Werk 80

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12/20
Nom du groupe Atrocity (GER)
Nom de l'album Werk 80
Type Album
Date de parution 20 Avril 1997
Style MusicalDeath Gothique
Membres possèdant cet album69

Tracklist

1.
 Shout (Tears For Fears Cover)
 06:29
2.
 Rage Hard (Frankie Goes To Hollywood Cover)
 04:58
3.
 Wild Boys (Duran Duran Cover)
 04:11
4.
 The Great Commandment (Camouflage Cover)
 03:29
5.
 Send Me an Angel (Real Life Cover)
 03:49
6.
 Tainted Love (Gloria Jones Cover)
 02:49
7.
 Der Mussolini (D.A.F. Cover)
 03:48
8.
 Being Boiled (Human League Cover)
 03:51
9.
 Don't Go (Yazoo Cover)
 03:01
10.
 Let's Dance (David Bowie Cover)
 05:13
11.
 Maid of Orleans (Orchestral Manoeuvre In The Dark Cover)
 04:09

Bonus
12.
 Die Deutchmaschine
 04:26

Durée totale : 50:13

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Atrocity (GER)


Chronique @ dark_omens

16 Janvier 2014

Une étrangeté horrible et anecdotique...

Dans ce vaste champ artistique que constitue l’imagination d’un musicien compositeur, une ouverture d’esprit trop large peut s’avérer des plus problématiques. Et ce surtout si elle se retrouve mêlé à une certaine aspiration de reconnaissance inopportune. Dans cette soif inextinguible de musique et nourrit par l’esprit confus d’Alexandre Krull où s’entremêlent les nœuds inextricables d’oeuvres tantôt Death (Hallucinations, Todessensucht), tantôt plus Thrash (Blut), tantôt plus Gothique (Gemini) (cette dernière à l’ombre (coincidence troublante) de l’explosion de la vague Metal Symphonique/Gothique à chant féminin d’où l’on pourra, si on le souhaite, mesurer l’arrivisme fort à propos du guitariste allemand), tantôt d’un mélange approximatif, mais pas forcément détestable, piéces imbriquées d’un peu tout à la fois (Atlantis), il devient difficile de ne pas être déconcerté par l’œuvre d’Atrocity. Comment alors imaginer sans peine que l’excellence géniale d’un talent grandiose offre en chaque circonstance l’évidence d’une œuvre réussie captivante incontestable ? Ce qui est à peine vrai pour nos plus grands virtuoses, s’avère être le constat le plus douloureux pour nos moins grands. Et que dire de nos plus petits ? Car si la grâce oublie parfois le génie et souvent le très bon, elle ne s’offre que trop rarement au médiocre. Loin de moi l’idée de juger l’ensemble de la carrière de ce groupe et de condamner sa musique sous les mots d’une sentence établie sur un seul album, mais un opus aussi moyen ne peut, et ne doit, mériter aucune clémence.

Car enfin voyons, soyons sérieux, si le très périlleux exercice de la reprise peut représenter un couperet délicat, dont le filet aiguisé par les erreurs d’une interprétation soit trop semblable à l’originale, soit trop éloigné, peut, à coup sûr, être fatal ; il n’en reste pas moins une figure de style qui doit absolument, et au minimum, demeurer un édifice bâti sur des titres forts et représentatifs. Percutant et indissociable d’une certaine idée du choix d’un hommage cohérent. Incontournables et né dans les entrailles d’une scène artistique aux idées plus intéressantes les unes que les autres en des temps bénies. Ce choix est crucial car on peut débattre sans fin sur la pertinence et l’intérêt de reprendre un morceau, ou deux, d’un groupe dont l’œuvre est aux antipodes de la vôtre ; il devient quasiment impossible d’argumenter de manière convaincante sur un album complet. On le peut moins encore dès lors où les titres sont issus d’une période, les années 80, ou la pauvreté musicale de certaines scènes paraît aujourd'hui ridiculement effrayante. On est réduit au silence lorsque les versions proposées ne sont que de pâles fantômes moribonds, exhumations gênantes de la vague Pop/Wave où l’agonie putride les rongeaient déjà.

De fait jamais Atrocity n’aura jamais aussi bien porté son nom, et sous les sonorités d’un Gothique Indus aux effluves parfois proche de la froideur, et de l’aspect martial d’un Rammstein avec des titres comme Der Mussolini, il nous propose souvent les affres de ces sempiternelles références traditionnelles ultra-connues où l’on pourra citer entre autres Crematory et Liv Kristine. Dire que cet opus n’est qu’un ersatz, immondes copies des influences citées, noyés dans le concept délirant d’un disque complet de reprises des années 80, serait très loin de la vérité. On ne peut, en effet, nier que l’ensemble, où transparait l’aura parfois des uns, parfois des autres, reste, tout de même une œuvre relativement et brièvement personnelle. Mais suffit-il de rajouter de la guitare saturée et de la double grosse-caisse là où autrefois il n’y en avait pas pour rendre un morceau brillant ? Et d'autant plus que le morceau ne l’était pas nécessairement à l’origine ? Assurément non.

Cette anecdotique étrangeté n’aura, au final, que l’intérêt limité d’éveiller une infime curiosité. Chacun d’entre-nous ira, fort de ses souvenirs, entendre quelle horreur ennuyeuse Atrocity, dans ses créations aux mutations monstrueuses, en aura faites. Certaines personnes, s’élevant au nom d’une indulgence inconcevable, pourraient être tentées de défendre cette œuvre. A mon sens elles le feraient sans aucun doute pour de mauvaises raisons, car si on peut, à la rigueur, louer les qualités originales d’un Let’s Dance de David Bowie ou d’un Shout de Tears For Fears, le mérite de ces qualités n’en reviendrait alors qu’à leur auteurs respectifs et faire rejaillir n’en serait-ce qu’une once sur Atrocity, à l’écoute de ce Werk 80 s’apparenterait à un scandale pur et simple.

3 Commentaires

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adrien86fr - 16 Janvier 2014: Rien que pour sa pochette, cet album aurait au moins pu mériter la moyenne, non ?
dark_omens - 16 Janvier 2014: Non.
grogwy - 07 Mars 2020:

Désolé mais ce disque ne mérite pas une note aussi faible.Certes Atrocity, qui dès 1995 fut l'un des premiers groupes de Metal a collaborer avec une formation issue de la scène Gothique, en l'occurrence le duo Das Ich sur l'album "Die Lebe" (préfigurant ainsi le rapprochement de ces deux scènes qui allait avoir lieu les annèes suivantes avec la vague Gothic Metal), ne fait que reprendre, et cela sans y apporter grand chose (on est d'accord là-dessus), onze classiques de la New Wave et de l'EBM (Electronic Body Music).Pour autant le résultat est plutôt réussi, ce qui à première vue n'était pas gagné, le timbre rauque d'Alex Krull n'ayant rien à voir avec celui de chanteurs tels que Roland Orzabal (Tears For Fears), Simon Le Bon (Duran Duran), et Marc Almond (Soft Cell), et encore moins avec celui d'Alison Moyet (Yazoo).Maintenant c'est plus qu'une évidence que "Werk 1980" est un album commerciale (et même opportuniste) qui ne marquera pas l'histoire du Metal (ni même celle d'Atrocity qui en a enregistré de meilleurs), cependant cela ne l'empêche pas d'être attractif (son coté dansant) et surtout a permis, lors de sa sortie en 1997, de faire découvrir certains groupes de New Wave et d'EBM des années 80 à de jeunes Gothiques et Metalleux nés à cette période.

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