Dans la vie, certaines choses ne trompent pas.... jamais !
Je me suis surpris à constater que les albums enregistrés dans mon Iphone, allaient et venaient au gré de mes envies, de mes états d'âme. Ainsi, je peux écouter en boucle du
Misanthrope, du
Opeth, ou encore du
Necrophagist et autres
Spawn of Possesion. Mais il y a un groupe qui squatte en permanence la mémoire du petit appareil mobile : c'est
Saturnus ! Et tous leurs albums... Je tiens ainsi à planter le décors, et décrire l'amour que je porte à l'univers de ce combo danois.
Groupe formé en 1991,
Saturnus sort son premier album en 1997, «
Paradise Belongs to You ». Je me souviens, j'étais encore à la fac. À l'époque, attiré par les musiques lentes et sombres, j'ai été intrigué par la pochette très réussie de cet album... Une fois l'acquisition effectuée et le disque inséré dans le lecteur,
Saturnus a intégré ma vie pour toujours. Ce groupe n'est pas sorti de mon esprit depuis tout ce temps. Nous sommes en 2016, 19 ans après, et j'attends encore la sortie de leur futur album avec une impatience non dissimulée...
...Je me disperse. Revenons à ce «
Veronika Decides to Die » sorti en 2006, inspiré du livre du même titre, œuvre du philosophe brésilien Paulo Coelho.
Dès les premières notes de piano d' « I long », on pénètre dans un univers de mélancolie, qui vous enveloppe, et ne lâchera son étreinte qu'au bout des huit morceaux qui composent l'album. C'est au bout d'une minute que les rythmiques pachydermiques donnent le ton. Des soli de guitares aiguisées comme des lames se promènent par dessus, dans un lancinement mélodique et continu. Le maître de cérémonie, Thomas A. Jensen, le chanteur, entre alors en piste. Le chant est dans un premier temps parlé, avant de laisser place à un growl des plus appréciables. Rien de caricatural. J'évoque là un growl caverneux, s'inscrivant parfaitement dans l'ambiance, et constituant à lui seul un instrument complémentaire des autres. Je ne me suis d'ailleurs jamais posé la question de savoir ce que serait
Saturnus sans ce chanteur, qui est d'ailleurs le seul membre du groupe à être présent depuis les tous débuts... Tout bonnement impensable...
L'album se poursuit sur le même rythme, avec des intro toujours finement ciselées, qu'elles soient au piano, à la guitare électroacoustique, ou encore au violon. Seuls deux titres que sont « Pretend » et le morceau de clôture « Murky Waters », accélèrent quelque peu, pour réserver des passages beaucoup plus calmes. Notons que sur ce dernier, le sieur Jensen nous propose une facette plus écorchée de son chant, élargissant son spectre vocal, pouvant ainsi l'adapter au mieux à la musique et aux sentiments qu'il souhaite véhiculer. Un génie je vous dis.....
Moment de grâce sur la balade « All Alone », qui sort des rythmes doomesques pendant 4 minutes 30, avec un chant parlé accompagné seulement d'un duo guitare/piano, avant de laisser parler les guitares électriques qui s'envolent, et font éclater toute leur intensité au travers de magnifiques soli.
On cite beaucoup de groupes référence dans le milieu du doom. Pour ma part,
Saturnus les surclasse de loin, tellement leurs compositions, sans durer 20 minutes, arrivent à vous toucher au coeur dès les premières notes. La qualités des compositions et des interprétations (j'insiste encore une fois sur le chant) est maximale.
Notons que
Saturnus aime prendre son temps pour sortir un album. Il a tout de même fallu attendre six années pour que « Verinoka Decides to
Die » voit le jour, et six autres années pour pouvoir poser une oreille sur son excellent successeur '
Saturn in Ascension ». Depuis 1997,
Saturnus n'a sorti que quatre albums : mais quels albums !
Enfin, l'album est mixé par Flemming Rasmussen (qui avait pour mémoire mixé Ride the
Lightning,
Master of Puppets, et
And Justice For All de
Metallica), comme les trois autres albums du combo d'ailleurs.
Je vous invite donc grandement à jeter une oreille sur ce «
Veronika Decides to Die », pour peu que vous soyez attirés par la mélancolie, l'évasion, ou même la réflexion. Cette musique saura à n'en pas douter vous transporter dans un monde où règne l'automne et l'hiver. Sans chichi ni longues tirades interminables,
Saturnus va droit au but qu'il s'est fixé... vous faire kiffer le noir et le froid !
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