Walking Between Worlds

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Hollowstone
Nom de l'album Walking Between Worlds
Type Album
Date de parution 28 Juin 2016
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. The Dreaming City 06:58
2. Time 06:21
3. Into Oblivion 05:27
4. Battle Cry 07:21
5. Festival of Souls 08:04
6. Disappear 04:05
7. Falling Away 03:50
8. Lost Souls of the Asylum 07:18
Total playing time 49:24

Acheter cet album

 $7.92  €9,99  €8,99  £7.92  buy  buy  €9,99
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Hollowstone


Chronique @ ericb4

27 Septembre 2016

Plus abouti que son prédécesseur, cet opus s'offre comme un tremplin vers la consécration pour l'opiniâtre sextet...

Les Ricains de Hollowstone reviennent, cinq ans après leur premier et encourageant album « Rite of Existence », suite à de nombreuses interventions scéniques, ayant notamment, et depuis 2012, assuré quelques premières parties d'illustres formations telles que Rhapsody Of Fire, Soilwork, Sanctuary, entre autres. Et ce, jusqu'à ce que le sextet entre en studio, début 2014, pour auto-produire son second album, qui ne lui prendra pas moins de deux longues années pour sa réalisation. Par là-même, le groupe se séparera de son batteur Corey Kirk, remplacé par son jeune homologue Zack Adelman, tout en conservant les cinq autres membres d'origine. Fort de son expérience et de ses talents, le fertile collectif livre ici un album de 8 titres échelonnés sur 49 minutes, logistiquement, techniquement et mélodiquement plus abouti et plus accessible que son prédécesseur. Et cela, tout en conservant un propos metal power mélodique et progressif bien enlevé, virulent, parfois rugueux et élégant, dans une veine stylistique conjointe de Dream Theater, Ancient Bards, Echoterra, parmi d'autres.

C'est d'une façon tonitruante, voire fulgurante, sans y perdre en lumière mélodique, que la bande entend faire entendre sa voix. Misant ses espoirs sur une fougueuse dynamique rythmique, la formation nous assigne à résidence sur certains passages de cette veine, un peu moins sur d'autres. Ainsi, tout comme sur le précédent opus, on embarque tout de go pour un offensif brûlot, à l'instar de « The Dreaming City », dynamique plage aux riffs crochetés, où de sémillantes notes d'une lead guitare s'insinuent. Rageur et sanguin, ce morceau livre également une ligne mélodique accrocheuse, avec des refrains immersifs à souhait, que de claires et ragoûtantes impulsions octroyées par une Chelsea bien inspirée contribuent à valoriser, tout comme le mixage, équilibrant parfaitement les forces en présence. Une réjouissante entrée en matière aux finitions soignées qui nous pousse irrémédiablement à poursuivre notre périple.
De son côté, l'entraînant et pugnace « Into Oblivion » dévoile ses atours sur de sulfureux refrains, mis en exergue par la maîtresse de cérémonie, qui ne sera pas sans rappeler Echoterra sur le plan harmonique. Un saisissant solo de guitare se cale sur un petit pont technico-mélodique précédent une envoûtante reprise sur le refrain que les attaques incessantes de l'interprète contribuent à enjoliver. De même, le cadencé « Battle Cry », sur une virulente rythmique proche d'Ancient Bards, déploie sa cavalerie orchestrale sans ménagement que rien ne semble pouvoir arrêter. C'est cheveux au vent, sous le feu de blasts assassins et de riffs corpulents et vrombissants, que l'on entre dans la tourmente, parallèlement à d'infiltrantes volutes de la belle. On ne pourra que tomber nez à nez avec un solo de guitare où abondent les accords et dont le picking n'aurait rien à envier à leurs maîtres inspirateurs. Un titre complexe, où le sillon mélodique se fait parfois flou, qui se domptera au bout de plusieurs écoutes.

