Winterburst aura été la bonne surprise de cette fin d’année 2009. Ce groupe parisien arrive sur le devant de la scène comme des professionnels avec une toute première composition éponyme. Car le groupe est tout jeune, il sort encore du berceau, et il nous pond une totale merveille en matière de black/death/sympho…de la magie, du talent, de la brutalité et de la mélodie, voici les ingrédients au menu à l’écoute de cette démo.
A cela s’ajoute une artwork pour le moins magnifique, nous présentant un monde pour le moins gothique, où un château s’élève au sommet d’une montage enneigée, sur un fond gris et terne. Artwork sur lequel se pose un logo assez bien imaginé, au fond gris acier, et où les pattes de la première et la dernière lettre se relèvent tels des sabres tranchant.
Univers sombre et triste, inquiétude et désolation…ce sont les thèmes qui reviennent le plus souvent et la musique en est totalement caractéristique.
Alors que les guitares, très techniques et assez émotives, nous lancent des riffs pour le moins sombres et originaux, changeant de rythme, de puissance, et de jeu sans grande difficulté, la voix se veut très bien criée, merveilleusement modulée, malsaine et caverneuse. Les claviers en arrière plan, mettent beaucoup plus en avant la mélancolie des titres et parfois ce côté inquiétant et terrifiant, en alternant les instruments à cordes mais aussi les xylophones et les chœurs. « The
Sign of the Black Ivy » et son introduction instrumentale et sans guitares, refroidit littéralement l’auditeur, pénétré par un souffle maudit et glacial, jusqu’à l’arrivée en masse des guitares bien bourrines et extrêmement agressives, suivies d’une voix black bien audible et ô combien démoniaque. Un titre prenant, un titre très bien foutu, une orchestration impeccable, tout instrument confondu (ces claviers…), ce solo de guitare à la fin super émouvant…rien à dire.
Si «
Circle of
Despair » porte très bien son nom par le côté désespéré de sa musique, mis en avant par un solo de guitare triste et terrible tant par sa justesse que par sa sensibilité, « Enthronement
Ceremony » est l’exemple même du titre sombre, ces guitares accordées dans les graves, cette voix impressionnante et cette symphonie grandiloquente apportant une bonne dose de ténèbres et nous emmenant au sein d’une bataille antique…
Alors que des groupes avec plusieurs albums à leur actif tentent de percer dans le milieu et sortir l’album ultime, Winterbust aura, avec cette démo, fait un grand pas en avant, arrivant même à la hauteur des plus grands...un premier jet doté d’une excellente production, créé par un groupe au talent et à la magie créative qu’il ne faut absolument pas dénier. Un très bon début en somme, en espérant que le combo continue sur leur lancée…
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