Liste des groupes Black Thrash Körgull The Exterminator War of the Voivodes

C’est le printemps ! Ca vous dirait de vous remettre à la cuisine ? c’est vrai, à la sortie de l’hiver, le metalleux de base a la mine grise, le poil terne, bref il a besoin de vitamines. Ca tombe bien, j’ai là un plat espagnol plein de bons produits dont vous me direz des nouvelles. Ca s’appelle le Korgull the exterminator. Bon, la recette n’est pas nouvelle, mais vous ne pouvez pas le rater.

Prenez tout d’abord un gros Voivod, attention, ne le choississez pas trop mûr. Epoque war and pain, et d’une belle coloration barbare, ce sera parfait. S’il vire déjà au bleu façon Nothingface, rejetez le car il ne sera pas assez épicé pour être accomodé à la mode Korgull. Ne le lavez pas, ne l’épluchez pas, coupez le seulement en grosses tranches bien épaisses à l’aide d’un couteau bien aiguisé, voire même d’une hache. Vous savez, c’est coriace le vieux voivod ! Ne changez surtout pas le son, il doit rester bien brut et sauvage, mais remplacez simplement le chant de Snake par un chant féminin version folle furieuse de llith Necrobitch. Vous pouvez faire mariner cette voix dans autant de réverb que vous le désirez pour un rendu plus sauvage et brut encore. La rythmique doit elle aussi être digne du produit de base, à savoir très bourrine, dotée d’un son bien approximatif. Si besoin est , passez le mélange basse/batterie au presse purée, une bonne dose de distortion sur la basse vous sera utile si vous désirez un résultat aussi chaotique que ce « War of the Voivodes ». Vous attendrez le 2eme titre « battle of the voivodes » pour offrir à vos convives le premier break qui leur permettra de se reposer et de souffler un peu. Ah oui, j’oubliais, ce plat étant quand même bien corsé, vous éviterez d’inviter des fans de technique et/ou de son trop propre, qui pourraient souffrir d’une tourista carabinée les jours suivants. Il leur faudra également une bonne dose d’ouverture d’esprit, le plat combinant des influences tout autant voivodiennes que punk, heavy ou black metal. A réserver aux esprits avertis et aux estomacs solides donc.
Vous n’irez pas de main morte avec l’assaisonnement, et outre le tabasco vous n’hésiterez pas à avoir la main bien lourde sur les influences punk, des titres tels que « sado soldiers » s’avérant de véritables machines de guerre, boostés grace aux hurlements à la mort de la susnommée lilith necrobitch. Et puis Motorhead étant le plus punk des groupes de heavy metal, vous pourrez en soupoudrer bien généreusement le tout avant de passer au four. L’exemple le plus frappant est le titre « waiting for death embrace » , son intro infernale à la basse et ses riffs punko-lemmyiens de rigueur. Vous avez également la possibilité d’inclure dans la préparation une reprise des plasmatics, que vous passerez au mixer afin de la rendre bien méconnaissable, mais qui conservera cependant l’esprit de l’original : arrogant, revendicatif et décharné.

Pour ce qui est de la carte, je vous conseille une décoration toute en finesse, agrémentée de moult crânes, et pourquoi pas des haches de guerre également dans le logo, cela ne pourra que mettre en appétit vos convives. Se déguste avec une bonne bière bien fraiche (ou tiède, si le frigo est en panne), une poignée de piments et un minimum d’ouverture d’esprit.