Veins

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10/20
Nom du groupe Hypothermia
Nom de l'album Veins
Type Album
Date de parution Septembre 2006
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album19

Tracklist

1. Pt. I - Isolation 18:15
2. Pt. II - Failure 09:27
3. Pt. III - Counting Hours 08:25
Total playing time 36:08

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Hypothermia


Chronique @ bojart

09 Décembre 2010
Hypothermia œuvre depuis 2003 dans un black doom un temps DSBM. « Veins » est le premier véritable album des suédois après de nombreuses cassettes et deux splits (l’un avec Durthang en 2005 et l’autre avec Dimhymn l’année suivante). Laissez-moi vous parler de cet album sorti en 2006…

Notre esprit peut, dans des situations désespérées, arriver à trouver de la beauté à la noirceur la plus totale. La perte de sa compagne quelques temps seulement après les fiançailles…un viol subi durant l’enfance, commis par un membre de la famille…l’assassinat de ses propres enfants par un multirécidiviste que la Justice Aveugle (mon œil !) a jugé apte pour la réinsertion sociale. Et alors on s’isole. Seul avec soi-même. Pas de mensonges possibles. Comme dans «Part I - Isolation », la colère ressort, telle ces riffs rageurs ouvrant la chanson…comment se fuir soi-même sinon mentalement? Et pourquoi ne pas plutôt faire son autocritique? Crier dans la pénombre de l’hiver, à l’ombre d’un soleil blanc trop brillant pour être rassurant, son incroyable douleur et son chagrin abyssal. La guitare, les percussions et les hurlements résonnant comme d’effroyables complaintes envers soi-même plus qu’envers le monde actuel…on est seul avec son âme, hurlant à notre propre pyché la haine intérieure qui nous rongent l’estomac, nous transformant en zombies nuits blanches après nuits blanches… les râles se font plus perçant ! On crache nos tripes et les riffs de guitare s’adoucissent au fur et à mesure que notre colère s’éteint. La batterie, c’est dans notre cœur meurtri qui bat, notre sang qui coule. On s’est isolé pour panser nos plaies psychiques et crier à tue-tête ce qui nous reste de haine…et on reprend espoir après ce huit-clos avec nous-mêmes ! Les blessures du passée sont refermées mais encore douloureuse…un morceau sincère où la douleur domine la tristesse. Du black dépressif émouvant

Le sentiment d’abandon est une peur abominable. Qu’a-t-on fait pour mériter d’être trahis ainsi? la solitude est une mort sociale avant tout. De puissant riffs débute « Part III – Counting Hours » ainsi que les hurlements de rage et d’accablement de Kim (vocaliste principal de Lifelover et Life Is Pain notamment). Guitare et proclamations désespérantes nourrissent en grande partie ce morceau sur un sentiment phobique, surtout de nos jours, la solitude. On crie pour que les autres nous remarquent, ressentent de l’empathie ou pire, de la pitié ou de la compassion. Le couple basse/tambours s’allient joliment au jeu délicat de guitare de Johannes. Comme le lancinant refrain des bien-pensants d’aujourd’hui, pour qui l’échec ultime est celui de la socialisation. Mettant à la marge tout les originaux, les rêveurs et autres adulescents (adultes post-ados). Sombre, fort et empreint d’emportements révoltés plus que de désolation primaire…

Et puis il y a la peur de l’échec…on perd l’équilibre socioculturel pour lequel on s’est battu avec acharnement. Une composition où la batterie domine et les exhortations chagrines permet de se rendre compte que tout n’est pas acquis jusqu’à notre mort ! Les riffs langoureux sont présent quasiment sur les neuf minutes et des poussières, même lors des accalmies, de celles du sentiment de sécurité ressenti au milieu des siens. Comme pour les autres chansons de cet album, celle-ci propose des rythmiques DSBM teinté du black-n-roll de Lifelover…cette chanson m’as, elle, pas tellement marquée car l’intensité d’un vrai morceau de DSBM lui fait défaut. Une chose essentielle pour pouvoir rivaliser avec les récits déchirants de Thy Light ou avec les ténèbres de Sterbend
La noirceur est là. La tristesse s’éclipse pour que la colère découlant de l’abandon ou de la haine de soi-même puissent hurler au visage du bonheur que ce dernier n’est rien sans le malheur. Un album très sombre où le désespoir est scandé sans honte et la rancœur exprimée sans fausse pruderie.

Bj

2 Commentaires

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dyingPunisher07 - 23 Fevrier 2012: C'est Magnifique (j'écoute l'album à l'instant), ta chronique retrenscrit avec génie l'ambiance, effet, ... de l'album. encore merci de me l'avoir conseillé...
yrgriin - 09 Fevrier 2018:

C'est pas un peu too much quand même la chronique ? J'aime bien les sons cradingues, mais pour autant j'ai pas spécialement envie de me mettre une balle dans la bouche ! Tomber dans la dépression juste pour trois accords approximatifs, c'est un peu juste, non ?

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