When Kingdom Falls

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15/20
Nom du groupe Solitude Within
Nom de l'album When Kingdom Falls
Type Album
Date de parution 22 Octobre 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Beautifully Broken
 04:14
2.
 Further Away
 04:07
3.
 When Kingdoms Fall
 03:44
4.
 I’m Not Lost
 04:36
5.
 Over and Over
 03:42
6.
 One Final Wish
 04:04
7.
 Breathe
 04:05
8.
 Land of Disarray
 04:39
9.
 Ice and Fire
 03:56
10.
 To the Grave
 04:04
11.
 Astray
 05:24

Durée totale : 46:35

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Solitude Within


Chronique @ ericb4

20 Novembre 2022

Essai transformé par la formation belge à l'aune de ce frissonnant message musical...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un fringant « Disappear », son premier album full length, le combo belge cofondé par la chanteuse et claviériste Emmelie Arents et le bassiste Quincy Van Overmeire était attendu au tournant. Conscient de cet état de fait, le valeureux équipage ne réinvestira toutefois les studios que quelque cinq années plus tard. Le temps pour nos acolytes d'essaimer leurs riffs sur la scène metal belge (Bruudruuster Rock Festival (Oostacker), Legends Live XL (Okegem)... en 2022 ; Asgaard (Gentbrugge)... en 2021) et néerlandaise (New Music Fest (Dordrecht), De Meister (Geleen)... en 2022 ; Fable and Fantasy (Emmen) en 2021), mais aussi de peaufiner les portées de chacune des onze compositions de leur second album studio, « When Kingdom Falls ». Fort de ce background studio et live, le groupe souhaite désormais, et en toute légitimité, élargir le champ de son auditorat. Aussi, les 46 minutes de ce nouvel arrivage iront-elles jusqu'à lui autoriser l'accès au rang de valeur montante du si concurrentiel registre metal symphonique à chant féminin  ?

Pour resituer le groupe dans son histoire, c'est en 2016, avec les guitaristes Jean-Paul ''JP'' Lafargue et Johan Van Criekingen, suivis du batteur Ashley ''Ash'' Ysewyn, que le quintet commença à sculpter ses premières notes, notes qu'il finalisera et inscrira dans la foulée au sein de son premier single, « Fade Away », un poignant effort, au demeurant, favorablement accueilli par la critique, qui lui vaudra de se voir signé un album chez Mausoleum Records. Etat de fait qui n'empêchera nullement l'inspiré collectif d'apposer sa patte sur la majeure partie des phases logistiques, techniques et esthétiques de son premier mouvement, « Disappear », l'illustre aîné du présent effort.

Tout comme son prédécesseur, « When Kingdom Falls » jouit d'une production d'ensemble de fort bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut. Ce faisant, nos compères nous plongent cette fois dans une univers rock'n'metal mélodico-symphonique gothique à la touche heavy progressif plus affirmée, au détriment d'une fibre metal moderne, désormais plus discrète. Aussi, harmonisent-ils volontiers des sources d'influence aussi éclectiques que Delain, Evanescence, Within Temptation, Lunatica et Blackbriar, l'empreinte de The Birthday Massacre se voyant ici annihilée. C'est dire que si les fondamentaux stylistiques du groupe ne sauraient être totalement mis à mal, d'inédites sonorités s'invitent dorénavant à la danse, évitant ainsi au cadet de tomber dans les travers d'un sclérosant bis repetita. Mais entrons plutôt dans la cabine du navire en quête de quelques pépites intimement enfouies...


