Whom the Fire Obeys

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16/20
Nom du groupe Obsidian Gate
Nom de l'album Whom the Fire Obeys
Type Album
Date de parution 03 Mars 2014
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Intro / March of Sethian Legions
 02:17
2.
 Jackal-Headed Devourer
 04:41
3.
 Khnemu Her-Shef
 04:41
4.
 Plagues Upon Them!
 06:06
5.
 Sekhmet, the Wrathful
 04:24
6.
 The Vengeance of Toth
 04:38
7.
 Entomb Me Beneath the Glare of Aton
 05:04
8.
 Becoming Iblis
 05:17
9.
 Feed Him to the Desert
 05:53
10.
 Discarnated in Fevers
 05:15
11.
 Whom the Fire Obeys
 06:35

Durée totale : 54:51

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Obsidian Gate


Chronique @ Matai

16 Mars 2014

" I, the Almighty, the Father of the Gods"

Obsidian Gate, c’est vraiment quelque chose. Sous estimé malgré une qualité et une maîtrise du style impeccables, le groupe allemand ne s’est pas fait remarqué avec ses deux full lengths « The Nightspectral Voyage » et « Colossal Christhunt », sortis respectivement en 1999 et 2001. Pourtant, ils ne manquaient ni de véhémence, ni d’intensité dans la mesure où le croisement entre Limbonic Art/Arcturus/Bal Sagoth était particulièrement bien exécuté et prenant. Malgré un maxi sorti en 2002, les Allemands se séparent et font un break de cinq ans avant de recommencer, petit à petit, à composer. Ce n’est que maintenant que le nouvel album sort dans les bacs. Il est temps de découvrir la nouvelle facette d’Obisidian Gate

On quitte le monde des galaxies ainsi que l’empire romain pour se diriger vers la mythologie égyptienne. Cette dernière tend vraiment à inspirer bon nombre de formations comme Nile pour ne citer que lui, Karl Sanders étant un grand mordu de tout ce qui touche à l’Egypte ancienne. On peut se demander, pour le coup, si Obsidian Gate ne suit pas les pas de ses confrères américains. La thématique, la pochette et le visuel, l’influence death metal ainsi que le nom de l’album (« Whom the Fire Obeys ») rappellent énormément un « Those Whom the God Detests ». Coïncidence ou non, il ne faut pas s’arrêter là. Les Allemands ont envie de nous en mettre plein les oreilles en nous offrant un condensé de black, de death, de sympho dans le genre « movie soundtracks » et de touches orientales.

« Sethian Legions March » ouvre l’album à la manière d’un film. Mélodie arabisante, orchestre très présent, chœurs, et relents guerriers, une chose est sûre, c’est que l’album s’annonce épique, massif et plutôt couillu. Et c’est le cas. « Jackal-Headed Devourer » tout comme « Khnemu Her-Shef » ne rigolent pas, mêlant quelques touches black à une rythmique brutal death et des envolées orchestrales de haute volée. La production est très clean (meilleure que sur le maxi « The Vehemence ») et fait surtout la part belle aux éléments symphoniques et orientaux. Les guitares, les blasts et le chant ne manquent toutefois pas de fougue et de force, pour le plaisir de nos oreilles. Vu ce que nous offre Obsidian Gate, on peut dire qu’on se retrouve avec une fusion Bal Sagoth, Nile et Fleshgod Apocalypse (en moins technique, brouillon et casse gueule il faut le dire), la magnificence du trio allemand en tête.

Le duo Marco/Markus a engagé Alexander Schiborr pour les aider du côté des claviers et de la programmation des orchestrations. Bon choix ! Même si on retrouve parfois le même type de plans symphoniques grandioses et envoûtants à la « Nightspectral Voyage », les violons, les cuivres et les instruments ethniques nous en font voir de toutes les couleurs comme sur « Sekhmet, The Wrathful » qui, mélangés à la brutalité du death/black, font terriblement mouche. On sent que le groupe est autant influencé par le metal que par la musique classique, le mélange est parfait, fouillé, précis, pensé jusque dans les recoins les plus fins. On comprend pourquoi les Allemands ont mis tant de temps à composer. Ca vaut réellement le coup.

Les morceaux ne sont pas aussi longs que sur leurs précédents méfaits (on ne dépasse pas les six minutes) mais au moins tout y est : pas de temps mort, une batterie qui tabasse, un chant charismatique, des riffs tranchants comme des lames de rasoirs, des orchestrations carrément hollywoodiennes, des mélodies qui restent en tête… « Buried Beneath the Glare of » est une sorte de croisement entre la folie d’Obsidian Gate et des musiques de film du genre « La Momie » ou « Stargate », dans le genre particulièrement puissant, écrasant et émotif. Si vous n’aimez pas les touches arabisantes, passez votre chemin. Quant à l’éponyme placé en fin d’album, on prend une baffe en pleine figure. Le groupe pousse d’ailleurs le vice jusqu’au bout en intégrant des paroles en égyptien (« Xaa Em, nefer-tmu en sessen, er sert ra, er sert ra ! »). Il fallait s’en douter. Déjà que ses précédents concept albums étaient écrits de manière particulièrement cohérentes, il ne fallait pas s’attendre à moins de sa part.

