Je ne fais pas partie de ceux que l’on définit habituellement comme des « Progueux ». Ayant reçu la Promo de «
Vindictiv » parmi d’autres, j’ai un peu surfé sur le Net car ce nom ne me disait rien, et pour cause cet opus éponyme est leur premier. Je me suis donc retrouver à lire des chroniques de Webzine le descendant unanimement en flammes : Plagiat de Malmsteen (ça je connaissais… mdr), musique d’il y a 20 ans, chanteur égosillé, guitariste branleur de manches ; la liste est non exhaustive. Et la meilleure note donnée était un généreux 5 sur 10.
J’insérais donc la galette avec un à priori quelque peu négatif, ne m’attendant pas à grand-chose devant l’universalité réticente de toutes ces sommités de la chronique. Mais les goûts et les couleurs...
Dès la première écoute cependant, je fus agréablement surpris quoique la production ne me paru pas exceptionnelle, car parfois un peu trop forcée sur les aigus… Quelques écoutes plus tard, je suis « accro » à cet album et les cinq suédois jouent en boucle sur la platine CD depuis maintenant une semaine.
Les compositions du combo tout d’abord sont riches, bien construites et accrocheuses.
Pas de blasts, de rythmique bétonnée, ici les riffs sont en accompagnement des mélodies et celles-ci splendides, sont toujours rafraîchissantes, aériennes. Immédiatement accessibles, les structures mélodieuses parfois quasi épiques vous imprègnent dès la première session.
Le côté grandiloquent, emphatique de ce
Power Mélodique au tempo middle est du en grande partie à la dextérité de Stefan Lindholm.
Pas de bourrin, pas de boucher de la guitare chez
Vindictiv, mais un virtuose des mélopées, des dégoulinés guitaristiques faramineux que ce soit en intro, en solo, en duo avec les claviers…
Pas question de démontrer sa connaissance en gammes pentatoniques ; juste de tirer de son instrument la quintessence harmonique enjolivant chaque titre… Les solis sont ainsi toujours un «
Plus » dans les compos du quinton et non une obligation rébarbative.
L’expérience des membres du combo suinte en effet de toutes parts sur cet album de très haute tenue sans aucun titre faible. Le chanteur Goran Edman –vieux de la vieille-avec son timbre clair, et sa voix assez haut perchée assure une excellente prestation, jonglant de consonances à la
Bon Jovi « Caesar’s Commentar » à des chœurs à la Queen « David’s House » et quelques superbes envolées lyriques. Le claviériste peut sortir de sa rythmique organique et nous asséner un duo démoniaque de haute volée en répartie au guitar héro «
The Royal Loo ». L’assise Basse/batterie étant la seule partie sobre du combo, et ce au profit de la mélodie – of course –.
En définitive, cet album est un petit bijou. Une magnifique offrande pour les adeptes de refrains à reprendre en chœur, les adorateurs de simulies guitaristiques intenses, les amoureux de compositions chatoyantes et bien ficelées … Bien sûr, cette recette existe depuis des lustres ; mais là c’est vraiment du travail d’orfèvres !!!
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