Rite of Existence

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13/20
Nom du groupe Hollowstone
Nom de l'album Rite of Existence
Type Album
Date de parution 30 Décembre 2011
Labels Self-Produced
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Mask of Serenity 05:18
2. Gypsy Song 06:48
3. Cool Afternoon 07:53
4. Judgement 05:18
5. Unending Game 08:20
6. Death Hawk 04:31
7. 1000 Sunsets 07:18
8. Dark Blue 05:14
9. Tarnished 05:49
Total playing time 56:29

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Hollowstone


Chronique @ ericb4

26 Septembre 2016

Une première mouture forte en contrastes que nous livre l'inspiré combo ricain...

Un vent d'inspiration nouveau souffle sur les terres power metal. Tout droit descendu de Minneapolis pour fouetter et flatter nos pavillons en quête de sensations fortes, Hollowstone s'est attelé à la tache afin de sortir de ses cartons ce premier album full length, généreuse auto-production de 56 minutes où s'enchaînent 9 pistes d'une durée unitaire déjà substantielle. Pour ce faire, le sextet cofondé en 2008 par Jared Bittner à la basse, Nick Anderson et Chris Tacheny à la guitare et Corey Kirk à la batterie, a rapidement pu compter sur les talents de Chelsea Wrathchild (Echoterra) au chant et, plus récemment, sur ceux de Don Volk (Eternal Voyager) aux claviers, venu au cours des enregistrements prêter main fort au combo ricain. Une collaboration avec Triple 4 Studios a permis au groupe d'affiner la qualité de sa production, jouissant dès lors d'une ingénierie du son quasi professionnelle aux fins d'une mise en musique optimale de son projet metal estampé power, avec une touche progressif, dans la veine de Dream Theater, Rhapsody Of Fire, Ancient Bards, Echoterra, entre autres.

Une significative expérience scénique locale acquise en 2008/2009 et deux démos réalisées sont portées au crédit de nos acolytes, n'ayant pas été sans effets sur l'élan créatif à la base du message musical inhérent à « Rite of Existence ». Racé, incisif, raffiné, diversifié, le corpus de compositions s'avère de bonne facture harmonique, à l'experte technicité, et où les accords ont été passés au peigne fin. Pour un premier effort de longue durée, nos acolytes n'ont pas plaint leur peine pour nous octroyer un message musical fort et à l'identité marquée, faisant montre d'efficaces lignes mélodiques, de savoureuses impulsions vocales et d'une pointe d'élégance en filigrane sur la galette. Pour en rendre compte, entrons sans plus attendre dans les entrailles de la goélette.

C'est sur un mode résolument dynamique que le combo marque ses premiers points, les exemples ne manquant pas à l'appel. Nerveux et cadencé, « Mask of Serenity » ouvre le bal avec les honneurs, distillant ses riffs vrombissants sur une rythmique sanguine qui jamais ne s'affadit. Suivant un engageant tracé mélodique, mis en exergue par les chaudes volutes de la sirène, ce brûlot nous assène nombre de blasts ébouriffants, de furieux roulements de basse et de subtiles descentes de toms. Aussi, une onde vibratoire dans le sillage se Dream Theater nous étreint sur une piste marquée par un jubilatoire solo de guitare qui, quant à lui, pourra rappeler Ancient Bards. Regorgeant de vitalité, « Judgement » nous dévoile également un kit mélodique de bon aloi, enjolivé par les claires et puissantes patines oratoires d'une déesse bien habitée. Le volcanique instant recèle un solo de guitare des plus aérés et d'un indéfectible contrôle sur un break bien amené (schéma emprunté à Rhapsody), aussitôt aspiré par une flamboyante reprise sur un refrain immersif et de caractère. De son côté, l'entraînant « Dark Blue » assène ses riffs acérés sur une rythmique enjouée au gré des chatoyantes déambulations de la sirène. Quelques changements de tonalité et de subtiles variations confèrent à cette piste toute sa singularité et son substrat. On ne restera de marbre ni sur le refrain catchy délicieusement entonné par la douce, ni sur le petit solo de guitare.

