels au genre.

Les riffs sont convenus au possible, lourds et sans surprise.
Le jeu de guitare de Mark Duca est à l'image de son chant, sommaire et ennuyeux. Pas une once de recherche d'originalité.

Les solos de Carlos Alvarez sont souvent mal à propos, et les quelques notes qu'il tente d'introduire en fond sonore pour donner une touche malsaine, comme sur "Smoke Screen", "Idle Distinction" ou "Zero Tolerance", sont fidèles à l'image globale c'est-à-dire en total décalage.

Le batteur,Chewy, donne l'impression d'avoir les pieds englués aux pédales de sa double grosse caisse, et malgré des breaks plutôt bien maîtrisés, ce dernier voit son jeu entaché par le fait de coller aux maladresses rythmiques des autres musiciens.

Pour noircir le tableau, les introductions et les fins des morceaux sont le plus navrant, en ce sens qu'ils sont là aussi incohérents: ça stoppe en plein riff, ça commence tout azimut!

Tout sur ce "Crucify the Priest" semble être sans queue ni tête même jusqu'aux paroles qui écument les clichés usés jusqu'à la corde.

Un album d'une désespérante linéarité à tel point qu'il faut regarder le compteur de son matériel hifi pour se convaincre qu'on n'écoute pas le même morceau depuis une quarantaine de minutes tant ce disque est monolithique.

Au final, on a une irrépréhensible envie de crucifier, non pas un prêtre, mais l'infâme disquaire qui possédait ce ratage en règle dans ses bacs.