Comme certains le savent, j'écoute vraiment de tout et notamment de l'Hellektro
Dark. Ce milieu assez vaste propose des styles internes et divergents comme on en voit beaucoup dans celui du metal (Indus, EBM, Breakcore, TBM, Harshnoise etc...).
Psyclon Nine a commencé au début des années 2000 par de l'Electro-Indus, dérivé de l'aggrotech, avec leur monstrueux premier album
Divine Infekt, concentré de sons électroniques faisant remuer les fans du genre ! Leur deuxième méfait, nommé
Inri, sorti en 2005 (soit deux ans après leur première galette) a permis au groupe de s'imposer dans le milieu industriel grâce à une diversité des influences beaucoup plus prononcée (ajout de guitares, un son beaucoup plus percutant, plus personnel aussi).
Arrivés à l'année 2006, le groupe prend une toute nouvelle tournure pour le moins surprenante. On savait Nero
Bellum (frontman du combo) fan de Black
Metal. C'est la raison pour laquelle les fans purs et durs ont compris pourquoi P9 avait incorporé une énorme influence Black
Metal dans leurs compositions. Ainsi, l'album
Crwn thy Frnicatr a secoué le monde de l'aggrotech avec son atmosphère malsaine à souhait, un son électrique glacial et la voix de Nero beaucoup plus accentuée dans les aigus norvégiens, avec des effets relativement moins poussés sur la voix. N'oubliant pas ses racines electro, le groupe a su proposer un œil neuf sur la scène industrielle avec ce troisième album absolument jouissif.
2009, retour tant attendu de
Psyclon Nine qui reviennent avec un nouveau disque intitulé
We the Fallen. Premier constat : l’album se révèle résolument plus recherché, plus personnel et par conséquent moins conventionnel. Une longue intro des plus agréables pour commencer, s’enchainant merveilleusement bien avec le titre éponyme, concentré de riffs saccadés soutenus par une ambiance aussi pesante qu’entrainante, entrant parfaitement dans les codes du metal industriel. Le rythme est à la fois posé et ne bronche pas d’un poil durant 5 bonnes minutes, comme une suite au prélude déjà amorcé. S’en suit donc LE titre-phare de l’album, le bien nommé "Heartworm", tout simplement une claque comme on en écoute peu. Entrainant, dynamique, bien structuré, le morceau est une tuerie misant sur la puissance de ses riffs et la voix d’un Nero beaucoup plus naturelle ; doté d’un aigu langoureux, il tonifie la chanson avec une précision remarquable. Mais le plus impressionnant reste ce monstrueux beatdown placé au beau milieu du titre, à la fois lourd et glauque, il m’a complètement retourné ! Un des titres les plus surprenants que le groupe a pu pondre jusque là…
Pour le reste de l’album, c’est tout simplement dans une nouvelle ambiance (quasi-indescriptible pour les fans du groupe) que continue la musique. Mélangeant les genres, le combo a structuré son album de façon méthodique afin de lui favoriser une identité aussi organisée que progressive. Résumons donc
We the Fallen comme un livre, avec sa préface (les deux premiers titres), son récit mouvementé et son final reposant (à partir de "There But For The Grace Of
God"). Toute cette organisation méticuleuse peut en rebuter certains car ils trouveront l’album inégal, voire trop mélodique par moments (la fin du disque est un peu trop longuette). Il est d’ailleurs vrai que
Crwn thy Frnicatr était beaucoup plus bourrin, plus malsain mais aussi plus bordélique (l’un n’empêchait pas l’autre ceci dit).
Au final,
We the Fallen est un quatrième album moins Hellektro
Dark, beaucoup plus proche d’un metal indus à la
The Cosa Nostra Klub que de leurs débuts avec
Divine Infekt, mais reste une bonne surprise à découvrir dès maintenant.
Widowmaker avec le chanteur de bleeding through.
merci pour la chronique.
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