En général les groupes allemands de Thrash
Metal s'inspirent principalement du triumvirat
Destruction,
Kreator, et Sodom.
Pourtant certaines formations germaniques n'hésitent pas à suivre l'exemple d'
Exumer qui, dès 1986 avec "
Possessed By
Fire" (suivi en 1987 de "
Rising From The Sea"), proposait un Thrash
Metal d'inspiration américaine (
Exodus,
Slayer).
C'est le cas avec le groupe
Repent qui délivre sur son album "
Vortex of Violence" un Thrash
Metal américain ancré dans les années 80.
Formé à Lauf An Der Pegnitz (Bavière) en 1992 le groupe sort "
Escape from Reality" en 2000 (sur Scarecrow Records) et "
Disciple of Decline" en 2004 (sur
Autopsy Stench Records), deux disques très mal distribués.
Confronté en 2005 aux habituels changements de line-up
Repent se reconstitue autour du guitariste Philip Rath (seul rescapé de la formation d'origine), et continue à donner de nombreux concerts à travers l'Allemagne.
Stabilisé en 2011 avec Jürgen "Eumel" Aumann (chant), Martin "Heusi" Heusinger (guitare), Lutz "El El" Lohmann (basse), et Maxi "Maxi" Zimmerl (batterie)
Repent signe sur le label High Roller Records (
Darkness,
Witchburner) puis enregistre entre l'été 2011 et le printemps
2012 son troisième album "
Vortex of Violence" qui sort finalement en octobre
2012.
Si au verso du disque certains membres du groupe portent des t-shirts d'
Evildead, d'
Holy Terror, et de
Whiplash l'écoute du premier morceau "
Vortex of Violence" renvoie immédiatement à
Slayer.
Une influence qui persiste sur "
Fragments Of
Despair" et "State Of Fear", des titres dont les lignes de guitares rappellent celles du furieux duo Jeff Hanneman-Kerry
King tandis que la manière dont Jürgen Aumann débite ses paroles se rapproche (dans un registre cependant plus grave) du caractéristique phrasé de Tom Araya.
Il en est de même pour les morceaux "
Howl" et "
Human Hell" (et pour tous les autres titres de l'album) sur lesquels plane l'ombre des incontournables "
Reign In
Blood" (1986) et "South Of
Heaven" (1988).
Bien que
Repent ne soit rien d'autre qu'un énième clone de
Slayer en scandant les refrains des morceaux (ce que ne font pas Jeff Hanneman et Kerry
King) les musiciens du groupe réussissent à prendre quelques distances avec leur modèle américain, et se rapprochent (un peu) de leurs compatriotes d'
Assassin.
Malgré ce manque évident d'originalité les bavarois nous offrent un très bon (et très intense) disque qui, à l'instar du "
Impact" (2002) de
Dew-Scented et du "Hidden Cruelty" (2007) de
Maze Of Torment, comblera les inconditionnels d'un Thrash
Metal Slayerien.
Par conséquent aucune repentance ne sera demandé au groupe.
Du coup, pas d'achat en ce qui me concerne. Néanmoins, ça s'écoute, sans plus.
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