Formé en 2005 dans la région stéphanoise,
Dream Fool Disease s'est depuis fait un nom au niveau régional. La plupart des groupes qui ont pu tourner avec eux vantent leurs opiniâtreté à faire des dates et à aider les collègues d’autres formations. Il leur aura fallu trois ans pour sortir leur démo éponyme et encore trois pour finalement nous livrer leur tout premier full-length.
La musique de
Dream Fool Disease n’est pas spécialement simple d’accès. Piochant tour à tour dans des sphères Death
Metal, Thrash
Metal et ayant même quelques relents de Black
Metal, il est bien difficile de leur coller une étiquette. Néanmoins, leur gout prononcé pour les compositions à tiroir leur a de suite vu se faire coller une énième étiquette : Progressive.
Alors certes pas de la musique progressive comme on se la figure avec des groupes comme Genesis ou Yes ou plus proche du
Metal comme
Rush ou
Tool mais effectivement dans le sens où les compos ne suivent pas une structure prédéfinie. On pense évidemment de suite à
Opeth mais j’irais plus chercher le son de
Dream Fool Disease vers des groupes comme Pan.Thy.Monium ou chez les polonais de
Neolith ou encore
Tenebris.
Tenebris avec lesquels le groupe partage pas mal d’analogies sur le plan musical. Mais alors que les polonais font, un peu, dans le space opera façon
Nocturnus,
Dream Fool Disease, comme leur nom le laisse plus ou moins présumer, est plutôt dans un délire existentiel et j'oserais même le gros mot : romantique. Alors certes pas du romantisme à franges et à dentelle comme chez les gothopoufs mais quelque chose de plus discret, effacé et personnel.
Si toutefois l’album reste relativement agréable et est parsemé de quelques bonnes surprises, on sent tout de même qu’il y manque un quelque chose qui lui aurait été nécessaire pour le faire basculer vers de plus hautes cimes. Les titres s'enchainent de manière un peu trop linéaire et au final, si on n'est pas collé à la tracklist, on a bien du mal à appréhender la bête et discerner un titre plutôt qu'un autre.
Pas que l'ennui pointe son nez mais, pour être totalement honnête on n'en est pas si loin. La faute certainement à des compos qui manquent selon moi de folie et/ou de désespoir et qui finalement, faute de prises de risques conséquentes, dilue ce bon vin dans un trop d'eau flagrant.
Les groupes qui ont suivi cette voie du
Black Death progressif et qui ont tous marqué leur empreinte avaient justement soit développé la folie (Pan.Thy.Monium) soit versé vers toujours plus et encore de désespoir avec notamment des groupes de
Doom (
Dolorian).
Dream Fool Disease a bien du potentiel mais l'impression qu'ils ne veulent pas se donner corps et âmes à leur musique les dessert. Trop timide, trop gentil et au final un disque pas assez captivant.
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