Nous avions découvert le classique mais néanmoins fictif Jurassic Parc, ressuscitant sauriens et autres trésors paléobotaniques, eh bien voici, 22 ans après,
Wonderland! Un nom qui sonne comme celui d’une île fantastique à la différence près que les luxuriantes jungles auront été supplantées par un décor des bas fonds américains des 60’s, peuplés de blousons noirs à bananes gominées, rejetons antisociaux qu’on pensait totalement éteints…
Dick Rivers et les Forbans seraient-ils les seuls rescapés de ces années folles ? Et pour combien de temps encore? Non!!! Partout où il y a la bière, il y a la vie… et il y aura toujours une fière relève pour reprendre le flambeau de l’anarchie… Grumpynator, rien que dans le nom, tout est dit: un groupe étrange qui pratique un étrange (et peu être savant) mélange entre
Metal et Rockabilly… pour renforcer cet exotisme nos musiciens ont intégré une contrebasse pour obtenir un son unique. Un style unique et un son unique pour devenir une référence unique ?
Avec des musiciens issus de scène Rockabilly, se réclamant d’influences diverses allant de
Metallica à Johnny Cash, en passant par
Volbeat, ce
Wonderland risque d’être mémorable…
Et ce second album s’ouvre sur le titre éponyme, premier effet
Kiss Cool, une musique lourde ne reniant pas des origines punk, à la fois technique et à la limite de l’atmosphérique, une cadence entraînante avec ce qu’il faut d’énergie pour le rendre efficace… en un mot MAGISTRAL. Les amateurs de Heavy apprécieront certainement autant que les amateurs de sensations nouvelles. Les puristes punk peut être moins, nos amis ayant créé leur propre style le « Motorbilly ». On ne peut qu’espérer que le reste tienne ses promesses.
Malheureusement il n’y aura pas de deuxième effet
Kiss Cool, le reste de l’album paraissant moins efficace, proposant une musique située entre
Metal et Rockabilly, festive donc. Mais pourrions-nous finalement la qualifier de punk ? Oui et non car la musique de Grumpynator est tout de même assez technique, même si les rythmiques peuvent paraitre trop appuyées et répétitives. Mis à part le puissant « The Calling », les compositions telles que « Walking In the
Night » ou encore l’énervé, et néanmoins satyrique «
Mama No » ont réellement du mal à décoller...seuls les amateurs de Punk risquent de trouver leur bonheur. « Pray For Your
Life » tout comme « Walked Away » ou encore « This Is My
Life », restent des compositions intéressantes, offrant cette alchimie entre Heavy et Punk et apportant ainsi des sonorités encore peu entendues. Mais une poignée de titres alambiqués ne s’avérera malheureusement pas suffisante pour sauver l’ensemble de l’album.
Le groupe tentera même ici une première mondiale en créant la première ballade « Motorbilly » « Speeding »… pas de commentaires, à prendre impérativement au second degré, voire plus…
En revanche, l’acoustique « A
Life Without You » est peut être plus convenu mais ses arrangements dépouillés, le timbre d’Emil Oelund allié à la profondeur de la contrebasse lui donne de l’ampleur.
Cet album possède tout de même son lot de points positifs : une identité forte et forgée par des expériences aussi intéressantes que multiples, loin des standards commerciaux. La maîtrise musicale est là, avec une rythmique qui tient la route et une voix éraillée particulière mais adaptée au style, assez proche d’un Lemmy ou d’un Pete Franklin. Enfin, le groupe, qui a puisé son inspiration dans un style désuet, a tenté le difficile tour de force de le remettre au goût du jour…
Le pari est peut être réussi pour les moins sectaires d’entre vous… mais pour les autres une écoute est vivement conseillée.
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