Un Heavy
Metal nerveux, et agressif, aux accents extrêmes et Thrashy. Un propos dans lequel les musiciens américains se distinguent, en somme. Une musique qui, de surcroit, dans le cas de
Reverence sait se parer d'exceptionnels atours mélodiques savamment dosés et orchestrés, dont l'une des plus évidentes incarnations se manifeste au travers de la voix de son chanteur, Todd Michael Hall, dont le timbre est plus mélodique que ceux des confrères partageant avec lui cet amour pour une musique contrastée, puissante et harmonieuse. De cette particularité vocale résulte un album sans doute un peu moins radical que ne le sont les méfaits les plus rugueux d'
Helstar, de Nevermore ou que certains, par exemple, de
Brainstorm. Moins radical certes, mais certainement pas moins efficace. Ni même moins sombre ou moins inspiré.
Une alchimie donc entre une expression créative âpre, efficace, et une musicalité subtilement maitrisé parfaitement développé sur ce premier album intitulé
When Darkness Calls. Un opus qui, disons le d'emblée, s'affiche comme une réussite exaltante. Voilà exactement ce que nous propose ici ce quintette originaire du Michigan.
Le contraire eut d'ailleurs été cruellement décevant lorsqu'on se réfère aux acteurs présents sur ce projet. En effet comment expliquer un échec lorsque vous pouvez vous vanter d'avoir, en votre sein, des artistes ayant participé à des travaux estampillés de noms renommés tels que
Tokyo Blade,
Savatage,
Phantom Lord,
Crimson Glory ou encore, par exemple,
Jack Starr's
Burning Starr? Même si l'histoire nous aura douloureusement démontré que, parfois, même les plus aguerris se trompent. Mais la question n'est pas là et cessons donc, dès à présent, de nous appesantir sur une œuvre qui aurait pu être une déception et qui ne l'est absolument pas.
Arrêtons de nous égarer et parlons plutôt de ce disque qui de l'excellent
When Darkness Calls au superbe
Phantom Road, du remarquable
Too Late au magnifique The Price to Pay, mais aussi, du brillant Revolution
Rising à l'admirable
Vengeance is Mine, parvient, avec une aisance déconcertante, à nous combler. Bien évidemment, les autres morceaux de ce manifeste sont également de cet acabit et participent, eux aussi, à son excellence. Tant et si bien, d'ailleurs, que dans un souci d'équité il nous faudrait presque citer l'ensemble des chansons de ce disque. Songez que même la
Power ballade,
After the Leaves Have Fallen, une fois encore cet sublimé par cet étonnant vocaliste, ne parvient pas à entamer la qualité de cet opus. Ni même à l'ébrécher ou, ne serait-ce, qu'à la fissurer.
Relevons aussi, au delà de la perfection offerte par cette voix incroyable, celle de la performance des autres musiciens qui, eux non plus, ne sont pas en reste et qui, chacun dans leur domaine respectifs, s'évertuent à nous offrir un véritable récital.
Alors que dire de plus sur une œuvre aussi concluante? Sur des artistes aussi talentueux? Comment résoudre l'affreux drame du chroniqueur qui, fort de ses convictions sincères, voudrait atteindre l'objectif louable de convaincre les plus sceptiques et les plus réticents? Les mots ont un sens et engagent ceux qui les prononcent. Aussi, votre modeste obligé pèse chacun d'entre eux en affirmant que ce disque, dans son genre, est sans aucun doute l'un des meilleurs qui lui ait été donné d'entendre depuis bien longtemps.
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