Originaire de Turin, patrie du football, et zone industrielle de l'Italie, les
Ultra-Violence font partie de la seconde vague du revival thrashmetal européen, à l'instar des Danois d'
Essence, pour citer un groupe proche musicalement et qualitativement.
3 années après sa formation,
Ultra-Violence (d'après le fabuleux album de
Death Angel, clin d'œil ô combien limpide) sort son premier EP en autoproduction. Forts de cinq titres pour un total d'une vingtaine de minutes, nos transalpins affichent la couleur et pondent un album que n'aurait pas renié un certain Schmier (
Destruction), tant les rythmiques, véloces, et les breaks, nombreux, signent l'influence principale du groupe allemand ("
Infernal Trip", au titre évocateur).
Si l'ode aux mosh-parts est clairement orientée vieille école, le groupe bénéficie d'un son qui rend justice au riffing précis de Loris Castiglia (également aux hurlements). Backing vocals, rythmiques brise-nuques, accélérations, la panoplie est complète et souvent fort agréable pour le thrasher exigeant. Moins aseptisé qu'un récent
Angelus Apatrida, et encore juvénile dans ses arrangements (le break central de "Frustation Of Soul" amené maladroitement), ce premier jet est clairement attachant, et les morceaux, tous pêchus, passent comme une bon Chianti.
Largement aussi bon dans ses compositions (le fun "
Herpes" que n'aurait pas renié
Wehrmacht) que nombre de formations plus établies au même moment, et même si l'ombre de
Slayer plane souvent (mais où ne plane t'elle pas ?),
Ultra-Violence marque un point dans le landernau thrash européen, et joue une partition qui, bien que convenue, saura combler les tifosi en attendant un nouvel album de Mike Sifringer et de sa bande.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire