Dernier album du groupe français
Haemoth, ce nouveau disque était fermement attendu par les fans. À première vue, rien n’a l’air de changer, la pochette est dans les mêmes tons grisâtres de désillusion et de dévastation et la musique est toujours ce black-métal froid et guerrier que nous assène le combo.
Les riffs de guitares sont plutôt accrocheurs, la batterie rutilante, la voix névrotique et une ambiance malsaine livrée en option pour chaque album de bon black qui se respecte. Bon, vu comme ça, cet album est de bonne qualité, il n’a rien d’exceptionnel, mis à part certaines sonorités tordues, mais il le fait bien.
Le problème, c’est que j’ai connu le groupe avec ce disque, donc la première écoute fut la bonne, cependant, on se rend compte de plusieurs choses : déjà par la pochette et la sonorité de l’album et Nattskog l’a bien dit sur sa chronique de «
Satanik Terrorism », on est bien trop proche du projet
Spektr. C’est exactement la même sonorité, la même production et c’est vrai que ça en devient assez gênant tant qu’on a l’impression d’écouter un peu la même chose et que les différences entre les deux albums sont restreintes (d’un point de vue de production).
Autre chose, après écoute du précédent album, les titres de ce disque se révèlent, d’une certaine manière, trop courts. Les titres sont raccourcis à trois, quatre minutes globalement et personnellement, je trouve ça dommage, surtout sur le titre final qui aurait pu être une apothéose apocalyptique (une reprise de
Gorgoroth non précisée sur la pochette, "Crushing the Septer" de l'album
Pentagram), c'est pas rien ! Résultat, on se retrouve un peu sur notre faim.
Pas par les compositions, ici, pleinement maîtrisées, d’un aspect aussi crade que féroce, plutôt par un sentiment de trop peu et aussi paradoxalement par une sensation de ressemblance avec le glorieux
Spektr, faisant peut-être perdre un peu de sa personnalité stridente.
Ceci étant dit, il est inutile de faire la fine bouche, cet album se démarque tout de même des autres productions de black. Et ça, c’est un énorme plus et
Haemoth a sorti un bon album de black, certes inférieur au très bon «
Satanik Terrorism », mais loin d’être médiocre pour autant car nappé d’une aura de dégoût profond envers tout ce qui respire l’humanité.
Une pièce de bonne qualité pour les true-black.
Svartolycka
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