Que dire de plus ? Un retour en grande pompe, des morceaux qui font mouche à chaque instant, un travail de pro fait-maison (mixage, mastering, pochette, paroles…tout). Les fans de black/death symphonique risquent d’être conquis. Quant aux fans de la première heure et les plus attachés au black sympho des fin 90-début 2000, il est possible que la production trop clean et le côté moderne les déçoivent. On espère que le label Kristallblut Records fera son travail de promotion et de distribution pour donner une nouvelle chance à Obsidian Gate. Il serait dommage de passer complètement à côté de cet album…

7 Commentaires

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MetalCarabin - 09 Avril 2014: chronique géniale et qui donne envie ! Coli prioritaire
Vinterdrom - 25 Avril 2014: Un peu lents pour envoyer le colis, les gars de chez Kristallblut. Mais le disque a fini par arriver, et c'est bien là l'essentiel.

Voilà donc ce tant attendu 3ème album d'Obsidian Gate, 12 ans après ce qui était présenté à l'époque comme leur testament : le mini "The Vehemence".
Ce mini présentait 3 titres pas forcément aboutis, à cause du manque de budget dû au crash du label Skaldic Art et à l'impossibilité d'en trouver un autre, mais qui montraient clairement leur volonté d'évoluer vers des compos toujours plus symphoniques et modernes. Obsidian Gate avait jeté (croyait-on) toutes ses dernières forces dans ce mini ... jusqu'à la reformation en 2007, sur la base du duo historique Markus Z / Marco B. Reformation enfin entérinée.

Obsidian Gate a bien conservé les traceurs qui le caractérisent (l'emphase de tous les instants et le concept respecté du début à la fin), et on peut donc dire qu'ils ont repris les affaires là où ils les avaient laissées. Mais ils ont également bien négocié leur évolution, notamment par l'apport d'une forte dose de death metal, inédite chez la formation germanique.
Niveau influences, j'y vois personnellement un mix entre Grief Of Emerald (le côté black/death sympho assez brutal), le Dimmu Borgir du nouveau millénaire (le côté blockbuster hollywoodien) et Nile (du moins pour le concept ; je ne saurais pas dire pour la musique, connaissant mal le groupe de Karl Sanders). Mais ça dépend aussi beaucoup du background de chacun. Comme l'appréciation de la prod. En bon vieux con nostalgique des 90's que je suis, je continue à préférer le son kitschounet de l'époque "The Nightspectral Voyage", mais il faut reconnaître qu'ils ont su conférer à "Whom the Fire Obeys" la prod adaptée à la mise en scène bombastique qu'ils ont recherché.
Ce qui aurait pu me rebuter, à savoir le lissage moderne, peaufiné aux petits oignons avec tous les détails réglés au peigne fin, est finalement compensé par un rendu chaud en accord avec l'environnement qu'ils décrivent. De plus, les orchestrations, bien que réalisées aux claviers, ont un rendu naturel assez bluffant, et le groupe maîtrise parfaitement leur intégration au metal, ce qui est une qualité somme toute assez rare et dénote une grande compréhension de la musique orchestrale, classique et BO de films. Riches et variées, ces orchestrations parviennent à maintenir le mode offensif tout du long.
Rien de stérile ni de mielleux ici, et c'est un très bon point.
Le seul reproche que je vois, c'est un certain manque de contraste, à mon goût. A trop vouloir charger le mix et obtenir un rendu imposant, Obsidian Gate a un peu omis de ménager quelques plages plus épurées, qui auraient donné aux compos quelques instants de respiration pour mieux repartir sur des charges agressives.

Cela dit, l'album est cohérent et s'écoute avec grand plaisir. Du très bon boulot qu'il faut saluer, en même temps que la persévérance des musiciens.
Une belle revanche sur leur passé qui avait vu leur élans coupés net.
Matai - 25 Avril 2014: Merci pour ton développement, Vinterdrom, qui complète ma chronique. Je vois qu'on se retrouve sur la majeure partie des points. Contente que tu ais apprécié l'album, en tout cas !
Insmomnium - 19 Juin 2014: Je me demande bien où ils vont nous faire voyager la prochaine fois...
Nous sommes déjà passés par les cieux et par notre bonne chère Terre (à travers sa grandiose Histoire). Alors peut-être les océans et ou les profondeurs obscures de notre belle planète.
Après mûre réflexion, un petit full-lenght sur Atlantide serait appréciable.
Espérons qu'ils décollent enfin (comme tu dis) quoique j'aimerais mieux qu'ils naviguent sur leur genre ou qu'ils en explorent les profondeurs.
Sur ce je vous laisse apprécier mes images et m'envole une nouvelle fois avant de réviser mon Histoire, notre Histoire.
Bonne dégustation chers confrères!
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