Né sur les cendres de
Vomitory,
Cut Up, formé par Erik Rundqvist (chant/basse) et Tobias Gustafsson (batterie), deux ex-
Vomitory, rejoint par Andreas Björnson (chant/guitare,
Fetus Stench) et Anders Bertilsson (guitare, ex-
The Project Hate MCMXCIX), fait perdurer l’œuvre de la formation défunte, avec la publication de «
Forensic Nightmares » en 2015, et, cependant, un soupçon de mélodie supplémentaire. En ce début de printemps 2017, les suédois décident d’ouvrir à nouveau leur boucherie afin de présenter sa toute nouvelle pièce du boucher, savoureusement nommée «
Wherever They May Rot », toujours chez
Metal Blade Records.
La recette appliquée et la méthode de dépeçage est dans la droite lignée de «
Forensic Nightmares », avec un art du découpage et de l’éviscération certain. Le propos de
Cut Up est direct, sans concession et ne s’embarrassant aucunement de quelconques fioritures, le but étant de taper dans le tas. A l’écoute de « From Ear To Ear », « Necrophagic Madness », « By
Hatred Bound”, “
Master Dissector” ou “Behead
The Dead”, pour ne citer que ces morceaux de choix, force est de constater que les bouchers scandinaves ont un débit de bidoche plus que rentable pour la petite entreprise
Cut Up.
Même si la majorité des rythmiques est d’obédience up-tempo ou blastée, le quatuor se fend néanmoins de quelques ralentissements puissants et massifs dont la force impactante anéantira les derniers récalcitrants (« Wherver They May
Rot », «
Vermin Funeral » ou «
Master Dissector »). Les mid-tempos, accompagnées d’une double pédale impeccable font également mouches (vertes, forcément), jetez donc vos cages à miel à «
Cranium Crusher » ou « The
Aftermath » pour vous en convaincre.
Les instruments sont certainement très affutés mais la découpe ne pourrait pas être aussi franche si les bouchers n’étaient pas aguerris et expérimentés, ils sont au diapason et délivrent une interprétation sans faille, avec notamment quelques solos de haute volée ou de petites mélodies fortement attractives, une section rythmique qui hache le moindre bout de viandaille qui passe et, les deux organes vocaux d’Anders Björnson et d’Erik Rundqvist, l’un dans une veine plus hurlé et l’autre bien plus glaireux et caverneux, s’avèrent assez complémentaires et apportent un réel dynamisme à l’ensemble qui n’en manque pourtant pas.
Les esprits chagrins diront qu’il n’y a rien de bien original là-dedans,
Cut Up développe un death-metal old school simple, ne cherchant pas à réinventer la roue, mais d’une efficacité redoutable. Aussi, votre serviteur mettra un bémol au break un peu bancal de «
Master Dissector » et au commencement furieux, bien que qualitatif, de « By
Hatred Bound » qui lorgne trop directement sur «
Panzer Division Marduk » de
Marduk.
Vomitory est mort, vive
Cut Up ! Le propos est semblable et la recette, la même. «
Wherever They May Rot » s’inscrit comme la suite logique de «
Forensic Nightmares », en développant un métal vieille école simple mais pas simpliste et bigrement efficace. Ce nouveau morceau de viande faisandée, fleurant bon la putridité, se laisse déguster avec délectation.
Je partage complètement ton avis ! Rien d'original mais qu'est ce que c'est bon ! Je leur demande pas plus pour le coup !
Bon par contre je ne posterai pas ma chro que j'ai faite u coup ! L'avis étant le même, la note aussi et même les comparaisons à base d'abattoirs, de boucheries et de barbaques...
Malgré tout ya de bonnes choses, je trouve Cut Up beaucoup plus efficace dans leur compos mid-tempo ou celle qui mix un peu les rythmiques ( In the Aftermath ).
"Raped By The Blade " sort du lot je trouve, avec son intro sympa, puis un couplet quasiment Grind death (surtout dans le riff), et ses break fracassants. Merci pour la chro.
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