When Demons Call

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15/20
Nom du groupe Masqued
Nom de l'album When Demons Call
Type Album
Date de parution 09 Juin 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Around the Mountain
Ecouter04:23
2.
 No Slave
Ecouter04:42
3.
 Out of Time
Ecouter05:48
4.
 Crucified
Ecouter05:10
5.
 Point of View (Fates Warning Cover)
Ecouter05:05
6.
 Killing It All
Ecouter04:54
7.
 Fight to Live
Ecouter05:14
8.
 When Demons Call
Ecouter06:18
9.
 Fortress
Ecouter04:43
10.
 Forsaken
Ecouter05:13
11.
 Faceless One
Ecouter07:17

Durée totale : 58:47

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Masqued



Chronique @ ericb4

22 Août 2023

Décollage amorcé pour le sextet texan...

Six ans de silence radio envolés déjà depuis son premier et palpitant album studio, « The Light in the Dark », et voici, tel un phoenix renaissant de ses cendres, le sextet texan a nouveau sur les rails. Aussi, revient-il muni d'un second effort du même acabit, « When Demons Call », signé, comme son devancier, chez Sleaszy Rider Records. A l'image des 11 opulentes pistes de la galette, nos acolytes disposeraient-ils d'armes suffisamment effilées pour les porter dès lors parmi les valeurs montantes de ce si concurrentiel registre metal ?

Dans cette nouvelle aventure nous immerge l'équipage de la précédente traversée, à une nuance près : si l'on y retrouve bien Steffany Johnston, frontwoman aux puissantes et rauques inflexions, Drew Creel (Meyvn, ex-Divine Ruins) et Eric Halpern (ex-Leatherwolf, ex-Helstar) aux guitares, Shane Dubose (ex-Cea Serin, ex-Outworld...) à la basse et au chant, ainsi qu' Adam Rawlings (ex-Tyton, ex-Z-Lot-Z...) aux claviers, Jon Allen (Sadus, ex-Dragonlord, ex-Testament) et Wes Murrell, eux, se verront remplacés par Paul Sandefur, à la batterie. Ce faisant, sans tourner le dos à ses fondamentaux, le groupe a inséré d'inédites sonorités dans son propos. Aussi, nos six compères nous livrent-ils un message musical de nature metal symphonico-progressif aux relents bluesy, voire jazzy. A la fois pimpant, troublant, complexe et romanesque, ce second mouvement marche désormais sur les traces d' Asylum Pyre, Gwyllion, Imperia, Dream Theater, Opeth et Fleetwood Mac ; il s'agit donc bien plus d'un élargissement du champ des possibles stylistiques que d'un changement de cap amorcé par le combo nord-américain.

Tout comme son prédécesseur, ce propos jouit d'une production d'ensemble difficile à prendre en défaut, à commencer par une qualité d'enregistrement que pourraient leur envier bien de leurs homologues, et des arrangements de bonne facture. Et comme pour mettre les petits plats dans les grands, la jaquette d'inspiration fantastique et au trait affiné relève à nouveau du fusain de Pierre-Alain D, graphiste français connu pour avoir oeuvré pour Elegy Of Madness, Withering Soul, Tyrants Of Chaos, Scar Symmetry, Solborn, Gohrgone, entre autres ; la mise en page ainsi que le design ont, quant à eux, été laissés aux soins de Rodrigo Gudiña, guitariste d' Ariadna Project et prolifique graphiste argentin (Barilari, Cinnamun Beloved, Jeriko, Lethal, Presto Vivace, Werken...). De quoi nous intimer d'aller explorer plus attentivement les entrailles du vaisseau amiral...

C'est à nouveau dans un bain bouillonnant que nous immerge, en partie, le combo étasunien, ce dernier trouvant alors, et sans sourciller, les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, c'est d'un battement de cils que l'entêtant refrain exhalant des entrailles du ''gwyllionien'' up tempo « Around the Mountain » happera le tympan du chaland. Et ce ne sont ni le flamboyant solo de guitare décoché à mi-morceau ni la soudaineté de ses accélérations qui nous débouteront de cet échevelant effort, loin s'en faut. Dans une même énergie, on ne pourra davantage éluder la reprise du sémillant « Point of View », du groupe de heavy progressif étasunien Fates Warning, eu égard à son inattendue colorature power mélodique et aux chatoyantes impulsions d'une interprète bien habitée. Mais là n'est pas l'ultime argument de nos acolytes pour asseoir leur défense...

Dans le sillage de son aîné, cet effort se plait également à complexifier ses gammes et à varier ses phases rythmiques. Ce qu'atteste le polyrythmique « No Slave », tortueux méfait power symphonique dans la lignée d' Asylum Pyre ; s'il laisse entrevoir quelques linéarités mélodiques, le vrombissant manifeste se voit cependant calé sur des couplets bien customisés, mis en exergue par les puissantes inflexions de la belle, tout en recelant un fin legato à la lead guitare. Et la sauce prend, in fine. Dans cette mouvance, l'intrigant mid/up tempo « Out of Time » imposera tant son fuligineux solo de guitare à mi-piste que la bondissante reprise sur la crête d'un refrain immersif à souhait, elle-même relayant un break bien amené. Teinté d'une couleur bluesy et empreint d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, l'enivrant « Fight to Live », pour sa part, recèle parallèlement de saisissantes montées en puissance de son corps orchestral et de truculentes rampes synthétiques. Et la magie opère sans ambages.

Quand elle retient un tantinet les chevaux, la troupe parvient, là encore, à nous assigner à résidence. Ce que prouve, en premier lieu, « Crucified », ''imperien'' mid tempo syncopé, non seulement au regard de ses riffs émoussés, de sa basse délicieusement ronronnante et de son refrain catchy encensé par les poignants médiums de la déesse, mais aussi en raison de son fringant solo de guitare et de la délicatesse de ses pianistiques gammes, On pourra non moins s'orienter vers « Forsaken », mid tempo au carrefour entre Gwyllion et Fleetwood Mac, eu égard à sa basse résolument vrombissante et à ses suaves effluves bluesy ; au carrefour entre Gwyllion et Fleetwood Mac. Plus encore, c'est d'un battement d'ailes que pavillon se verra happé par l'infiltrant cheminement d'harmoniques comme par l'éblouissant solo de guitare investissant « When Demons Call », mid tempo chaloupé et aux relents jazzy, à mi-chemin entre Gwyllion et Asylum Pyre. Sans doute l'une des gemmes de la goûteuse galette.

Mais ce serait à l'aune de sa pièce en actes symphonico-progressive que la formation étasunienne serait au faîte de son art. Ainsi, la fresque « Faceless One » déroule ses quelque 7:17 minutes d'un parcours aussi tumultueux qu'enivrant ; nous plongeant dans un vaste champ de turbulences, cet orgiaque et complexe méfait aux accents bluesy se dote parallèlement de sémillants harmoniques et d'un entêtant refrain relevé par les chatoyantes patines de la maîtresse de cérémonie. Egrainant de sensibles arpèges au maître instrument à touches ainsi que de truculents gimmicks guitaristiques, tout en plaçant judicieusement ses passages en crescendo, le pléthorique manifeste ne relâchera pas sa proie d'un iota. Peut-être bien le masterpiece de l'opus.

En dépit de ses mérites, quelques bémols viennent cependant contrarier le sans-faute tant attendu. Aussi, bien qu'alimenté d'une intarissable énergie percussive et d'un seyant solo de guitare, mais accusant une sente mélodique des plus ternes et des enchaînements intra piste mal assurés, le ''gwyllionien'' mid/up tempo « Killing It All » éprouvera quelques difficultés à tirer son épingle du jeu. Et si l'on pourra malaisément se soustraire à l'hardant désir d'esquisser un headbang bien senti sur « Fortress », up tempo heavy symphonico-progressif à la confluence d' Opeth et de Dream Theater, on regrettera toutefois tant l'inconsistance et l'inopportunité des attaques du vocaliste/bassiste patenté que la pâleur des arpèges d'accords dispensés.

Résultat des courses : on ressort de l'écoute des quelque 58 minutes d'une traversée aussi houleuse que grisante gagné par l'irrépressible envie de remettre le couvert sitôt l'ultime mesure envolée. S'il accuse l'une ou l'autre baisse de régime, le luxuriant propos a cependant gagné en maturité compositionnelle ce qu'il n'a nullement perdu en impact émotionnel. Diversifié sur les plans rythmique et atmosphérique, témoignant d'une technicité vocale et instrumentale éprouvée, et laissant entrevoir une qualité de production désormais affinée, le message musical se suit de bout en bout sans encombres. Quelques prises de risques à l'aune de nouvelles et envoûtantes sonorités viennent compléter un tableau déjà richement orné. Il reste encore à nos six acolytes à nous concocter l'une ou l'autre ballade et à rendre certains passages plus aisément lisibles qu'ils n'apparaissent pour espérer élargir le champ de leur auditorat. A l'instar d'un second mouvement aussi galvanisant qu'empreint de sensibilité, le combo étasunien peut néanmoins espérer jouer les trouble-fête parmi ses si nombreux challengers. Décollage amorcé pour le sextet texan...

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