Körgull The
Exterminator... C’est le nom du groupe qui nous occupe aujourd’hui mais aussi et bien sûr le titre d’un morceau de Voivod sur l’album Rrröööaaarrr de 1986. Körgull étant un personnage récurrent dans les paroles des Canadiens. L’album, donc, s’intitule
Reborn from the Ashes et c’est Van Records qui sortira ce quatrième opus des Espagnols fin 2015. Il marque aussi l’arrivée de Javi
Bastard au poste de bassiste et a été enregistré une fois de plus aux
Moontower Studios.
L’artwork représente notre ami Körgull renaissant de ses cendres (d’où le titre de l’album). Il peut paraître un peu simpliste dans la forme mais représente bien ce qui va nous arriver à la gueule.
On pénétrera dans l’antre de la bête par une courte introduction qui n’a rien de rassurant lorsqu’on se retrouve seul au fond d’une grotte. Et lorsque la chose se montre enfin, l’artwork et le patronyme du groupe prennent tout leur sens. Le chant est très typé Thrash / Black 80‘s, hurlé, torturé, à la limite de l’apoplexie. Les rythmiques sentent bon le Usain Bolt sous stéroïdes et la basse claque. Ça blaste beaucoup (Early Sodom,
Kreator,
Destruction) mais pas que et on arrive à trouver quelques moments plus calmes, lourdingues avec du Motorhead dedans (le break central de
Hatred Rules
Again, le départ de The Stalker). M’enfin ça ne dure pas trop longtemps, faut pas exagérer non plus. L’énergie déployée dans l’urgence s’inspire aussi du Punk, Exploited en tête.
Ici, on ne s’encombre pas avec les intros, les One
Two Three Four, les plic plic plic de batterie, et c’est du coup de latte direct, tout le monde ensemble, chant compris (
Traitor’s
Gate ou
Hellish Onslaught qui rappelle...
Onslaught justement). Le son est moderne, bien loin de ce qu’on aurait pu attendre d’une telle production même si on est à des lieues de la surenchère actuelle. On retrouve L’influence Voivoidienne par ci par là avec les accords dissonants de rigueur (
Traitor’s
Gate, The Stalker,
Wolf of the Batterfield) mais en général, le groupe ne s’embarrasse pas trop avec la technique (dixit les soli à moitié inaudibles à la
Slayer bonne période) ou alors juste un peu pour dire (la fin de Hellstar). Cette influence, d’ailleurs, se fait plutôt sentir dans les passages les moins speeds de l’album. On notera aussi quelques belles parties Heavy/Speed (
Slayer sur
Wolf of the Batterfield).
Quant à la reprise de
Razor, Take this
Torch, elle ne dénote en rien dans l’album et se fond admirablement dans l'ensemble.
Körgull The
Exterminator ravivera chez les viocs quelques souvenirs enfouis où il était jouissif de découvrir un nouveau style ou un groupe qui innovait (Voivod et consorts). J’en entends aussi se plaindre déjà que c’est pas assez Raw, trop propre ou l’inverse. La routine quoi...
Mais il serait vraiment dommage de passer à côté de ce
Reborn from the Ashes pour des broutilles.
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