A l'instar de son devancier, le propos se fait le plus souvent invitant, à commencer par ses pistes les plus vitaminées. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour se voir gagné par un headbang bien senti sur « When Kingdoms Fall », mid/up tempo aussi théâtralisant que pulsionnel, aux faux airs d'un Within Temptation des premiers émois ; une tubesque offrande aux riffs épais et recelant un refrain catchy mis en exergue par les troublantes inflexions de la sirène, que l'on ne quittera qu'à regret. Techniquement plus complexe tout en affirmant un caractère à la fois enjoué et un brin énigmatique, et non sans rappeler quelques mesures d'un Blackbriar de la première heure, le mid/up tempo aux riffs crochetés « One Final Wish » se révèle lui aussi être une belle surprise. Dans cette mouvance, on retiendra également le ''delainien'' « Land of Disarray » tant pour son entêtant refrain que pour ses growls ombrageux à l'opportun positionnement, venus donner le change aux fluides impulsions de la belle. Dans une même veine mais un poil plus tonique et instillé de choeurs aux abois, « Astray » génère, quant à lui, une énergie aisément communicative. Mais nos acolytes sont loin d'être à bout d'arguments pour asseoir leur défense...

Quand le convoi instrumental ralentit un tantinet la cadence, nos compères trouvent à nouveau les ressources pour nous retenir plus que de raison. On ne saurait, tout d'abord, éluder les délicats arpèges d'accords inondant « Beautifully Broken » et « Breathe », enivrants low tempi progressifs à mi-chemin entre Delain et Blackbriar ; encensés par les limpides ondulations de la déesse, ces deux altiers méfaits prennent toutes leurs lettres de noblesse. Dans cette mouvance mais un poil plus incisif, et non sans rappeler Lunatica, le mid tempo « Further Away » ne saurait davantage être esquivé, son refrain immersif à souhait et ses enchaînements intra piste des plus sécurisés n'étant pas étrangers à cet état de fait. Dans une lignée plus ''evanescente'', eu égard à son infiltrant cheminement d'harmoniques et suivant une sente mélodique des plus enveloppantes, le mid tempo syncopé « Over and Over » joue, lui, dans la catégorie des hits en puissance que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Comme ils nous y avaient déjà sensibilisés, nos acolytes savent rétracter leurs griffes, juste ce qu'il faut pour nous offrir de délicieux moments d'apaisement. Ce qu'illustre, en premier lieu, « I’m Not Lost », ballade atmosphérique aux airs d'un slow qui emballe, que n'auraient probablement reniée ni Lunatica ni Delain ; sous-tendu par de délicats arpèges au piano, recelant un poignant solo de guitare, et mis en habits de soie par les câlinantes patines de la maîtresse de cérémonie, l'instant privilégié aspirera sans mal le tympan de l'aficionado du genre intimiste. Difficile également de faire fi de « Ice and Fire » sans éprouver de tenaces regrets. Calée sur une violoneuse assise doublée de gammes effilées échappées du maître instrument à touches, greffée sur une mélodicité toute de fines nuances cousue, et se chargeant en émotion au fil de sa progression, cette romantique et ''lunaticienne'' ballade pourra, à son tour, se jouer de toute tentative de résistance à son assimilation. Plus intrigant et doté parallèlement d'une touche metal moderne, le low tempo « To the Grave » décoche, lui, d'insoupçonnées et grisantes accélérations tout en se faisant enivrant ; un exercice de style bien mené, conjuguant habilement les contrastes atmosphériques, rythmiques et vocaux.


En définitive, le combo belge nous octroie un propos aussi palpitant et troublant que pétri d'élégance, poussant peu ou prou à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure de la galette envolée. Tout comme son aîné, ce second mouvement bénéficie d'une ingénierie du son ne souffrant que de rares irrégularités, une technicité instrumentale et des mélodies que bien de ses pairs pourraient lui envier. Un poil plus enflammé et efficace que son devancier et davantage orienté heavy progressif que metal moderne, ce méfait metal symphonique cristallise de louables progrès à mettre à l'actif du combo.

Il lui faudra néanmoins veiller à varier un peu plus ses exercices de style, fresques et autres instrumentaux manquant ici encore à l'appel, et s'affranchir de l'empreinte de ses sources d'influence pour espérer impacter plus largement, et surtout durablement, un tympan déjà sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs. Quoi qu'il en soit, à l'image de ce poignant effort, la troupe aurait une belle carte à jouer pour s'imposer parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Essai transformé par la formation belge à l'aune de ce frissonnant message musical...


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