War of the Worlds

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14/20
Nom du groupe After Evolution
Nom de l'album War of the Worlds
Type Album
Date de parution 17 Juin 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 War of the Worlds
 03:45
2.
 The Path
 04:09
3.
 Cursed
 05:02
4.
 Liber Fortitudinis / The Book of Destiny
 06:13
5.
 Once Upon a Time
 04:01
6.
 The Final Hope
 03:31
7.
 In the Chains
 04:23
8.
 Dark Side
 04:16
9.
 Infinity Flames
 03:16
10.
 Nothing Left But Pain
 04:08
11.
 The Victory
 03:21

Durée totale : 46:05

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After Evolution


Chronique @ ericb4

01 Juillet 2022

Quand la chrysalide se métamorphose en un majestueux monarque...

Six années écoulées déjà depuis son introductif et controversé album studio, « Threnodies », et d'aucuns n'étaient pas loin de penser, à tort, les espoirs de pérennisation du projet du quartet tchèque à jamais envolés. Le temps précisément pour nos acolytes de peaufiner leur production d'ensemble et d'affiner leurs lignes mélodiques et techniques. Déjouant alors tout pronostic, et mû par un élan d'inspiration insoupçonné, voici le combo est-européen revenu plus boosté que jamais dans les rangs. Aussi, nous octroie-il un second effort de même acabit dénommé « War of the Worlds », affichant 47 optimales minutes au compteur, et signé, lui, chez le puissant label italien WormHoleDeath Records ; indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos valeureux gladiateurs ! A l'aune des 11 compositions que compte la fraîche rondelle, le collectif aurait-il désormais les armes requises pour opposer une farouche résistance face à ses homologues, toujours plus nombreux à affluer et prêts à lui faire de l'ombre ?

Dans ce dessein, le line-up originel a subi un remaniement partiel. Ainsi, aux côtés de Nikolette Olšáková, compositrice, claviériste et frontwoman de son état, et de Michal Matzner, à la basse et aux guitares, évoluent désormais Adam Bittó, en remplacement de Roman Škrabal, à la basse, et Vítězslav Janás, en lieu et place de Rostislav Gregor (Wolfarian), derrière les fûts. De cette étroite collaboration émane un propos metal symphonique gothique à la fois vitaminé, énigmatique et romantique, dans la lignée coalisée d' Evanescence, We Are The Fallen, Lacuna Coil, The Gathering, Autumn et Amaranthe. Bénéficiant, tout comme son prédécesseur, d'arrangements de bon aloi, ce second effort jouit, par ailleurs, d'une qualité d'enregistrement désormais difficile à prendre en défaut. A la lumière de ce nouvel arrivage, le gang des quatre pourra-t-il nous faire oublier ses faux pas de jeunesse, voire se hisser parmi les valeurs montantes du si concurrentiel registre metal symphonique à chant féminin ? Exploration...

A l'instar de son devancier, c'est à l'aune de ses passages les plus enfiévrés que ce second mouvement marque ses premiers points. Ainsi, on ne pourra que malaisément éluder le refrain catchy du ''lacunacoilesque'' up tempo « War of the Worlds » ; une tubesque offrande aux insoupçonnés changements de tonalité et encensée par les félines inflexions de la sirène. Dans cette mouvance, on ne sera guère moins bringuebalé par « Liber Fortitudinis / The Book of Destiny », un tempétueux et corpulent effort heavy symphonique gothique aux cinglants et inaltérables coups de boutoir, pourvu de riffs corrosifs et recelant de stupéfiantes montées en régime de son corps instrumental. Un poil plus invitant et tout aussi vivifiant, l'''amaranthien'' « In the Chains », quant à lui, joue dans la catégorie des hits en puissance que l'on ne quittera qu'à regret. Mais le magicien aurait encore bien d'autres tours dans sa manche...

Quand le convoi orchestral ralentit un tantinet sa course, le combo trouve à nouveau matière à nous assigner à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, « The Path », ''evanescent'' mid/up tempo aux riffs épais, doté de poignants gimmicks guitaristiques et d'un entêtant refrain mis en exergue par les puissantes impulsions de la déesse. On n'éludera pas davantage « Once Upon a Time », mid tempo syncopé à la confluence de Lacuna Coil et Autumn, tant pour ses couplets propices à l'enivrement de nos sens et ses délicats arpèges au piano que pour la légèreté de son tapping et sa coloration dark gothique en substance. Dans cette mouvance, les mid/up tempi syncopés « Dark Side » et « Nothing Left But Pain » aspireront le tympan au regard de leurs riffs en tirs en rafale et de leur énergie aisément communicative. Enfin, bien qu'en proie à d'incompressibles linéarités mélodiques, l'aérien et ''lacunacoilesque'' « The Final Hope » tout comme l'intrigant et ''gatherien'' « Infinity Flames » ne pousseront pas moins le chaland à un headbang subreptice. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos belligérants pour asseoir leur défense...

Lorsqu'ils nous mènent en d'apaisantes contrées, nos acolytes se muent alors en véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Cursed », pénétrante ballade atmosphérique glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, que n'auraient reniée ni We Are The Fallen, ni Autumn, ni même Evanescence. Mise en habits de soie par les troublantes modulations de la maîtresse de cérémonie et agrémentée d'un fin legato à la lead guitare, la céleste aubade procurera de tenaces frissons à l'aficionado de moments intimistes. On ne saurait davantage esquiver « The Victory », ballade progressive d'une sensibilité à fleur de peau dans le sillage de Lacuna Coil. Pourvu de fringantes gammes pianistiques, là encore mis en relief par les chatoyantes patines de la princesse, se chargeant en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié ne se quittera qu'avec l'indicible espoir de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Loin de ses tâtonnants débuts, le combo tchèque nous octroie, cette fois, une œuvre plus aboutie en matière de technicité instrumentale et faisant montre de lignes mélodiques désormais plus finement esquissées et impactantes. D'aucuns auraient sans doute espéré un propos plus diversifié sur les plans atmosphérique et vocal et des exercices de style moins stéréotypés qu'ils n'apparaissent. A nouveau, les sources d'influence peinent à se voir digérées quand les prises de risques s'avèrent, elles, encore bien timides. Bien qu'accusant encore l'un ou l'autre bémol, cette seconde offrande laisse néanmoins entrevoir une ingénierie du son de bonne facture et une interprète plus habitée qu'autrefois ; des qualités de nature à propulser le quartet parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Quand la chrysalide se métamorphose en un majestueux monarque...

Note : 14,5/20

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