Véritable dream-team baptisée avec un patronyme aussi direct qu’un méchant coup de poignard dans l’estomac,
Cut Up se forme en 2014 autour de Björte (
Fetus Stench), Bertilsson (ex-
Coldworker), Gustafsson et Rundqvist (ex-
Vomitory), quatre interprètes suédois non seulement expérimentés, mais ayant en plus chacun contribué à l’écriture de la musique et des paroles pour leur nouveau groupe. Cette force de composition permet au quatuor de bâtir rapidement le matériel suffisant pour un album complet, tant et si bien qu’il décroche la même année un contrat flambant neuf avec le label
Metal Blade Records, qui pleurait jusqu’à lors la séparation de son poulain
Vomitory.
Ce dernier est d’ailleurs le groupe qui vient immédiatement à l’esprit à l’écoute de
Forensic Nightmares, cru 2015 qui aurait très bien pu être le neuvième album de la formation défunte. Tout comme son nom l’indique,
Cut Up fonce ainsi sans aucun détour, assénant des rythmiques carrées et entrainantes, des cascades de riffs basés avant tout sur l’impact frontal, sans occulter le growl sacrément puissant de Björte, notre bonhomme ayant un coffre impressionnant, que ne renierait pas Glen Benton (
Deicide).
Sur une recette simple et fichtrement efficace, Cut up assomme ainsi l’auditeur lors du break fracassant de
Burial Time, le hache menu-menu lors du palm-muting serré de Remember the
Flesh, l’étripe à coups de riffs cisaillants sur Brain Cell
Holocaust, et ainsi de suite durant 41 minutes mortelles, qui ne laissent décidément aucun répit. Autant de bons morceaux qui rappellent le deathmetal sans pitié de Terrorize Brutalize Sodomize, sixième album de
Vomitory.
Concentré de deathmetal à l’ancienne, couplé avec une production puissante & tronçonnante, Forensic
Nightmare est un disque qui frappe directement dans le mille, avec une brutalité manifeste.
Cut Up marche ainsi sur les pas de
Vomitory avec une aisance insolente, montrant quatre hommes ayant ce plaisir manifeste de jouer ensemble, sans aucune arrière-pensée. Difficile en revanche d’être surpris ou de trouver une once d’originalité, tant Cup Up avance en terrain connu. Ne boudons toutefois pas notre plaisir et sachons prendre dans la tronche les onzes pains de
Forensic Nightmares comme ils viennent.
Fabien.
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