1990 est une année plutôt triste pour le thrash métal. L’ère des camisoles à l’effigie des pochettes colorées de l’époque et aux odeurs plutôt douteuses, des jeans serrés et des ceintures de balles est bel et bien terminée. Les ressortissants du mouvement commercialisent leur dernières galettes purement thrash pour ensuite se conformer à l’élan commercial que va prendre le métal dans le dernier droit du XXème siècle ( Black Album de
Metallica, Souls of Black de
Testament ou encore Youthanasia de
Megadeth)
C’est donc en cette même année que le groupe
Atrophy enregistre son deuxième album studio à L.A. qui est attendu de pied ferme par les fans de la formation parce que, disons-le, la barre a été mise assez haute avec leur dernier bébé: «
Socialized Hate». La petite bande, originaire de Tucson en Arizona, est consciente qu’ils doivent évoluer pour survivre. Seront-ils capable de relever le défi et mettre la barre plus haute qu’elle ne l’était déjà avec le dernier opus?
Sans être un CD de B-sides ou de remplissage quelconque,
Violent by Nature reste très semblable à son prédécesseur, voir même calqué sur celui-ci. La formule se répète alors qu’on a droit encore une fois à l’intro acoustique ( Too Late To Change), au routinier (mais non sans charme) titre accrocheur qui fait office de pierre angulaire de la galette (
Puppies and Friends) et au très classique titre éponyme (
Violent by Nature). Jusqu’ici, pas de surprises mais après quelques écoutes, on se rend compte que le groupe aurait peut-être essayé d’épurer les couplets «on rentre dans le tas et on bousille tout ce qui bouge». En effet, on remarque que le groupe a tenté de devenir plus accessible en s’appuyant un peu plus sur le mid-tempo que sur «
Socialized Hate». Le changement est subtile mais bien présent lorsqu’on y accorde une oreille attentive.
Mais il va falloir faire plus de compromis que cela pour pouvoir rester en vie dans la nouvelle décennie qui approche et ça
Atrophy (et une multitude d’autres groupes thrash) n’y entendrons rien, voulant rester purs et durs. C’est ainsi que le thrash s’éteint; enseveli sous ses trop nombreux sous-traitants. Il faudra attendre plus de dix ans avant qu’il ne se pointe de nouveau le bout du museau, plus fort que jamais.
Rammstein_fan
J'ai rentré ce dernier via disc ogs.
C'est 1 très bon album de Thrash résolument fidèle au style . C'est bien interprété, c'est bien joué même si le groupe peut-être considéré comme jouant dans la 3e division du genre.
J'aime bcp la voix du chanteur qui a un timbre agressif mais pas aiguë.
Loupé à sa sortie....je me rattrape aujourd hui en remontant le temps.
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