Vegvisir

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14/20
Nom du groupe Beautiful Skeletons
Nom de l'album Vegvisir
Type EP
Date de parution 23 Juillet 2022
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Headcase
 06:17
2.
 Kraken
 04:59
3.
 Piledriver
 04:26
4.
 The Suffering
 04:45
5.
 River Runs Dry
 03:51

Durée totale : 24:18

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Beautiful Skeletons


Chronique @ ericb4

17 Janvier 2023

Un premier mouvement aussi corrosif qu'enivrant...

Nouvelle figure du metal alternatif à chant féminin, ce fringant quartet nord-américain originaire de Washington, dans l'Oregon, entend en toute légitimité essaimer ses riffs rageurs bien au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre étasunienne natale. Porté par le succès de ses deux vibrants singles (« The Suffering » et « Kraken », sortis en avril et juillet 2022 successivement), le groupe n'accouchera de son introductif et présent EP, « Vegvisir », qu'une poignée de mois plus tard. Ce faisant, on effeuille une galette de 5 titres égrainés sur un ruban auditif de 25 minutes, signée chez le label texan Pacgroove Records. On comprend que nos acolytes souhaitent dorénavant frapper plus fort de leur empreinte un pavillon déjà sensibilisé à leurs gammes et à leurs arpèges, mais pas seulement... Quels seraient alors les armes de nos valeureux gladiateurs pour espérer offrir une farouche résistance face à leurs opposants ?

Emmené par sa frontwoman aux puissantes inflexions, Tina Firefly (Tina Firefly, Cryptic Shade), et ses acolytes – Einar Einarsson (Voodoo Machine, Black Tie Messiah) aux guitares, Soren Einarsson à la batterie et Jason Johnson, bassiste et ingénieur du son aux Green Light Studios –, le groupe évolue dans un metal mélodique mâtiné de heavy et de grunge, où de grisantes séries d'accords se conjuguent volontiers à des riffs épais assortis de virulents coups de boutoir. Aussi, les influences de Bif Naked, Ela, Live, Sede Vacante et Lacuna Coil se feraient-elles tout à tour sentir sur cette rondelle à la production d'ensemble particulièrement soignée, à commencer par son mix équilibrant lignes de chant et instrumentation à parités égales.

C'est à l'aune de leurs pistes les plus éruptives que nos compères marqueraient leurs premiers points. Ainsi, c'est sans ambages que le single « Kraken » happera le tympan du chaland ; se nourrissant de riffs acérés adossés à une rythmique sanguine et de féroces coups d'olives, ce mid/up tempo heavy mélodique à mi-chemin entre Ela et Bif Naked générera un headbang bien senti et quasi ininterrompu. Et ce ne sont ni les screams déchirants que la belle alterne judicieusement avec ses claires volutes ni le flamboyant solo de guitare venant clôturer le chapitre qui nous débouteront de ce tubesque méfait, loin s'en faut. Dans une approche grunge, le ''livien'' « Piledriver », pour sa part, se plaît à disséminer des riffs crayeux en tirs en rafale que ponctuent inlassablement d'incisifs coups de tambour. Mis en exergue par les serpes oratoires d'une interprète bien habitée, le tortueux effort ne relâchera sa proie qu'en de rares occasions.

Voguant sur une cadence un tantinet plus mesurée, d'autres passages pourront également tirer leur épingle du jeu. A commencer par « Headcase », mid tempo aux riffs massifs, au carrefour entre Lacuna Coil et Sede Vacante. Empreint d'une ligne mélodique des plus enivrantes sur laquelle se greffent les toniques impulsions de la sirène, et où s'inscrit une basse éminemment vrombissante, cet intrigant manifeste poussera assurément à une remise en selle sitôt son ultime mesure envolée. Dans cette énergie, on pourra non moins retenir « The Suffering », sensuel mid tempo heavy mélodique aux relents grungy à la confluence de Live et Lacuna Coil, et ce, tant pour son immersif refrain que pour son fuligineux solo de guitare qu'infiltrent progressivement les screams glaçants de la belle. Peut-être bien l'une des pépites du laconique opus.

Que l'amateur de moments tamisés se rassure, la troupe lui aura concocté une plage des plus apaisantes en outro. Investie d'un slide caressant à la guitare acoustique et encensée par les limpides et enivrants médiums de la maîtresse de cérémonie, « River Runs Dry » se pose telle une ballade a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau. Romantique jusqu'au bout des ongles, la tendre aubade déverse ses couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain certes convenu mais des plus émouvants. Ce faisant, l'instant privilégié ne saurait être éludé par l'aficionado d'intimistes espaces.

Pour un premier essai, le quartet étasunien s'en sort avec les honneurs. Sans s'avérer novateur, ce modeste opus se fait néanmoins aussi palpitant que troublant ; conjuguant habilement les styles convoqués et variant ses phases rythmiques à l'envi, le combo a parallèlement soigné les finitions de sa production. Témoignant, par ailleurs, d'une technicité dores et déjà affutée et de qualités mélodiques que nombre de leurs pairs pourraient avoir à leur envier, louable est donc l'effort consenti par nos inspirés concepteurs. Si les exercices de style semblent, pour l'heure, un brin stéréotypés et s'il est en quête d'une identité artistique stable, les arrangements dispensés comme les magnétiques lignes de chant écoulées offrent toutefois au collectif de sérieux atouts pour espérer tenir la dragée haute à ses homologues. Bref, un premier mouvement aussi corrosif qu'enivrant, laissant augurer une aventure au long cours pour la formation nord-américaine...

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