Widespread Bloodshed Love Runs Red

Liste des groupes Thrash Metal No Mercy (USA-1) Widespread Bloodshed Love Runs Red
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Nom du groupe No Mercy (USA-1)
Nom de l'album Widespread Bloodshed Love Runs Red
Type Album
Date de parution 1987
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album10

Tracklist

1.
 Evil
 04:36
2.
 Crazy But Proud
 04:06
3.
 Master of No Mercy
 02:38
4.
 Day of the Damned
 03:26
5.
 Controlled by Hatred
 06:17
6.
 I'm Your Nightmare
 04:30
7.
 Widespread Bloodshed - Love Runs Red
 05:26
8.
 My Own Way of Life
 03:14
9.
 Waking the Dead
 07:31

Durée totale : 41:44

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No Mercy (USA-1)


Chronique @ growler

13 Fevrier 2015

L’évidence avec le tout premier album éponyme de Suicidal Tendencies est inévitable, tant les deux disques sont de la mê

La filiation entre No Mercy et Suicidal Tendencies est inévitable et, au moment de décortiquer la réédition de « Widespread Bloodshed Loves Run Red », le parallèle entre les deux formations est inéluctable. Originellement sortie en 1987, ce disque est passé entre les manettes de Brian « Big Bass » Gardner afin de dépoussiérer l’ensemble et lui offrir une seconde jeunesse.

Ce groupe abritait en son sein Mike Clark Et Mike Muir, tous deux plus connus pour leur implication dans Suicidal Tendencies. Ce dernier profita de l’occasion de la défection de Kevin Guercio pour faire d’une pierre deux coups : d’abord aidé son pote au poste de frontman puis d’enrôler Mike Clark afin qu’il rejoigne le gang de Venice après la sortie du référentiel « Join The Army », signant par la même occasion, la fin de No Mercy.

L’écoute de cette ré-édition joue très fortement avec la corde nostalgique des vieux « chnoques » dont votre serviteur fait partie, l’époque où nous appelions un chat, un chat (au féminin, ça marche aussi), car aujourd’hui, No Mercy serait catalogué dans la case « crossover » de par ses réminiscences « punk/hardcore » qui ressort de sa musique, j’opterai plutôt pour une appellation de « thrash-métal » contrôlé. La relecture de la production de Brian Gardner réussit le pari de rendre l’ensemble plus clair en n’annihilant aucunement l’âme rétro de cette galette très directe.

L’évidence avec le tout premier album éponyme de Suicidal Tendencies est inévitable, tant les deux disques sont de la même veine, avec, il bien le reconnaître, une inspiration moindre sur « Windespread Bloodshed Loves Run Red ». Ce disque est, cependant, un enchaînement de mandales et l’ensemble attire très fortement l’attention de mes cages à miel, notamment sur trois titres qui ne sont pas inconnus au bataillon.

En effet, Mike Clark n’est parti bredouille de No Mercy et, a ramené avec lui, trois morceaux très connus des aficionados de Suicidal Tendencies, à savoir « Master Of No Mercy », le redoutable « Waking The Dead » et « Controlled By Hatred », qui donne son patronyme à « Controlled By Hatred – Feel like sheet…déjà vu ». Les morceaux sus-cités ont été légèrement remanié et, force est de constater le talent de soliste de Mike Clark dont le style était déjà très identifiable.

Même si le son a été retravaillé, la différence n’est pas si flagrante et, nous regretterons l’absence de bonus qui justifieraient l’achat de ce disque. « Windespread Bloodshed Loves Run Red » nous rappelle une époque dont il nous faudra faire le deuil. Comme mamy le dit : « C’était mieux de notre temps, c’était plus simple », et bien, elle a raison mémé !!

