Hahaha, j’en connais un qui, quand il verra cette chronique, viendra me chier un magnifique petit commentaire, désinvolte et pour vilipender un pauvre musicien qui n’y est pour rien, je nomme Neige, qui ne fait d’ailleurs plus parti de ce groupe. N’est-ce pas
Sargeist ? Enfin en même temps vu que tu laisses un commentaire assassin sur les chroniques de chaque disque où il a participé dessus, on sait qui t’es, hein (grand sourire satisfait)…
Bon finie la tiote parenthèse, parlons musique. Composé à ce moment-là par Noktu, le boss de
Drakkar Productions et multi instrumentiste chez
Celestia, ainsi que celui que l’on ne présente plus, Neige, le groupe tape dans un black metal dépressif et mélancolique, mais qui n’a strictement rien à voir avec toutes les burzumeries qui polluent délibérément et surchargent une scène black metal, déjà bien engorgée et qui se mord la queue depuis quelques temps. Donc ici, dégagé le clavier, laissé avec un immense plaisir à la décharge ou sur le côté de la route(et qui n'a de toute façon jamais eu sa place dans le groupe), et exit les morceaux répétitifs ultra chiants, où strictement rien ne se passe. Place à un black metal plutôt hétérogène.
Les deux gus ont composé presque toutes leurs musiques chacun dans leur coin, et ça se sent. Ca se sent, car d’un côté on a la patte reconnaissable entre mille de Neige, avec ses musiques mélodiques mais ici empreintes d’une douce mélancolie, honorées avec des textes qui me semblent ma foi assez poétiques, malgré un chant ultra strident, allant tout le temps chercher dans les rupteurs. D’un autre, celle de Noktu, avec son black metal un peu biscornu dans ses compositions et son chant très rauque.
Là où ça aurait pu coincer, c’est au niveau des compos de Noktu. Et je le dis clairement, je hais
Celestia. Sauf que là, je me gratte la tête encore un moment. Je cherche désespérément la faille dans ce foutu frisbee… Bah que dalle. Bon d’accord, les musiques de Notku me semblent moins inspirées. Oui, j’avoue, elles sont même très bonnes, comme si
Celestia avait enfin décidé d’être un bon groupe. Ou c’est juste à cause de nom du groupe, n’est pas celui de Noktu. Certainement, un relent de mauvaise foi est là. Mais bon.
La production, malgré les ‘‘écarts de composition’’, reste très homogène. Et LA patte
Mortifera se retrouve sans aucun problème. Un son ni trop harsh, ni trop produit. Et surtout des instruments qui s’entendent. Tous, sans exception. La basse, souvent la grande muette du black metal, a sa place. Bon ses lignes ne sont pas non plus les plus recherchées de ce que j’ai écouté, mais ce ne sont pas celles de
Darkthrone non plus (enfin, après leur tout premier album…). La batterie n’est pas feutrée, ni bourrée d’un écho monumental sur la caisse claire qui masquerait tout. Et des guitares saturées à mort. Que serait le BM sans cette particularité ?
Après une intro instrumentale, débarque LA première tuerie de l’album : ‘‘Le
Revenant’’. Et à moins d’avoir les esgourdes pleines de miel, la patte de Neige se reconnaît dès la première seconde : mélancolique, sombre. Avec tout de même, une chose à côté de laquelle on ne passe absolument pas… je parle du côté limite joyeux de ‘‘Ciel Brouillé’’. Et si. La deuxième fois que j’entends ça dans du black metal, après la ‘‘
Norse’’ de
Kampfar. Noktu, lui, donne des musiques avec un ton complètement différent, mais si l’on y pense, complémentaire à celles de son collaborateur : désespéré, tourmenté. Les riffs pondus donnent une impression de se faire absorber par le vide, sans possibilité de sortir du trou noir.
Voilà, je ne sais pas quoi dire de plus de cet album. Peu de chose marquée, certes, mais finalement assez pour ne pas enlever l’eau de la bouche, tel un sadique acharné et obnubilé par son penchant (quoique…). Normalement le groupe devrait sortir un autre CD, un gars de
Vrolok remplaçant au pied levé notre idole des jeunes blackeux. Sauf que, vu l’estime que j’ai pour ce groupe, et la faculté de Noktu d’être volontiers un mauvais compositeur quand il s’y met, peu de chance que la suite de
Mortifera me captive autant…
Merci du compliment.
Bref essayons d'être serieux dans ce commentaire, cet album m'a plutôt plu et je suis assez d'accord avec le rigolo, belle chronique. Cet album n'est ni trop bon, ni trop mauvais, c'est ce qu'il faut.
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