City of Sin

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16/20
Nom du groupe Grumpynators
Nom de l'album City of Sin
Type Album
Date de parution 24 Mars 2017
Labels Mighty Music
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Tears of Whiskey
2. Hotel 2nd Age
3. Take the Last Dance with Me
4. Then We Cried
5. Pretty Little Devil
6. Far Away (ft. Rob Caggiano)
7. Now I Know
8. Fame
9. St. Elvis Day
10. City of Sin
11. We Are the Outcasts
12. Werewolf

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Grumpynators


Chronique @ metalstormrider

22 Mars 2017

Banane is way to come

Sorti il y a à peine un an, le premier essai de Grumpynator m’avait permis de découvrir, en avant première mondiale, un groupe avant-gardiste, au nom étrange, qui se targuait, excusez du peu, d’avoir inventé un style unique : le « Motorbilly ». Le Motorbilly consiste à faire une mouture plus ou moins digeste de Metal et de Rockabilly… (Euh, du punk alors ?). Remettre un style désuet au gout du jour a fait du premier essai tout un programme, en revendiquant des influences diverses et (très) variées, le groupe semblait avoir compris que quiconque veut s’imposer sur la scène actuelle doit dépasser le cadre du niveau de maîtrise instrumentale irréprochable. Armé d’un potentiel intéressant, d’une bonne dose d’originalité et d’une bonne vieille contrebasse, « Wonderland » était le témoignage d’un jeune groupe possédant forte personnalité, certes, mais arborant un style qui n’en était qu’à ses balbutiements.

Galvanisés par un succès grandissant auprès des publics allemands et danois, toujours avides de découvertes musicales, et d’une nomination au High Voltage Awards pour leur performance live, les frères Oelund and Co sont de retour avec « City Of Sin » et la bonne vieille contrebasse. Ce second album aura la lourde tâche de confirmer le potentiel du groupe… voire même restaurer le dressage capillaire cylindrique sur le plus grand nombre de tête possible.

La première écoute de ce « City Of Sin » ne laissera aucun doute planer quant à la progression du groupe : toujours aussi créatif, avec une maturité gagné en une année, lui permettant d’affiner davantage son style. Grumpynator a ainsi peaufiné l’alchimie qui peinait à prendre forme sur le premier opus. Fini donc la maladresse et les quelques approximations, les bases sont désormais définies et solides. De même, en se démarquant de ses influences, nos musiciens assument désormais pleinement leur orientation musicale.

Vous êtes un inconditionnel du Punk et de ses dérivés ? Vous jetterez une oreille attentive sur « Tears of Whisky », peut être pas le meilleur de l’album mais représentatif de l’énergie que le groupe peut déployer… fermez les yeux et imaginez vous un tel brûlot sur scène. Vous pourrez désormais la reprendre votre oreille, ouvrir les yeux et admettre que nos quatre danois sont désormais capables d’insuffler aux compositions le supplément d’âme qui pouvait jadis leur faire défaut.

« Tears We Cried » confirme que l’on foule bel et bien l’univers Punk/Rockabilly, omniprésent sur la galette, sous toutes ses formes et de manière encore plus appuyée par rapport à son prédécesseur, il compris dans la facette la plus calme du groupe comme en témoigne le très bien ficelé « Know I Know ». Les auditeurs ayant fait de Punk leur style de prédilection, ne seront sans doute pas dérangés par le côté « alternatif » de la musique. Ils y trouveront leur compte au travers d’un « We are The Outcasts » ralliant la modernité du son à la bonne vieille tradition punk anglais, simple et direct. Le côté festif et positif, le tout posé sur un lit de décadence et de paroles décapantes, sera mis en valeur permettant à« St Elvis Day » ou encore « Hotel 2nd Age » de ravir ainsi Les aficionados du genre…Mais quid des autres ?

Sur « City Of Sin », les assauts sonores sont de plus en plus contrôlés, offrant parfois des introductions qui aèrent l’album, lui offrant une versatilité qui devrait être capable convertir les septiques pas trop sectaires. Les membres de Grumpynator ont revendiqué de nombreuses influences et mêlent de plus en plus adroitement et judicieusement des rythmiques puissantes du punk et les mélopées effrénées du Rockabilly aux tournures typiques du Thrash ou encore du Heavy/Speed… l’excellent titre éponyme reste le meilleur moyen de vous en convaincre jusqu’au puissant « Far Away », d’ailleurs crédité de la présence de Rob Caggiano. Un hymne qui devrait sans problème se poser en futur classique du groupe.

Autre point d’évolution et non des moindres, l’écriture des lignes de chant. Pêchant un peu sur le premier essai, elle est ici de plus en plus maitrisée en termes de justesse et par une interprétation plus colorée. Les chœurs, eux aussi, bénéficient d’une harmonisation de qualité.
Une énergie à toute épreuve, une leçon d’épicurisme (ou d’un mode de vie souvent incompatible avec toute projection dans l’avenir), un album original possédant une finesse des compositions, qui ne seraient rien sans un bon mastering et un bon mixage. C’est tout naturellement que le groupe a fait appel au magicien Jacob Hansen, qu’on ne présente plus, qui s’y colle et fait mouche encore une fois en termes d’équilibre et de relief sonore.

Grumpynator est devenu un outsider séduisant dans son exercice à tel point qu’il peut désormais s’exporter et toucher un public plus large. Si vous n’êtes pas fan de Punk mais que vous souhaitez découvrir une nouvelle couleur musicale, laissez-vous tentez par ce « City Of Sin » que vous ingurgiterez avec plaisir, et à de nombreuses reprises. Mighty Music signe peut être la sortie keupone de l’année et redorera peut être le blason du blouson noir et de la banane qui se dressait jadis fièrement dans bon nombre de festivals.

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