Viaje al Fin del Mundo

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14/20
Nom du groupe Sefirot
Nom de l'album Viaje al Fin del Mundo
Type Album
Date de parution 14 Juillet 2023
Labels EPSA Music
Style MusicalHeavy Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Puertas del Tiempo
 00:51
2.
 Quimera
 04:24
3.
 Un Nuevo Viaje
 05:20
4.
 Desde Tu Sombra (ft. Brenda Cuesta)
 05:29
5.
 Torre del Silencio
 05:20
6.
 Forjarás Tu Destino
 04:43
7.
 Entre Dos Mundos
 04:19
8.
 Promesas del Mañana
 05:44
9.
 Aunque Abunden los Miedos
 04:28
10.
 Viaje al Fin del Mundo
 05:33
11.
 Despertar
 04:58
12.
 El Encuentro
 05:25
13.
 En las Estrellas
 01:51

Durée totale : 58:25

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Sefirot


Chronique @ ericb4

13 Août 2023

Un second méfait aussi troublant que bouillonnnant insufflé par le combo sud-américain...

Prudence est mère de sûreté, dit-on... Un adage suivi à la lettre par le combo argentin ! Trois longues années soufflées déjà depuis leur premier et éponyme album studio, « Sefirot », et d'aucuns n'étaient pas loin de penser les espoirs d'évolution de ce projet artistique à jamais envolés. Déjouant alors tout pronostic, le collectif sud-américain réalisera la bagatelle de 6 singles : « Entre Dos Mundos » et « Alas Rotas » en 2021 ; « El Encuentro », « Viaje al Fin del Mundo », « Desde Tu Sombra » et Quimera » en 2023. Forts de ce solide background studio, voici nos cinq corsaires à nouveau prêts à en découdre, et ce à l'aune d'un second mouvement dénommé « Viaje al Fin del Mundo », signé, comme son opulent prédécesseur, chez le discret label argentin EPSA Music. Aussi égraine-t-on une œuvre généreuse de ses 58 minutes où ne se dispatchent pas moins de 13 compositions (dont 5 des 6 singles sus-cités), elles également, entonnées dans la langue de Cervantes. Munie de ce second méfait, six ans après sa sortie de terre, la formation argentine disposerait-elle d'un arsenal suffisamment efficace pour se muer dès lors en un sérieux espoir du si couru registre metal symphonique à chant féminin ?

A bord du vaisseau amiral nous accueille l'équipage du précédent périple, à savoir : Patricia Gimenez, frontwoman aux claires et puissantes inflexions ; Santiago Diaz Bruchman aux guitares ; Ezequiel Wottitz (ex-Reinaras) à la basse ; Nèstor Salvatierra aux claviers et aux choeurs ; Emanuel Salegas (Huaicont) à la batterie. Conformément aux aspirations premières du groupe, en émane un message musical d'obédience heavy symphonico-mélodique et progressif aussi éruptif et truculent que chatoyant et romanesque, là encore, dans la veine de Vandroya, Escapist, Abrasantia et Daemon Lost. Co-produit à son tour par Ezequiel Wottitz et Santiago Diaz Bruchman, ce second effort laisse transparaître moins de sonorités résiduelles que son devancier, même si un léger sous-mixage des lignes de chant au profit de l'orchestration se fait à nouveau sentir ; une ingénierie du son moins lacunaire, qui a pour corolaire des lignes mélodiques un tantinet plus impactantes que naguère, doublées d'une technicité instrumentale et vocale plus affûtée. De quoi nous intimer de prendre place à bord du cargo pour une traversée au long cours, et, espérons-le, ponctuées d'îlots d'enchantement...


C'est à nouveau en de magmatiques espaces que nous conduit volontiers le combo, ce dernier trouvant alors quelques clés pour nous assigner à résidence sans avoir à forcer le trait. Et s'il démarre par une laconique entame instrumentale d'obédience cinématique, le voyage musical proposé ne saurait toutefois s'y réduire exclusivement, loin s'en faut. Aussi, à l'apaisant « Puertas del Tiempo » lui succède le trépident up tempo heavy mélodique « Quimera » ; un ''tubesque'' et ''vandroyen'' effort aux riffs crochetés et recelant un entêtant refrain mis en habits de lumière par les claires impulsions de la déesse. Dans une même lignée atmosphérique se placent aussi bien « Promesas del Mañana » et « Despertar » que « El Encuentro », ''abrasantiens'' up tempi aux riffs massifs, recelant tous trois de soufflantes accélérations et, eux aussi, un refrain catchy savamment mis en relief par les fougueuses attaques de la redoutable prédatrice. Un headbang bien senti ne sera guère moins esquivé sous le joug des furieux coups d'olives jaillissant des entrailles du sensuel up tempo « Entre Dos Mundos », et ce en dépit de quelques pâleurs mélodiques imprégnant les couplets de la "tornadeuse" offrande. Mais cette traversée en eaux tumultueuses n'est pas sans dévoiler d'autres surprises...