Dans l'ombre des pistes sus-citées, sans être de piètre facture, un passage serait à mentionner. Ainsi, une graveleuse entame nous accueille sur le pulsionnel « Time » qui, eu égard à une rythmique martelante d'une régularité métronomique et à ses riffs acérés, entend prendre possession des lieux par la force. Une première déambulation au cœur de ses couplets invitants et de ses refrains souriants, au demeurant bien homogénéisés et entretenus par une déesse en phase avec son sujet, suggère qu'il suffit de nous plonger dans un bain bouillonnant aux délices avérés pour que l'adhésion s'effectue sans encombres. On regrettera alors de se perdre en conjectures technicistes sur deux amples passages instrumentaux, dans le sillage de Dream Theater, où les guitares sont mises à l'honneur et, de fait, d'en oublier une mélodicité qui tend à s'éfilocher progressivement.

Par ailleurs, le combo a joué des contrastes, et ce, de différentes manières, avec une belle réussite à la clé mais pas seulement . D'une part, d'insoupçonnés accords à la basse nous introduisent dans l'espace polyrythmique de « Festival of Souls », sensuelle et progressive fresque de 8 minutes. Fait nouveau, une violoneuse présence confère une touche folk à ce passage enjoué, où les chaudes patines de la douce font merveille, l'ensemble nous donnant l'impression de retrouver l'ambiance surannée de Blackmore's Night. Une expérimentation qui semble réussir à nos acolytes. Pour sa part, le démoniaque et violent « Disappear » joue des contrastes vocaux, entre les célestes impulsions de la déesse et les growls caverneux et mordants de son comparse, pour tenter de nous rallier à sa cause. Au vu de leurs prestations et d'une stupéfiante progressivité, tout serait allé pour le mieux si l'on ne nous égarait pas dans d'insécurisants chemins de traverse. La qualité de l'enregistrement pourra partiellement compenser cette carence.

Enfin, si les instants fragiles sont rares, ceux qui nous sont proposés se révèlent, chacun à sa sauce, plus enivrants qu'espéré. Ainsi, de sensibles arpèges à la guitare acoustique entament « Falling Away », intimiste instrumental a-rythmique où glissent de concert de féériques gammes à la lead guitare. Ainsi, une véritable symbiose entre ces deux instrumentistes se dessine, nous élevant bien au-delà des affres d'un monde désenchanté. On ne quittera cet instant de félicité qu'avec regrets. On ne sera pas en reste non plus sur « Lost Souls of the Asylum » qui, quant à lui, est une ravissante ballade progressive dotée de fines nuances de tonalité, nous plongeant dans une douce torpeur, d'où l'on ne ressort qu'avec l'indicible espoir d'y revenir. Ce faisant, on emprunte un cheminement mélodique plutôt agréable qui a pour corollaire un harmonieux ensemble instrumental. Sachant énergiser la piste sans l'alourdir de sa présence, tout en se densifiant peu à peu, le corps orchestral suit à la trace chaque pas imprimé par la princesse sur cette terre d'abondance. Une façon originale de clore le message musical.

A l'issue de l'écoute de cet opus, les progrès accomplis par le sextet depuis leur dernier effort sont significatifs eu égard à l'élaboration de chacun des titres dispensés. « Walking Between Worlds » se veut plus mûr, moins conventionnel, mieux produit. Et il le prouve à bien des égards. S'il se montre moins complexe que son aîné, ce méfait accuse toutefois quelques longueurs instrumentales dont on aurait pu faire l'économie sans en affecter la teneur. Quelques baisses de régime empêchent certes le combo ricain de flirter avec les cadors du genre, mais qui ne sauraient l'empêcher de tenir la dragée haute à ses homologues générationnels. Il ne nous reste plus qu'à lui souhaiter longue route, en espérant juste ne pas avoir à attendre 5 autres longues années avant de le voir réenclencher la boîte à musique, source de quelques orgasmiques instants...

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Hollowstone