Vae Solis

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Scorn (UK)
Nom de l'album Vae Solis
Type Album
Date de parution 1992
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album16

Tracklist

1. Spasm 02:49
2. Suck and Eat You 03:48
3. Hit 07:36
4. Walls of My Heart 07:02
5. Lick Forever Dog 06:29
6. Thoughts of Escape 05:18
7. Deep in/Eaten Over and Over 08:28
8. On Ice 08:00
9. Heavy Blood 05:41
10. Scum After Death (Dub) 05:54
11. Fleshpile (Edit) 05:15
12. Orgy of Holiness 04:48
13. Still Life 04:13
Total playing time 1:15:21

Acheter cet album

 $23.54  19,00 €  37,49 €  £83.75  $47.90  25,00 €  41,45 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Scorn (UK)


Chronique @ DocteurBenway

02 Novembre 2011

un premier album colossal, vicieux.

Scorn, c'est le nom du projet de Mick Harris. Aidé sur cet album du bassiste chanteur et ancien acolyte de l'époque Napalm Death Nicolas James Bullen et du génial guitariste de Godflesh Justin Broadrick. Mick Harris officiait dans le légendaire Napalm Death et il décida de monter son propre projet. Cet album, énorme, colossal, vil, ne laisse nullement présager de ce que donnera par la suite la discographie de Scorn. En effet, Mick Harris n'aura de cesse d’évoluer à chaque album, abandonnant progressivement le chant et les guitares saturées pour entrer dans un dub hypnotique qui fera de lui le chef de file d'un mouvement aujourd'hui bien installé. Il s'illustrera aussi dans nombre de projets parallèles.

Mais revenons à Vae Solis qui, pour sa part, reste ancré dans l'univers métallique. La guitare de J.Broadrick déverse des flots de larsens et de distorsions qui submerge l'auditeur. Pourtant, ici, tout est calculé, maitrisé, orienté afin de créer cette ambiance unique. La basse et la batterie complètent l'ensemble, apportant une rythmique implacable qui vous collera au mur d'une façon presque éprouvante (Walls of My Heart n'aurait pas un tel impact sans cette basse, Thoughts of Escape et son final ravageur). Le chant vous emporte par ses différents accents vers un univers sale et crasseux. Avec un délicieux détachement, cette voix finit d'incarner le vice, couleur de cet album. Les samples mécaniques ou de voix finissent l'habillage mais sont loin de constituer les charnières des titres, au contraire de certains autres albums. D'entrée, Vae Solis nous plonge dans un univers chaotique et assourdissant. Spasm, Suck and Eat You, Hit servis par une voix pétrifiante comme un regard de méduse. Tout ici est démesuré (comme le final de Hit), colossal est le mot. On a l'impression, par le biais de cette reverb générale, de se trouver dans une des grottes immenses ou Cthulu pourrait se tapir et nous observer. C'est comme une cathédrale à la gloire de cette dimension sale et vicieuse qui habite l'esprit humain de façon indicible et souvent refoulée.

Il faut dire que l'artwork de cet album y contribue allègrement. La pochette nous montre un orifice organique indescriptible et à l'intérieur se succèdent des représentations qui nous plongent dans le trouble. Notamment en pleine page, une femme mal fichue qui semble attachée et maculée d'ombres. Limite SM même. On l'aura compris, ce n'est pas de la musique pour les enfants ni les esprits faibles. C'est du lourd, c'est dur et sans pitié. Cet album m'a ravagé de bonheur car réussir à générer autant d'émotions noires tient du chef d'œuvre. Il gênera d’ailleurs surement pas mal de monde comme on se détourne de certaines images insoutenables. Deep in...Eaten Over and Over ressemble à une chute infinie dans un gouffre obscur où votre âme finira de se pervertir, aidée par une gratte distordue et des cris de perdition. Le chant, tremblotant tant il semble jouir de toute cette noirceur se chargera du reste. Si vous voulez flinguer une bonne soirée entre amis pour vous retrouver seul, mettez cette galette. On Ice est servie par un petit chant faussement inoffensif (trahi par des samples de voix torturées) cachant habillement l'esprit nauséabond de cet album. J'ai connu pas mal de monde qui ont flashé sur ce titre, surpris d'entendre ça au milieu de tout ce maelstrom de noirceur. Pourtant, la petite nappe présente tout du long ne laisse pas le doute planer. A partir de Heavy Blood l'album bascule dans une atmosphère différente, moins peuplée de larsens et de fureur. Orgy of Holliness et Still Life vous aideront a ressurgir de cette immersion.

Vous l'aurez compris, ce n'est pas un album habituel mais chez Scorn, il n'y a pas grand chose d'habituel.

2 Commentaires

3 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire