The Light in the Dark

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16/20
Nom du groupe Masqued
Nom de l'album The Light in the Dark
Type Album
Date de parution 13 Octobre 2017
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 A New Beginning
 01:40
2.
 The Light in the Dark
 06:27
3.
 The Call
 04:38
4.
 Let Go
 05:05
5.
 Hypnotized
 05:03
6.
 Bullet by Bullet
 06:21
7.
 The Other Side
 06:05
8.
 Broken
 05:24
9.
 Rise Up
 06:05

Durée totale : 46:48

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Masqued


Chronique @ ericb4

06 Août 2023

Une palpitante et intrigante offensive en guise de message de bienvenue...

Nouvel entrant dans le si concurrentiel espace metal symphonique à chant féminin, ce sextet étasunien natif de Houston, dans le Texas, entend bien essaimer ses riffs et plus largement faire entendre sa voix, à son tour, sans pour autant chercher à bousculer les événements, loin s'en faut. En effet, créé en 2014, le combo nord-américain ne réalisera son introductif et présent album full length, « The Light in the Dark », que trois ans plus tard. Une galette signée chez le puissant label roumain Sleaszy Rider Records, où s'enchaînent sereinement neuf pistes aussi fringantes que substantielles, jouissant, en outre, d'une production d'ensemble de bonne facture ; Produit, enregistré, mixé et mastérisé par Juan Urteaga, vocaliste expérimenté (ex-Vile, ex-A Band Of Orcs, ex-Thanatopsis) et producteur prolifique (Embryonic Devourment, Hatriot, Machine Head, Potential Threat, Taunted...), le méfait jouit d'une saisissante profondeur de champ acoustique tout en n'accusant que d'infimes sonorités résiduelles. Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos six aventuriers texans...

Mais avant d'en venir à l'exploration de la soute du navire, une brève présentation de son équipage s'impose : Steffany Johnston, frontwoman aux puissantes et rauques inflexions ; Drew Creel (Meyvn, ex-Divine Ruins) et Eric Halpern (ex-Leatherwolf, ex-Helstar) aux guitares ; Shane Dubose (ex-Cea Serin, ex-Outworld...) à la basse et au chant : Jon Allen (Sadus, ex-Dragonlord, ex-Testament) à la batterie ; Adam Rawlings (ex-Tyton, ex-Z-Lot-Z...) aux claviers. De cette étroite collaboration émane un propos metal symphonico-progressif à la fois rayonnant, enivrant, complexe, un brin romanesque, témoignant d'arrangements instrumentaux aux petits oignons, conjuguant dès lors habilement les empreintes d' Asylum Pyre, Gwyllion, Imperia, Dream Theater, Rhapsody Of Fire et Opeth. Quels seraient alors les atouts des neuf pistes de cette première offrande pour espérer porter le collectif parmi les sérieux espoirs de ce registre metal ? Ce faisant, les 47 optimales minutes de la galette constitueraient-elles un arsenal technique et esthétique suffisamment efficace pour lui permettre de tenir la dragée haute à ses nombreux challengers ?


Si, à l'aune de la brève et cinématique entame instrumentale « A New Beginning », la traversée démarre sur des eaux aussi limpides qu'apaisantes, elle ne saurait s'y réduire exclusivement, tant sans faut. Aussi, un vent fort ne tardera-t-il pas à souffler dans les voiles de l'embarcation, comme l'atteste son proche voisin, « The Light in the Dark », qui, au fil de ses quelque 6:27 minutes, n'aura de cesse de nous asséner de saillants coups de boutoir ; à mi-chemin entre Gwyllion et Dream Theater, ce magmatique, organique et complexe effort octroie de saisissantes accélérations ainsi qu'un flamboyant solo de guitare à mi-morceau. Et la sauce prend, in fine. Difficile également d'esquiver l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous propose d'emprunter l'entraînant « Broken », up tempo à la confluence de Rhapsody Of Fire et d' Asylum Pyre. Déversant des couplets bien customisés relayés chacun d'un refrain catchy, ce hit en puissance poussera assurément à y replonger le tympan sitôt l'ultime mesure envolée. Enfin, un headbang bien senti ne saurait être esquivé sous l'impact du féroce espace percussif et de la frondeuse rythmique nourrissant le tourmenté « Rise Up ». Mais là n'est pas l'argument ultime de nos acolytes pour tenter de nous rallier à leur cause...

Quand il en vient à varier tant ses phases rythmiques que ses ambiances, le combo trouve là encore les clés pour nous assigner à résidence. Ce que prouve, d'une part, le mid/up tempo syncopé « The Call » au regard de ses truculents gimmicks guitaristiques et de ses intarissables rebondissements. Au carrefour entre Asylum Pyre et Opeth, cet énigmatique effort se cale sur une mélodicité toute de fines nuances cousue, sur laquelle se greffent les sensuelles impulsions de la sirène, tout en dévoilant de sensibles gammes pianistiques, générant ainsi d'insoupçonnés effets de contraste atmosphérique. Dans une même énergie s'inscrivent les polyrythmiques « Bullet by Bullet » et « The Other Side » : l'un est un enivrant manifeste power symphonico-progressif, livrant un entêtant refrain ainsi qu'un pont techniciste bien amené, recelant, en outre, de sémillantes rampes synthétiques doublés d'un fin legato à la lead guitare ; le second, plus félin et un brin plus complexe, laisse entrevoir une interprète bien habitée et moult péripéties. On pourra, enfin, non moins retenir l''imperien'' « Let Go » à la fois pour ses couplets finement esquissés, les galvanisantes montées en régime de son corps orchestral et pour son fuligineux solo de guitare décoché à mi-parcours.

Lorsque la cadence se fait un poil plus mesurée, la troupe parvient à nouveau à aspirer le tympan sans avoir à forcer le trait. Ce que dévoile « Hypnotized », mid tempo aux riffs épais, dans la veine de Gwyllion, eu égard à son grisant refrain mis en habits de lumière par les poignantes oscillations de la déesse ; se dessine alors un troublant méfait, au sein duquel les rocailleuses et monocordes impulsions vocales de son comparse, en revanche, ne s'imposaient pas.


Le sextet texan nous plonge ainsi le pavillon dans un chaudron bouillonnant, avec, pour effet, de ne relâcher la pression qu'en de rares instants. Bénéficiant d'une ingénierie du son rutilante, d'une technicité instrumentale et vocale dores et déjà bien affutée, de lignes mélodiques plutôt engageantes, d'inaliénables variations rythmiques, et d'un zeste d'originalité, ce premier effort n'aura pas tari d'atouts pour espérer porter le combo nord-américain parmi les espoirs de ce registre metal. Envisager d'élargir le champ de son auditorat nécessitera, cependant, de diversifier davantage ses exercices de style, par l'octroi de l'une ou l'autre ballade et/ou fresque symphonico-progressive, entre autres, et, peut-être, de rendre le propos plus immédiatement lisible qu'il n'apparaît. Bref, une palpitante et intrigante offensive en guise de message de bienvenue, qui ne se domptera qu'au fil des écoutes. Mais la troupe a encore bien le temps de parfaire ses gammes et ses arpèges, et de revenir plus fort encore dans la course. Wait and see...

Note : 14,5/20

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