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Chronique @ Fabien

19 Mars 2025

Master of No Mercy

Quartier ouest de L.A., Venice est connu pour ses longs canaux, lui valant le surnom de Venise d’Amérique. C’est aussi le berceau de plusieurs formations crossover telles que Suicidal Tendencies, Beowülf, Excel et No Mercy. Originaire du quartier et amateur de formations punk hardcore comme Black Flag, Mike Clark fonde son propre groupe No Mercy après avoir écouté plus précisément l’album éponyme de Suicidal Tendencies en 1983, fondé par Mike Muir. Le guitariste s’entoure du bassiste Ric Clayton, du batteur Sal Troy et du chanteur Kevin Guercio, en s’ancrant dans un style davantage hardcore jusqu’en 1985, date à laquelle un de ses amis lui fait écouter des groupes de speedmetal comme Exciter, Anthrax ou Metallica. Le leader décide à ce moment-là de métalliser le son de No Mercy, qui mêle dès cet instant thrash et hardcore, genre nommé plus précisément crossover dès la sortie du troisième album de DRI.

En 1985, No Mercy participe au fameux split-album Welcome to Venice, aux côtés de Suicidal Tendencies, Excel et Beowülf, sans compter Los Cycos, un side-project éphémère de Mike Muir, qui monte par la même occasion le label Suicidal Records pour promouvoir le split-LP. L’année suivante, alors que Beowülf vient de sortir son premier album éponyme chez Suicidal Records, le chanteur de No Mercy déménage quant à lui vers le Montana, et c’est alors que Mike Muir propose à Mike Clark de tenir le micro.

Ayant désormais un répertoire conséquent, No Mercy capture ainsi son premier album Widespread Bloodshed Love Runs Red avec l’ingénieure du son Pamela Neal, qui avait également enregistré celui de Beowulf. Le disque sort chez Suicidal Records, la troisième réalisation du label, tandis que Suicidal Tendencies et Excel viennent de boucler de leur côté leur album respectif Join the Army et Split Image. Les illustrations des quatre disques évoqués sont d’ailleurs brillamment toute signées par Michael Seiff, un artiste plus particulièrement spécialisé dans le dessin sur planches de skate, sport numéro 1 de toute la petite bande de Venice.

Parmi cette bande de copains, autant fascinés par le skateboard que par le crossover, No Mercy est certainement le groupe le plus proche musicalement de Suicidal Tendencies, la présence de Mike Muir au chant renforçant le lien de parenté. Widespread Bloodshed est en effet un pur produit de l’école de Venice, n’ayant guère à rougir à côté du fameux Join the Army de ST, quant à lui rapidement considéré comme mètre-étalon par tous les skate-thrashers. Mais l’histoire de No Mercy s’arrête dans la foulée, suite au départ de Sal Troy et Ric Clayton, tandis que Mike Clark rejoint définitivement Suicidal Tendencies et s’attèle sérieusement à l’écriture du futur How Will I Laugh Tomorrow aux côtés de Mike Muir.

Si Widespread Bloodshed reste peut-être l’un des albums les plus méconnus de cette période crossover californienne, contrairement à d’autres disques comme Join The Army ou Say Uncle (ST, Uncle Slam) ayant bénéficié d’une couverture de Caroline Records / Virgin, il est à parier que de nombreux thrashers le connaissent indirectement. En effet, pas moins de quatre morceaux ont été réenregistrés par Suicidal Tendencies sur son quatrième album Feel Like Shit, dans une version légèrement remaniée et avec une meilleure production, à savoir Controlled by Hatred, Master of NM, Waking the Dead et My Own Way of Life. Quant à Widespread Bloodshed, plus brut de décoffrage et paru uniquement en vinyle l’époque, ce dernier a fait l’objet d’une réédition en LP/CD chez Suicidal Records en 2014, hélas rapidement épuisée.

++ FABIEN.

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LeMoustre - 19 Mars 2025:

Exact pour cette édition 2014 que j'ai eu la chance d'acquérir rapidement. Toute cette petite clique avait en effet un ADN bien spécifique. Album méconnu qui méritait ce coup de projecteur bienvenu. Merci Fabien

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