Threnodies

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14/20
Nom du groupe After Evolution
Nom de l'album Threnodies
Type Album
Date de parution 01 Juin 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Threnodies 04:48
2. Frozen 03:08
3. Break Your Fate 03:31
4. Hopelessness 04:11
5. The Rain 04:13
6. Steal the Time 03:25
7. Falling Down 03:10
8. Chest of Lies 04:11
9. Damned Soul 04:39
10. Give Me the Promise 04:28
Total playing time 38:24

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After Evolution


Chronique @ ericb4

03 Fevrier 2017

La magie tant espérée n'opère pas, pour le moins pas encore...

Comme tant d'autres avant lui, ce jeune quartet tchèque originaire de Zlin tente crânement sa chance dans un registre metal symphonique gothique à chant féminin ô combien foisonnant. Encore inconnu dans nos contrées, le groupe inspiré par les vibes de Nightwish, Evanescence ou encore Lacuna Coil, entend en découdre sérieusement, nous octroyant comme message introductif ce premier album full length enjolivé d'un subtil artwork d'obédience néo-romantique. Généreuse auto-production de près de 40 minutes où circulent 10 pistes énergisantes, finement modulées, dotées d'arrangements de bonne facture et s'enchaînant sereinement. Créé en 2013, on comprend que le combo, comptant dans ses rangs la frontwoman et claviériste Nikolette Olšáková, le guitariste Michal Matzner, le bassiste Roman Skrabal et le batteur Rostislav Gregor, s'est laissé pas moins de 3 ans pour peaufiner l'enregistrement et le mixage de cet opus à la mélodicité nuancée mais parfois en proie à quelques gênantes linéarités et moult répétitions. Mais entrons plutôt dans l'antre de la bête...

Là où le collectif parvient à tirer son épingle du jeu concerne les passages les plus entraînants, avec quelques réussites à la clé. Ainsi, l'entraînant « Steal the Time », à la manière d'Evanescence, dévoile de souriants couplets relayés par de savoureux refrains, sous-tendus par un enivrant parterre organique. Plutôt à son aise dans cette mouvance, la belle fait véritablement corps avec ses musiciens pour nous happer dans sa toile. De même, l'engageant « Chest of Lies » se place comme un hit en puissance, conjuguant l'assise gothique à d'orientalisantes incursions. Tout irait pour le mieux si les passages en force de la belle n'étaient pas aussi criards, faisant perdre de sa superbe à un titre que n'aurait pas renié Lacuna Coil. Enfin, envoûtant par son atmosphère mordorée, le poignant mid tempo « Damned Soul » nous conduit en de sereins espaces mélodiques, à la manière d'Autumn. Sans forcer, les ondulantes attaques de la lionne séduisent, au gré de l'avancée d'un convoi instrumental dont le pas est dicté par un synthé martial.

D'autres pistes n'ont pas connu un destin aussi heureux, même si quelques arrangements et plusieurs séries d'accords sont à placer au crédit du combo tchèque. Ainsi, sur de soyeuses vagues synthétiques, la douce trouve un point d'ancrage pour nous retenir sur « The Rain », délicate ballade calée sur de fines harmoniques et suivant une sente mélodique invitatoire à la captation de nos sens. Romantique jusqu'au bout des ongles, cette réjouissante livraison laisse toutefois filtrer de nasillardes et dispensables envolées. Un tendre moment que l'on traverse mais qui aura peu de chances de s'inscrire durablement dans nos mémoires. On ne mettra pas plus longtemps à entrer dans le climat chatoyant de « Give Me the Promise », calé sur une rythmique progressive que l'on suit sans encombres. Bien que convivial, le brûlot souffre cependant tant de ses harmoniques lacunaires que des vociférations nasillardes d'une interprète encore titubante. Pour sa part, « Hopelessness » s'offre telle une piste metal symphonique dans la veine de Delain, mais ne jouissant pas des mêmes atours pour nous rallier à sa cause. Toutefois, la touche orientalisante s'inscrit bien dans la trame orchestrale de cette énigmatique offrande, même si l'on déplore une fois de plus les palotes impulsions de la jeune interprète. Enfin, dans le sillage de Lacuna Coil, l'entraînant « Frozen » s'avère être une agréable plage atmosphérique gothique mais néanmoins peu propice à une pérenne captation de nos sens. Pourvu d'une ligne mélodique à la fois avenante et éthérée et d'une énergie en demi-teinte, on reste circonspect, notamment lorsque les déroutantes volutes de la belle s'ajoutent à un ensemble peinant à s'harmoniser.

Enfin, certains morceaux n'ont guère réussi à éviter l'écueil de la désaffection. A commencer par l'offensif « Falling Down » d'inspiration atmosphérique gothique, distillant ses riffs grésillants au fil des pérégrinations d'une diablesse que rien ne semble pouvoir perturber. Ce faisant, d'envahissantes nappes synthétiques étouffent le corps orchestral, alors devenu subalterne. Bien que doté d'arrangements nightwishiens, le dynamique « Break Your Fate », pour sa part, ne fera pas illusion longtemps, tant les séries d'accords sont mal assorties et les patines oratoires de la déesse se font poussives, suivant en prime un placement parfois approximatif. Quant au mid tempo estampé Evanescence « Threnodies », titre éponyme où se meut une sirène aux claires et plaintives inflexions, la magie n'opère pas davantage. Pourtant engageant, celui-ci n'offre que peu d'oscillations mélodiques, si ce n'est sur un refrain convenu, entonné avec quelques faussetés en substance.

A l'issue de notre parcours initiatique, force est de constater que, malgré un travail minutieux et de longue haleine en studio, en dépit de suaves touches orientalisantes, nos acolytes peinent à encenser le tympan. Sans nous faire oublier leurs sources d'influence, ils nous livrent quelques portées à l'écriture convenue, des harmoniques un tantinet malheureuses pour certaines d'entre elles, des lignes mélodiques en proie à l'imprécision. Quant aux prestations vocales de la belle, encore taillées dans la roche, elles ne sauraient être assimilées à celles des modèles identificatoires du groupe. Peu de prises de risques sur le plan technique, une identité artistique qui ne se dessine pas encore clairement, quelques finitions à revoir, renforcent le sentiment d'inachèvement de ce projet. C'est dire qu'on en attend plus, beaucoup plus, pour pouvoir inquiéter leurs challengers. A bon entendeur...

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