Par ailleurs, la sarabande nous livre quelques moments aux contrastes saisissants, schéma dans lequel elle est loin de se montrer maladroite, et ce, de différentes façons.
Enigmatique, un tantinet complexe et aux accents tsiganes avérés, l'aigre-doux « Gypsy Song » nous octroie de somptueux accords à la guitare acoustique corroborés à de métronomiques et sobres roulements de tambour sur les passages tamisés, les riffs corrosifs arc-boutés sur une rythmique diluvienne faisant le reste sur les moments incandescents, bien présents sur notre parcours. Dans cette tourmente, la belle, par ses captatrices modulations, se fait voluptueuse, jouant les redoutables séductrices, se montrant particulièrement à son aise dans les médiums. De quoi nous replonger alors, par instants, dans l'atmosphère réjouissante et débonnaire d'Echoterra. Dans cette logique, une puissance dévastatrice introduit « Tarnished », évoluant en mid/up tempo, sous le joug des radieuses ondulations signées Chelsea. Des riffs sanguins corroborent une lead guitare à l'expert délié, suivant un tracé mélodique agréable quoiqu'un tantinet resserré sur son axe central. Lorsque le rythme s'accélère, le spectacle gagne en attractivité, l'ensemble bien harmonisé finissant crescendo.
Pour sa part, le tonique et sculptural « Unending Game » déploie royalement ses 08:20 sur une complexe architecture d'ensemble, jouant sur de subtils effets de contrastes pour nous rallier à sa cause, à la façon de Dream Theater : accélérations et ralentissements se relayent à qui mieux-mieux, au travers desquels la princesse instille ses fougueuses inflexions, avec un léger vibrato en prime. Une agitation frénétique mêlée d'une dose de sensualité nous imprègne pour ne plus nous lâcher d'un pouce, même si quelques longueurs technicistes altèrent quelque peu l'effet attendu.
Pour compléter son offre de contrastes, c'est sur le schéma oratoire de la belle et la bête que le sauvage « Death Hawk » décoche ses riffs empoisonnés qui mortifient tout sur leur passage. C'est sur des charbons ardents que l'on déambule, atmosphère diluvienne où les attaques de front du sombre growler font écho aux cinglantes serpes de sa comparse. Dans ce chaudron bouillonnant, si un headbang bien marqué sera difficilement esquivé, on regrettera un sillon mélodique quasi linéaire.

Le collectif ricain parvient également à ses fins à l'instar de moments semi-tamisés où l'émotion pourrait bien finir par gagner quelques oreilles sensibles. D'une part, une touchante ballade progressive nous est livrée sur « 1000 Sunsets » où la ligne mélodique magnétise le tympan sur les couplets et plus encore sur le refrain. Instant fragile où les impulsions feutrées de la maîtresse de cérémonie font mouche où qu'elles se meuvent tout comme les séries d'accords d'une rayonnante lead guitare. Puis, une stupéfiante montée en puissance relevée d'une growleuse présence un brin agressive s'intronise dans l'enchanteresse trame, sans que l'on n'y perde en lumière mélodique. Relayé par sa comparse, sur une plus souple rythmique, le titre s'achève par un joli solo de guitare là où l'atmosphère se fait plus sereine. D'autre part, de soyeux arpèges guitaristiques nous ouvrent les portes de la ballade progressive « Cool Afternoon », longue plage aux allures d'une fresque. Aussitôt surgit de l'ombre une lead guitare à l'alerte picking et une interprète en phase avec son sujet. Soudain, la cavalerie s'emballe sur un pont technique où la pugnacité d'une rythmique enfiévrée n'a d'égal que les assauts répétés d'une double caisse en liesse. Puis, la pression retombe d'un coup, pour laisser entrevoir le gracile filet de voix de la douce, précédant une clôture que l'on croirait noyée sous les eaux. On aurait cependant souhaité davantage de liant entre les plages techniques et mélodiques pour y percevoir une inaliénable unité d'ensemble.

Pour une première offrande, les natifs de Minneapolis interpellent, bousculent nos certitudes, tout en parvenant à maintenir une attention constante jusqu'au terme de notre traversée. Ayant déjà digéré leurs sources d'influence, nos acolytes s'en sont en grande partie libérés, leur signature artistique transparaissant dans tous les arcanes du brûlot. Convaincant techniquement et d'une mélodicité séduisante, cet effort ravira les aficionados du power progressif à chant féminin. Au vu de leur investissement scénique et en studio, d'une solide coordination et étant sur une pente ascendante, on a de bonnes raisons de penser que le sextet n'en restera pas là. On attend dès lors une confirmation de leur potentiel notamment par le biais d'un second album full length qui, probablement, ne devrait pas tarder à voir le jour. Une formation à suivre de près, donc...

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