Lorsque la cadence du convoi instrumental se fait un tantinet plus mesurée, nos acolytes parviennent là encore à aspirer le tympan. Ce qu'atteste, d'une part, l'''abrasantien'' mid/up tempo « Un Nuevo Viaje » ; doté de riffs en tirs en rafale et de féroces coups de boutoir, le tempétueux effort octroie parallèlement d'opportuns ralentissements, dont un break à mi-morceau agrémenté de délicats arpèges au piano, ainsi qu'un vibrant solo de guitare lui succédant. Et la sauce prend, in fine. Dans une dynamique similaire, l'énigmatique « Desde Tu Sombra » déverse ses couplets finement esquissés, relayés chacun d'un fondant refrain, tout en offrant d'insoupçonnés contrastes atmosphériques, de délicates sonorités échappées d'une innocente boîte à musique faisant écho à une rythmique résolument sanguine. Difficile également d'esquiver l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous propose d'emprunter « Torre del Silencio », sur lequel se calent les ensorcelantes ondulations de la sirène ; ainsi se dessine un romanesque mid tempo progressif à la basse caressante, aux sémillantes notes exhalant du maître instrument à touches, et inscrivant une grisante montée en puissance du corps orchestral dans sa trame. Le chavirant titre éponyme de l'opus, enfin, happera davantage le pavillon par son sémillant refrain que par l'opulence d'un pont techniciste à mi-titre qui ne s'imposait pas.

Quand il en vient à tamiser ses ambiances, le collectif génère bien souvent la petite larme au coin de l'oeil, que l'on tenterait bien de contenir, en vain. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Aunque Abunden los Miedos », ballade a-rythmique et romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient nullement reniée ni Escapist, ni Daemon Lost. Investi d'un sensuel slide à la guitare acoustique, de sensibles gammes pianistiques et d'une violoneuse assise, se parant également de troublantes sonorités hispanisantes et d'une mélodicité toute de fines nuances cousue, sur laquelle semblent danser les célestes volutes de la maîtresse de cérémonie. l'instant privilégié fera plier l'échine à plus d'une âme rétive au moment même où il ravira les férus de moments intimistes. Par ailleurs, en dépit de la brièveté de son message musical, « En las Estrellas » se pose tel un frissonnant instrumental symphonico-cinématique aux airs d'une ballade atmosphère d'une confondante légèreté, que l'on savourera cheveux au vent. Une manière, certes, convenue, mais des plus savoureuses de clôturer le chapitre.

Est-ce à dire qu'un sans-faute serait au bout du chemin ? Pas tout à fait... Aussi, en dépit d'un fuligineux solo de guitare et d'une énergie aisément communicative, mais au regard de persistantes linéarités mélodiques et d'enchaînements d'accords peu loquaces, l'hispanisant et ''abrasantien'' mid/up « Forjarás Tu Destino » ne saurait rivaliser avec ses voisins de bobine.


En définitive, force est d'observer que le combo argentin nous livre, cette fois, un propos non seulement plus finement produit mais aussi plus efficace qu'autrefois, avec, pour corolaire, une technicité éprouvée et des mélodies à l'élaboration plus rigoureuse, et surtout plus impactantes que ne l'étaient celles du premier élan. A l'instar de son aîné, ce second mouvement fait montre de phases rythmiques et d'ambiances variées tout en témoignant d'une certaine épaisseur artistique, car affranchi de l'empreinte par trop sclérosante des maîtres inspirateurs de la troupe, suffisamment, du moins, à la lumière d'arpèges d'accords désormais moins empruntés qu'hier. Il lui sera cependant nécessaire d'instiller un zeste d'originalité supplémentaire à son message musical pour que le collectif sud-américain puisse prétendre élargir le champ de son auditorat. Bref, un second méfait aussi troublant que bouillonnant insufflé par le combo sud-américain, qui, sans faire de lui une valeur montante, aurait les arguments requis pour le porter parmi les sérieux espoirs de ce registre metal. Une louable performance, s'il est...

Note : 14,5/20

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